07 Avr

La BNF propose la presse locale ancienne en langues régionales

Consulter les journaux anciens depuis 1770 jusqu’à 1944 sans se déplacer, c’est possible ! Le site de La Bibliothèque nationale de France (BNF) propose un outil très complet pour découvrir quels étaient ces journaux souvent disparus aujourd’hui. On peut consulter des notices, la présentation du journal, avec sa localisation pour les consulter ou en demander une copie. Ainsi, on y retrouve plusieurs organes de presse en occitan et le lien vers les numérisations quand elles existent. Un vrai trésor.

 

La presse en occitan de partout, dans tous les dialectes et en tous lieux

On peut faire une recherche par date, par nom ou encore mieux : par régions, départements et villes. A Toulouse, on y retrouve « Lé Gril » ou encore « Terra d’Oc ». On y retrouve donc toutes les informations et en l’occurrence les consulter en version numérisée par le CIRDOC de Béziers pour le premier et la médiathèque d’Albi pour le second. Du côté de Montpellier, c’est 7 dont le célèbre « Lou Gal » paru pendant la guerre de 14 et lui aussi consultable. , 6 à Paris où l’on retrouve la presse liée au félibrige, à l’Ariège (« L’Ariéjo dins Paris » ou encore « L’Arièjo Nouvello » ), La Garbure chère aux Gascons ou encore « Di Lou Cantou » pour les originaires de la Corrèze!

L’accès est gratuit pour plus de 29.000 journaux publiés en France depuis l’origine jusqu’à 1944. Près de 1 500 sont numérisés; et on y retrouve donc des journaux occitans grâce notamment au partenariat entre la BNF et le CIRDOC. Una mina pels apassionats de lenga, d’istòria e tanben de genealogia ! On y trouve aussi du basque, du breton, corse, langue d’oil et arpitan.

Lo Benaset

 

06 Avr

Nom de la région: l’Occitanie en force

Le Comité du Nom mis en place par la nouvelle région LRMP a donc tranché : il propose 8 dénominations -dont 4 faisant allusion à la langue ou culture occitane- une liste qui sera réduite à 4 ou 5 noms avant le vote de l’assemblée plénière le 15 avril. Si l’Occitanie est en position de force, la Catalogne n’y figure tout simplement pas. Décryptage de ce choix du Comité et comment va se dérouler le vote avec un système astucieux : celui de Condorcet.

Les propositions

25 000 connexions sur le site de la région, 93 propositions prises en compte que le Comité a dans un premier temps réduites à 15, voilà les chiffres. Le Comité du Nom a ensuite discuté, rajouté au dernier moment des propositions comme « Occitanie-Roussillon », puis effectué un vote à main levé. Comme il fallait 8 noms, chaque membre pouvait donc voter 8 fois pour 8 noms différents. Voici donc la liste retenue :

  • Occitanie
  • Languedoc-Pyrénées
  • Pays d’Oc
  • Terre d’Oc
  • Occitanie-Roussillon
  • Languedoc
  • Pyrénées-Méditerranée
  • Midi

Décryptage des noms

Les 31 membres du Comité (30 + le président Martin Malvy) ont travaillé ensemble. Mais il a bien fallu trancher. La Catalogne figurait bien parmi les propositions initiales mais le président Malvy a rappelé qu’il s’agissait du nom d’une région proche et lancée dans un processus d’autodétermination… Il n’a donc pas souhaité que ce terme soit retenu, pour éviter aussi certaines confusions à l’étranger. Ce qui a provoqué l’ire des membres proches des catalanistes que sont André Joffre et Joan Bécat qui a déclaré sur France Bleu :

« J’ai expliqué qu’il y avait un attachement à la culture, à l’identité, ça apparaît dans le rugby, dans la manière d’être des gens. Sont attachés à cette identité aussi bien ceux qui sont nés ici que ceux qui sont venus y habiter, il y a des racines… Et de la même manière que d’autres souhaitent qu’il y ait Occitanie ou Languedoc, il faut que nous soyons présents. Nous étions présents dans la région antérieure (Languedoc-Roussillon) le fait d’être réunis nous en chasse ! Et puis la fausse peur qui dit que la référence à la Catalogne n’est pas possible car il y a déjà une province qui s’appelle Catalogne est ridicule. »

Notons au passage que si « Catalogne » a été évincé, Pays Catalan aurait pu être accepté; mais il n’a pas été proposé. « Occitanie-Roussillon » a donc été rajouté pour que les Catalans ne se sentent pas totalement exclus. Le terme « Terre d’Oc » est lui aussi venu compléter la liste au dernier moment et finalement voté.

Pour le reste on notera l’omniprésente de la langue d’oc déclinée sous différents termes : « Occitanie », « Occitanie-Roussillon », « Pays d’Oc », « Terre d’Oc ». « Languedoc-Pyrénées » est le choix du CESER, de l’Etat et celui de certains chefs d’entreprises. Ces derniers ont aussi soutenu le terme de « Midi » cher à Philippe Saurel et à d’autres. Le milieu économique a aussi défendu « Pyrénées-Méditerranée »… mais c’est déjà le nom de l’Eurorégion ! Occitanie a au moins l’avantage d’être un nom complètement disponible !

Dès demain jeudi 7 avril, une liste de 4 ou 5 noms

Le Comité a fait une lettre à Carole Delga pour lui faire part des méthodes de travail, des critères retenus (dont celui DES langues); mais aussi de la possibilité de rajouter d’autres noms au nom officiel comme c’est le cas pour « Hauts de France » qui a pour sous-titre « Nord-Pas-de-Calais-Picardie ». La présidente dans son communiqué indique que

« Carole Delga avec le bureau de l’Assemblée et son President Gérard Onesta remettront à l’Assemblée plénière du 15 avril une délibération qui portera sur les noms retenus, leur nombre, et les méthodes pour être soumis à la consultation citoyenne ».

Demain après-midi, il y aura donc une réunion du Bureau de l’Assemblée (instance de dialogue citoyen) pour faire une proposition à l’assemblée plénière de 4 ou 5 noms soumis au vote des conseillers régionaux le 15 avril. Il est toujours possible de voir apparaître un nouveau nom ou une modification d’un nom choisi par le Comité. On sait par exemple que le président du bureau de l’Assemblée Gérard Onesta souhaite que « Occitanie-Roussillon » devienne « Occitanie-Pays Catalan ». Les présidents de groupe de l’Assemblée Régionale en seront informés lors d’une conférence lundi prochain 11 avril. Une première liste de 4 ou 5 noms sera donc connue dès demain avant le vote du 15 avril. On ne peut pas encore présumer des 3 ou 4 noms qui seront évincés pour réduire la liste. On peut sans doute mettre une pièce sur « Midi » ou l’un des 2 « Pays d’Oc ou Terre d’Oc ».

Vote citoyen et système Condorcet

Les sondages fleurissent un peu partout. France 3 Midi-Pyrénées organise le sien via-facebook. Et l’Occitanie est en tête; tout comme pour certains journaux du groupe Baylet.

Le travail du Comité avait aussi pour vocation d’éliminer les doublons pour éviter la dispersion des votes…Avec 4 termes liés à l’occitan, on peut dire que l’objectif n’est pas atteint ! Et pour cause : on se dirige vers un vote très novateur en France, celui élaboré par le mathématicien Condorcet.

Pour résumer, ce système de vote prévoit de voter non pas pour un seul nom mais d’établir un classement entre les propositions. Il a l’avantage de favoriser la convergence plus que la division; il évite aussi la dispersion des votes quand un terme ou une idée se retrouvent dans plusieurs noms comme c’est le cas pour Occitanie. De plus, ce système associe plus qu’il n’exclut : c’est une sorte de compétition, de match entre les noms. Il en ressort un classement où le 2ème ou 3ème n’est généralement pas trop déçu… Voilà ce qui se profile pour la consultation citoyenne qui s’étalera sur un mois. La date n’est pas encore fixée mais ce devrait être de début mai à début juin.

Lo Benaset

31 Mar

Quand les responchons repointent

C’est de saison et elle est hâtive : les responchons repointent leurs tiges. Voici l’excellent article publié par Clément Alet le 18 avril 2013. Et toujours d’actualité… Ils seront bientôt dans Viure al Pais pour un BIAIS.

 

© Emile Ricard

Comme chaque année à la même période, ils attirent des centaines de gourmands dans les haies : lesbartas comme on dit en Occitan. Vous vous demandez surement de qui l’on parle ?

Des responchons, plan solide…(prononcé respounchous). La plante occitane mythique qui annonce le printemps est enfin de retour un peu partout dans nos contrées et il est donc très fréquent en ce moment même de trouver des marcheurs, cueilleurs éparpillés en pleine campagne, munis d’un panier, prêt à ramasser ces fameux responchons. Si vous n’en avez jamais vu, c’est que vous n’avez donc jamais gouté à cette délicieuse amertume qui caractérise la plante.  Les Aveyronnais, les Tarnais, et autres habitants du Nord de la région Midi-Pyrénées en sont complètement friands. Il n’y a d’ailleurs guère qu’eux qui les ramassent. Alors si l’envie vous prend, n’hésitez pas à aller faire un tour dans les haies, les sous-bois, les fossés mais attention, ne confondez pas avec l’asperge sauvage car le responchons n’est pas de cette famille-là. Il s’agit du tamier commun. Une fine tige verte dont la pointe graine, qui pousse en s’entortillant autour de tout ce qu’elle peut, et qui apparaît en groupe. Il vous en faudra une bonne poignée pour les déguster.

Si les habitants des campagnes consomment du responchons depuis des siècles, c’est parce qu’il apparaît exactement au moment de ce que l’on appelle la « soudure ». Lorsque les réserves de l’hiver sont terminées et que le jardin n’est pas encore prêt à produire, il ne reste plus qu’à se tourner vers la nature pour y cueillir ce qu’elle voudra bien offrir. Les responchons deviennent ainsi une évidence pour les Occitans, les Catalans, mais également bien d’autres populations car la présence de ce tamier commun est attestée tout autour du bassin méditerranéen. Pour la recette, c’est une autre histoire. Chacun a surement ses petits secrets. Crus, cuits, en salade accompagné d’œufs mollets, de lardons, de pomme-de-terre ou encore en omelette, le meilleur conseil à vous donner est d’aller demander directement à ceux qui les ramassent… mais dépêchez-vous car les responchons ne pointent leur tête que pour trois semaines au maximum.

Clamenç Alet

© Clamenç Alet

29 Mar

Le Se canta : hymne officiel du Montpellier Hérault Rugby

Après le club de Béziers (ASBH), après le TFC pour le foot, le « Se Canta » est donc devenu l’hymne officiel du club de rugby de Montpellier. Sans oublier la Section Paloise qui l’entonne parfois avec l’Encantada de Nadau ou le Copa santa du RCT… Petit à petit, le milieu sportif professionnel renoue donc avec ses racines occitanes. Certes, nous n’en sommes pas encore au niveau des Bretons qui donnent un nom breton au nouveau stade de Rennes et font vivre la langue à diverses occasions, ni à celui des Basques, des Corses ou des Catalans, mais ça progresse.

Crotz occitana per onorar lo malhòt

« Onora ton malhòt, Cerca l’exceptional, Vai fins al cap » , voici ce qui était déjà marque sur le col des maillots des joueurs du MHR depuis plusieurs années. Nous avions déjà parlé de ce début d’occitanisation du club. La croix occitane figure aussi sur les maillots et la nouvelle boutique du centre ville est bien marquée « Botiga ». Voici désormais les supporters qui emboîtent le pas et décident de faire du « Se Canta » un hymne officiel. C’est le cas depuis le début de la saison. Ce choix ce serait fait en accord avec en accord avec le Club Historique des Supporters. Sur le site lerugbynistere.fr, le club précise que : 

« Cet hymne est généralement chanté publiquement pour montrer son attachement à sa région, mais aussi à son club« .

Un club un pauc novèl, internacional e que cèrca de raiças

Sur la vidéo qui débute avec des photos de 1986, on peut aussi y lire les paroles en occitan. 86 car c’est à ce moment-là que les 2 clubs de Montpellier ont fusionné pour donner ce qui s’appelle aujourd’hui le MHR. Un club présidé par Mohed Altrad, un homme d’affaire d’origine syrienne et qui depuis plusieurs années, recrute beaucoup à l’international, notamment des Sud-Africains. Cet ancrage local et régional servirait donc a rééquilibrer l’image du club.  

A noter (et merci pour l’info Marius Blenet!) que le maillot de foot du MHSC de cette saison a aussi sa croix occitane, toute petite sur l’arrière du maillot.

Lo Benaset

 

 

26 Mar

Tour d’horizon sur le futur nom de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées

Le Comité du nom s’est réuni ce mercredi 23 mars. Le CESER a donné son avis le 14. Des sondages et des pétitions sont lancés un peu partout. L’IEO a fait connaître ses réticences. Le  nom de la future région LRMP passionne, déchire parfois. Et ce n’est que le début du processus avant la décision intervenant le 24 juin pour la Région et avant le 1er octobre pour le Conseil d’Etat.

Première réunion du Comité du Nom

Mercredi, les 31 membres (moins 5 absents) étaient réunis autour de Martin Malvy visiblement ravi de se retrouver à la tête de ce comité. Une prise de contact, empreinte se solennité, en présence de Carole Delga et Gérard Onesta, au départ mais qui ont laissé par la suite le comité travailler à huis clos. Pas de tour de table pour connaître la préférence de chacun mais l’idée était plutôt de réfléchir ensemble sur des critères. Pas de noms donc mais quelques tendances entre ceux qui se réfèrent à une racine (une histoire, une langue, une identité, une culture…), ceux qui estiment qu’il faut regarder vers l’avenir (inventer, innover, ne pas faire référence au passé) et enfin ceux qui pourraient être dans un consensus un peu mou genre « Languedoc-Pyrénées ». Le président semble pencher vers un nom court (1 composante, 2 maxi) et quelque chose de pas forcément géographique. 

 

Pour les aider, les propositions arrivent de partout via le site mis en place par la région. Plus de 25 000 propositions, dont une centaine de différentes...et originales comme « Chocalatinie », histoire de se différencier avec les mangeurs de pains au chocolat du nord ! Un courrier avait aussi été envoyé aux institutionnels pour recueillir leur préférence. Il y aurait déjà près de 300 retours. Autant dire que le Comité du Nom a de quoi faire avant la seconde réunion prévue le 4 avril. Le vote en plénière de l’assemblée régionale interviendra le 15 avril sur la liste définitive de noms proposée à la consultation.

L’Institut d’Etudes Occitanes assouplit sa position

A la campagne d’affichage de Convergéncia Occitana et Païs Nòstre « Notre région, c’est l’Occitanie », l’IEO avait répliqué avec « L’Occitanie, c’est 4 régions ». Un communiqué signé du président Pierre Brechet qui ne laissait pas trop le choix : interdiction d’utiliser le terme Occitanie pour une seule région. Depuis, la position s’est un peu assouplie. Il faut dire que l’IEO compte la moitié de ses adhérents en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Désormais : « nous acceptons en fait l’usage du mot « Occitanie » à partir du moment qu’il est accompagné d’un adjectif qui permet de comprendre que la future région ici est une part d’un territoire plus important », nous a dit son directeur Laurent Gosset. Mais l’IEO n’ira pas plus loin : pas d’affichage, pas de positionnement sur un

nom précis… Il est juste prévu d’écrire aux membres du Comité.

LE CESER ne veut pas d’Occitanie

14 mars, le bureau du nouveau CESER Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées fait connaître son choix : Languedoc-Pyrénées ou Pyrénées-Languedoc. Il avait été saisi par l’Etat et par Carole Delga pour prédéfinir des critères et choisir un nom. En fait, ce n’est pas le choix du CESER en entier (213 membres) mais seulement celui du bureau (78 personnes). Sur un document consultable sur leur site, le CESER fait part de ses 7 critères où l’on retrouve seulement une référence à l’Occitanie sur le critère de l’identité culturelle. De l’aveu de Jean-Louis Chauzy, seulement 2 ou 3 membres de la section Prospective qui a travaillé dessus auraient évoqué ce terme pour le nom définitif.

 

Derniers éléments pour savoir tout…ou presque :

Lo Benaset

 

« Un jour en France » consacré aux « Hauts de France » et « France du Bas » qui fait débat.

Il semblerait que le sujet passionne : quel nom pour sa nouvelle région ? Dans les 13 nouvelles collectivités, on cherche, on sollicite, on fait appel à l’Histoire, on invente, on s’écharpe et en dernier lieu, les assemblées régionales voteront et le Conseil d’Etat tranchera. L’émission de France Inter « Un jour en France » était hier consacrée aux processus de nominations des régions. On y a parlé d’Occitanie, on y a même entendu parler occitan, sans éviter certains clichés.

 « Hauts de France » et bas fonds de bistrot.

Les « Hauts de France » ont tirés les premiers, ils ont eu droit à l’ouverture. Parmi les invités, Brigitte Fouré, maire d’Amiens, vice présidente de la région Hauts-de-France Nord-Pas-de Calais-Picardie. Elle avait décidé d’emprunter le phrasé doucereux et un brin languissant de son président Xavier Bertrand. Elle a même tenté de défendre l’injustifiable : « Oui décidément, Hauts de France c’est une bonne idée » pour des populations qui… Oui bon, vous connaissez les clichés sur les gens du nord !

 

Suite des opérations, sans pour autant atteindre des hauteurs de débat : l’Acalie, Nouvelle-Austrasie et autre Rhin-Champagne, autrement dit Alsace Champagne-Ardenne Lorraine. Direction un bistrot où l’on nous promet que « des voisins de table vont s’écharper ». On a beau ne pas avoir l’image, on en salive d’avance. Ah, les bonne vieilles discussions de comptoir faites de picard et d’Alsace über alles. Oc, ben, Alsace über alles! Bruno Duvic (le journaliste de l’émission) reconnaît tout de même que « c’est un peu caricatural… » Non, vraiment Bruno, je t’assure, ça s’est à peine vu…ou entendu !

« Adishatz », « rambalh » e « Aquitània »

Pour tenter un peu de nous réveiller de cette torpeur sombrant dans le mièvre, Stéphane, un toulousain arrive au téléphone : »Adishatz brave monde de France d’en Haut…d’Inter… ». Il ne « comprend pas tout le « rambalh » autour du nom. Car « même si on choisit Occitanie, les chapeaux pointus parisiens en décideront autrement ». Ah, enfin un peu de matière. Bernard Deljarries, Délégué général de CapCom, association de communicants dans les collectivités, apporte quelques éclairages. On y apprend par exemple que le Ministère de l’Intérieur se serait engagé à acter tous les noms de régions votés par les assemblées territoriales. Bon, pourquoi pas… Et le Conseil d’Etat ? Là, on est moins sûr. 

 

Invitée aussi depuis son téléphone Anne-Marie Cocula, Historienne, Professeur émérite. Elle préside le groupe de travail chargé de trouver un nom à la nouvelle région Aquitaine, Limousin Poitou Charentes. Un groupe de travail où l’on retrouve des élus et des personnalités (ce qui n’est pas le cas chez nous en LRMP où le Comité du Nom ne compte pas d’élus). Là, ils ont bossé. La région va s’appeler….Aquitaine! Ouaou, pas mal ! Oui mais attention Aquitania = la terre des eaux… »Oui mais alors pour la Corrèze, lui demande le journaliste ? « . L’eau ce n’est pas que l’Atlantique. « C’est aussi tout ce déferlement de petites rivières…, la Corrèze est donc concernée ! « , lui répond la Professeur émérite. Et de nous rassurer : elle va parcourir les 12 départements pour discuter, convaincre. Et bien sûr les entités ne seront pas effacées : Béarnais, Limousins, Poitevins, peuvent rentrer dans leurs Charentaises. 

 

Pas d’Occitanie sans Catalogne?

Vers la fin de l’émission, nous voilà parti dans les studios de France Bleu Roussillon où nous attend Mathieu Ferri, rédacteur en chef adjoint de la rédaction. Bruno Duvic le lance en disant que là-bas (dans les Bas de France?), c’est l’Occitanie qui se détache. Seulement voilà, il parait que ça fâche les Catalans. Après un exposé synthétique et intéressant du processus mis en place par la région, Mathieu Ferri nous dit qu’on ne peut pas se permettre de contrarier les Catalans qui se sont fortement mobilisés contre la Septimanie de Georgius Frechius et qui sont prêts à remettre le couvert…D’autant plus que la Catalogne, c’est riche et dynamique…et forcément indépendant…!

C’est d’ailleurs très crispant de constater que dès que l’on évoque le nom futur de la région, on parle plus de Catalogne que d’Occitanie. Et de lier le sort de l’un à celui de l’autre. Sans doute pour agiter le chiffon rouge et l’épouvantail indépendantiste afin d’écarter le nom Occitanie ?

Lo Benaset

22 Mar

Charline Claveau-Abbadie succède à David Grosclaude à la présidence de l’OPLO

L’Office Public pour la Langue Occitane est opérationnel depuis le début de l’année. On connaît son directeur Estève Cros; on attendait un nom pour la présidence après le départ forcé (car il n’est plus élu régional) de David Grosclaude. C’est donc Charline Claveau-Abbadie qui est en charge des langues et cultures régionales (occitan, basque, poitevin-saintongeais) dans la nouvelle région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes qui hérite de la présidence de l’OPLO. La décision a été entérinée ce matin.

Photo : site région ALPC

Photo : site région ALPC

Charline Claveau-Abbadie

Elue en décembre dernier sur la liste PS-EELV d’Alain Rousset, cette jeune femme de 30 ans est actuellement salariée de l’Université de Bordeaux. Elle a une forte culture de gestion de projets au niveau européen. Au sein du conseil régional ALPC, elle est chargée des langues et cultures régionales. C’est elle qui s’est portée candidate auprès d’Alain Rousset. A ce titre, elle est membre du Conseil d’Administration de l’OPLO avec Laurence MOTOMAN, Marc OXIBAR pour la région ALPC, Nadia BAKIRI, Patrick ROUX et Dominique SALOMON, pour LRMP. Pour l’Etat, les représentants sont Hélène BERNARD, Rectrice de l’académie de Toulouse et occupant également les fonctions de Vice-Présidente du groupement ainsi que Laurent ROTURIER, Directeur Régional des Affaires Culturelles de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. En 2014, elle est candidate et élue d’opposition sur la liste PS de David Habib sur laquelle se trouve 2 représentants du mouvement occitan Bastir ! Le début d’une prise de conscience.

 

L’OPLO

Les Moyens : ce matin, l’OPLO délibérait sur un 1M d’€ de subventions qui devraient être versées d’ici un mois. Un budget primitif pas encore définitif mais qui sera opérationnel dès le mois de mai. Le Budget global devrait avoisiner les 1,9 M d’€, financés par les 2 régions ALPC et LRMP. L’Etat donne pour l’instant 15 000 € pour le fonctionnement de l’OPLO. Il met aussi à disposition le local et un salarié à hauteur de 67 000 €. Tout ce qui relève de la politique linguistique, les partenariats Etat-Régions passent par lui. La politique culturelle reste du domaine des régions. L’OPLO est un Etablissement Public, tout comme le CIRDOC à Béziers.

Les actions :

  • transmission et usage de l’occitan qui est donc reconnu d’intérêt public. L’OPLO va travailler sur le renouvellement des conventions Etat-Région pour l’enseignement. L’idée étant de faire une seule convention, en prenant modèle sur les régions qui étaient à la pointe comme Aquitaine (19 ouvertures de classes bilingues sur les 5 dernières années) ou Midi-Pyrénées (1,7% d’enfants scolarisés en bilingue). Apparemment, le nouveau recteur de Limoges serait enclin à faire enfin quelque chose pour l’occitan. En attendant, les conventions en cours sont prorogées jusqu’au 31 décembre.
  • Mise en place d’un « Observatoire de la langue » car l’OPLO aura tout un Open Data (bases de données) sur l’enseignement scolaire, pour les adultes, etc… Cet outil devrait aider à la prise de décision et permettre d’être plus efficace.
  • La réunion de ce matin a posé la question d’un Comité Consultatif qui serait chargé de consulter les acteurs occitans (associatifs ou institutionnels) sur les actions mises en place, de faire un état des lieux annuel sur les politiques menées. La nouvelle présidente a décidé d’ouvrir davantage la réflexion et de consulter sur la forme que pourrait prendre cet organe qui sera un relais avec le milieu associatif. L’Office participera aux AMASSADAS menées en régions et qui porteront essentiellement sur la politique culturelle.

 

Enfin sur une idée de David Grosclaude, l’OPLO remettra tous les ans un prix Jan Moreu disparu tragiquement en juin dernier. Il sera doté d’environ 5 000 € pour récompenser l’innovation en termes de politique linguistique.

Patric Roux a été nommé 1er vice-président en remplacement de Guilhèm Latrubesse; la rectrice Hélène Bernard reste 2ème vice présidente. D’ici la fin de l’année, l’OPLO va recruter. Il compte déjà un directeur (Estève Cros), il aura aussi un(e) chargé(e) de mission, un(e) assistant(e) et un cadre de catégorie A de l’Education Nationale pour s’occuper de l’enseignement. Soit 4 agents en tout, plus la présidente Charline Claveau-Abbadie. La direction exécutive (Estève Cros) est à Toulouse, la présidence (Charline Claveau-Abbadie) à Bordeaux aux hôtels de région.

Lo Benaset

 

21 Mar

L’Institut d’Estudis Occitans e las regions novèlas

Dins un comunicat en data del 2 de març, l’IEO interpèla l’ensemble dels elegits -e de primièr los Presidents de las 4 regions occitanas novèlas- per demandar una reconeissença , mercés a una declaracion particulara, de la lor apartenéncia a un ensemble mei bèl, que s’apèla Occitània. E l’IEO de far passar son eslogan : « Occitània es 4 regions ». Pas un pausicionament dirèct sus lo nom que poiriá prene la region novèla Lengadòc-Rosselhon Miègjorn-Pirenèus, mas un biais d’afortir son ròtle de federacion de tot l’espaci occitan. Lo comunicat fa quand meme debat en LRMP.

IEO Autocollant Occitania-BR FTVc

Un corrièr als elegits regionals

Abans las eleccions regionalas e quitament al moment de la crida de Montpelhièr, l’IEO mandèt un corrièr als candidats. Ven de far de mème als elegits de las 4 regions occitanas : Lengadòc-Rosselhon Miègjorn-Pirenèus, Provença-Aups-Còsta d’Azur, Aquitania Peitau-Charantas Lemosin, Auvèrnha Ròse-Aups. Totes an recebut una letra e la brocadura « L’Occitan qu’es aquò ? » Un comunicat per explicar çò qu’es Occitània e anar cap a mai de politicas entre las regions sus aquesta question de la lenga e de la cultura. An recebut quauquas responsas mas pas cap d’engajament per ara dels 4 presidents : Carole Delga, Alain Rousset, Laurent Wauquiez e Christian Estrosi. Lor van benlèu prepausar tanben un texte per far adoptar. Mas l’IEO vòl pas s’engatjar directament sul nom de la region LRMP, la sola ont Occtània poiriá figurar. Son director Laurenç Gòsset qu’avèm sonat duèi de matin nos a donat quauquas precisions.

Sul nom de la region LRMP : pas « Occitània » solet

unnamedL’IEO participèt pas fa un an al collòqui sus la fusion de las regions a Tolosa, ni mai als acamps per discutir del nom organizats dempuèi per Païs Nòstre e Convergéncia Occitana. Las aficas « Notre région c’est l’Occitanie » faguèron sortir l’IEO de sa resèrva. Alèra lo comunicat « Occitània, es 4 regions » sona un pauc coma un avertiment. L’IEO es pas tanpauc representat dins lo « Comitat del Nom de la Region » que ven de se metre en plaça en LRMP, alèra que i a al mens 3 personas conegudas coma occitanas.

Laurenç Gosset nos dís que i a ben un debat en intèrn sus l’utilizacion del nom d’Occitània. L’IEO vòl pas qu’Occitània siague utilizat solet mas « l’ajustament d’una qualificacion seriá compatibla se designa explicitament una partida de l’espaci occitan » segon son director. Mas i aurà pas de causida sus un nom en particular. L’IEO compta quicòm coma 2 000 membres; la mitat son en Miègjorn-Pirenèus Lengadòc-Rosselhon. L’afar del nom es donc pas anecdotic.

Ara, l’IEO va prene lenga amb aqueste « Comitat del Nom » e se consacrar a de trabalhs jujats « mai utiles » tals coma d’accions interregionalas sus la petita enfança o encara las revendicacions de portar per las eleccions de 2017.

Lo Benaset

 

18 Mar

Pourquoi le CESER choisit « Languedoc-Pyrénées » pour le futur nom de la région ?

Lundi 14 mars, le CESER (Conseil Economique Social et Environnemental Régional) a fait part de son choix pour le nom de la région LRMP. Il avait été saisi par l’Etat pour définir des critères de nomination en vue d’un décret gouvernemental. Le nouveau CESER Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées -dont Jean-Louis Chauzy est le président- compte 213 membres qui sont nommés et pas élus. Mais tous n’ont pas voté. Le choix de « Languedoc-Pyrénées » est celui du bureau du CESER et de la section Prospective qui devait préparer une contribution répondant à la saisine du préfet Pascal Mailhos. Décryptage.

CESER réunit à Montpellier le 14 mars Photo : twitter LRMP

CESER réunit à Montpellier le 14 mars
Photo : twitter LRMP

Le CESER

Ceux de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ont fusionné avec la réforme territoriale. Les 213 membres sont issus de la fusion et nommés pour une période transitoire de 2 années, allant du 1er Janvier 2016 au 31 Décembre 2017. Ensuite, ils devraient être moins nombreux.

Les conseillers économiques et sociaux régionaux sont répartis en quatre collèges :

  • 35 % de représentants des entreprises et activités professionnelles non salariées de la région ;
  • 35 % de représentants des organisations syndicales représentatives sur le plan national ;
  • 25 % de représentants des organismes et associations qui participent à la vie collective de la région ;

S’y ajoutent des personnalités qui, en raison de leurs activités ou de leur qualité, concourent au développement de la région. Elles sont désignées par le préfet de région et représentent 5 % du nombre de total des conseillers.

Ils se réunissent plusieurs fois par an en séance plénière et travaillent dans des commissions spécialisées dont le nombre et les compétences varient d’une région à l’autre.

Le CESER n’a qu’un rôle consultatif. Il a souvent été hostile à tout ce que représente l’occitan et comptait (et compte encore!) quelques adversaires farouches. On y retrouve quand même au moins 2 personnes liés à l’occitan mais qui n’ont pas participé à ce vote : Gilbert Mercadier (Coordination occitane de Midi-Pyrénées) et Benjamin Assié (CIRDOC). On notera tout de même que la photo de notre ami Gilbert n’est pas la bonne! 

Le choix de « Languedoc-Pyrénées »

Le CESER a défini 7 critères :

  1. géographique
  2. historique
  3. identité culturelle
  4. sentiment d’appartenance
  5. notoriété
  6. lisibilité
  7. représentativité

Concernant le troisième critère, le CESER fait référence à l’Occitanie. Il signale que « les jetons de présence et les médailles frappées par les Etats du Languedoc portaient le mot « Occitania » jusqu’à leur disparition en 1789. » On y lit aussi que « La langue d’Oc ETAIT parlée (sic) dans toute la partie Sud de la France… ».  Un peu plus loin « L’appropriation de cette appellation « Occitanie » par notre seule région pourrait être ressentie comme une confiscation par les autres territoires qui se reconnaissent de son aire d’influence. Un article de presse du « Midi Libre de Narbonne », en date du 28 février 2016, témoigne des dissensions existant à ce sujet entre deux groupes occitanistes, l’un favorable à cette appellation régionale, l’autre pas. Il se trouve toutefois de fervents partisans de ce choix, qui considèrent cette appellation comme la plus évocatrice et la plus partagée par l’ensemble du territoire. » Et là on dit : bien vu !

Pour le reste, sur le sentiment d’appartenance, une enquête révèle que les habitants de Midi-Pyrénées et  de Languedoc-Roussillon sont plutôt fiers de leurs régions. Le CESER évoque aussi les sondages réalisés par les médias régionaux et qui placent l’Occitanie en tête. mais : « Compte tenu des possibilités techniques pour un internaute averti de générer un grand nombre de votes à lui tout seul, ces résultats ne peuvent se prévaloir de la représentativité des sondages méthodiques habituellement conduits pas les organismes agréés auprès de panels ciblés… » Sur la notoriété, les cadres dirigeants d’Airbus Opération SAS ont été consultés. ils considèrent que les Pyrénées sont connues en Europe et en Chine, que « Sud de France » permettrait aussi de se situer et ils préconisent aussi « Pyrénées-Languedoc ». On y apprend par ailleurs que « les Japonais sont passionnés par l’histoire de l’Occitanie et du Languedoc et qu’un film fait par les Japonais en 2009 a été vu par 9 millions de téléspectateurs. »

La choix de « Languedoc-Pyrénées » a donc été fait par les membres du bureau du CESER (environ 80 personnes) et non la totalité des membres. Il est fort probable que l’Etat suive l’avis consultatif du CESER. En attendant, la Région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées lance sa propre consultation. Le CESER peut être rassuré : les votes seront vérifiés et validés. Il ne sera pas possible de « générer un grand nombre de vote » pour un seul internaute.

Lo Benaset avec Vicenta Sanchez

16 Mar

Des Occitans dans le Comité du Nom de la région LRMP

Le processus de nomination voulu par Gérard Onesta et Carole Delga est désormais lancé. Vendredi dernier, lors de la première réunion de la commission permanente, le principe a été validé. Les citoyens peuvent maintenant faire des propositions sur le site de la Région… Ne manquait plus que le « Comité du Nom ». 31 personnes qui vont eux aussi réfléchir à une liste de noms, faire le tri dans des dénominations et proposer une « short-list » qui sera votée par l’assemblée régionale et mise à la consultation citoyenne.

La composition du Comité

30 personnes de la société civile, plus une autre hors norme qui devrait être le président : Martin Malvy. Le président du comité sera malgré tout désigné par ses membres. Parmi ces 31 « sages », plusieurs personnes ayant un lien avec l’occitan.

  •   RP-SYLVIE-5Rémy Pech. L’historien, ancien président de la faculté du Mirail de Toulouse (désormais Jean Jaurès), a été le premier élu conseiller régional chargé officiellement de l’occitan en Midi-Pyrénées. Dans ses nombreux écrits, les références à l’occitan -ou en occitan- y sont nombreuses. Lors d’une interview à La Dépêche, il faisait part de ses choix en terme de noms.

     » L’appellation la plus logique au regard de l’histoire serait Languedoc puisque c’est celle qui a été le plus employée pendant plusieurs siècles sur 80 % du territoire… Mais le mot Occitanie que je considère comme un synonyme de Languedoc est employé dans les chartes médiévales comme « le pays où l’on parle la langue d’Oc »… « Occitanie» c’est aussi mon choix ». 

  • 2048x1536-fit_laquol-occitanie-tournee-vers-avenirraquoJean-François Laffont. Cet avocat toulousain est l’actuel président de Convergéncia Occitana qui regroupe une cinquantaine d’association du pays toulousain. Avec Convergéncia, il a organisé plusieurs réunions et colloques sur la réforme territoriale et le nom de cette nouvelle région. Convergéncia Occitana et l’association Escambiar d’Aranud Bernard vont mettre en place un blog interactif dans les prochains jours pour coordonner les actions pour l’occitan. Pour cet Ariégeois pas de doute :

« La future grande région doit s’appeler Occitanie ».  

  • AVT_Bertran-de-La-Farge_1272Bertran de La Farge. Il a candidaté pour ce comité avec un dossier très complet et ultra-précis sur les noms. De formation scientifique (il est Docteur-ingénieur, Ingénieur ESAP, Licencié-ès-Sciences et Consultant en Environnement), cet historien est lui aussi l’un des fondateurs et premier président de Convergéncia Occitana. Son intérêt pour l’histoire et les sources culturelles européennes est devenu son activité principale. Ce Limousin d’origine vit désormais en Midi-Pyrénées. De 2001 à 2008, il a été nommé au cabinet du maire de Toulouse, chargé de mission pour le développement et le rayonnement de la culture occitane. Passionné d’histoire médiévale, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Occitanie, les comtes de Toulouse et le Catharisme.
  • Joan Becat pour le catalan. Docteur en géographie, Sociétaire de l’Institut catalan de recherche en sciences sociales (ICRESS) professeur de Langues et Cultures régionales à l’Université de Perpignan Via Domitia de 1972 à 2010, Joan Becat est également membre de l’Institut d’Estudis Catalans. Il est soutenu par le collectif SEM. Il a publié plusieurs livres et anime de nombreuses conférences sur le processus d’autonomie de la Catalogne.

Les autres membres

Outre Martin Malvy, on y retrouve l’homme du rugby columérin, ancien sélectionneur Jean-Claude Skréla, l’écrivain chanteur de Zebda Magyd Cherfi, l’entraîneur gardois du Montpellier handball Patrice Canayer, l’éditrice « Au Diable Vauvert » Marion Mazauric... La viticultrice Françoise Antech, le chef étoilé Lozérien Cyril Attrazic, la restauratrice Aveyronnaise Nicole Fagegaltier, Laurent Caplat du site « bienmanger.com », l’historien Jacques Michaud, Alain Bouffartigue de Ciné 32, Alia Lassamen du groupe Bull-France, André Joffre du pôle de compétitivité DERBI. 30 personnes, à parité femmes/hommes (plus Martin Malvy) qui ont été choisies ou qui ont proposé leur candidature. A noter aussi la benjamine Clémence Soula, une lycéenne couseranaise de 15 ans qui vient de remporter le concours d’éloquence.

Le calendrier

Les propositions de noms arrivent sur le site de la Région; des courriers ont été envoyés lundi aux institutionnels (maires, conseillers départementaux, régionaux, parlementaires…) pour qu’ils expriment leur choix. Le « Comité du Nom » va donc faire le tri et des propositions. Il servira de référent tout au long du processus.

Il se réunira une première fois certainement le mercredi 23 mars vers 18H en présence de Carole Delga. Une deuxième début avril où il remettra une liste de 10-12 noms… En occultant les redites pour éviter par exemple que la dénomination « Occitanie » se retrouve dans plusieurs noms, ce qui diluerait le vote et condamnerait ce terme.

Avant le 31 mars, le gouvernement va donner un nom aux régions par décret. Le CESER qui n’avait qu’un rôle consultatif préconise « Languedoc-Pyrénées ». Le 15 avril l’assemblée plénière fera un point sur la question : les noms retenus (sans doute plus que 5 ou 6), le mécanisme de votation, le corps électoral…Plusieurs campagnes de presse et débats sont prévus.

18 avril : début de la consultation via internet ou coupons papier à renvoyer jusqu’au 15 juin (clôture des votes)

Lundi 20 juin. Conférence de presse pour annoncer le nom retenu.

Vendredi 24 juin : vote des 158 conseillers régionaux qui suivront ou pas le résultat de la consultation populaire.

Avant le premier octobre : décision du Conseil d’Etat.

Lo Benaset 

Les membres du Comité du Nom de la Région sont :

Antech Françoise, viticultrice, Société Antech

Artous Dominique, présidente d’association culturelle dans le domaine du théâtre

Attrazic Cyril, restaurateur, chef étoilé

Becat Joan, professeur d’université émérite, historien

Benneteu Brigitte, conservateur départemental en chef

Bouffartigue Alain, président de réseau associatif de cinéma

Candalot Nathalie, cheffe d’entreprise, présidente Société A.P.B.

Caplat Laurent, directeur de « bienmanger.com »

Certoux Colette, Fédération Régionale du Nautisme Languedoc Roussillon

Cherfi Magyd, artiste, chanteur

De La Farge Bertan, historien spécialiste de l’histoire régionale

Deniset Pierre, chef d’entreprise, président de Kaliop SAS

Fagegaltier-Rouquier Nicole, restauratrice 

Galzin William, chef d’entreprise, boulangerie Galzin

Canayer Patrice, entraîneur du Montpellier Handball

Iassamen Alia, ingénieur

Jeandel Catherine, chercheuse océanographe

Joffre André, chef d’entreprise, Président du Pôle de Compétitivité Derbi

Lacube Isabelle, exploitante agricole, spécialiste de tourisme thématique

Laffont Jean-François, avocat, acteur culturel, Collectif « Convergencia Occitane »

Mazauric Marion, directrice des éditions « Au diable vauvert »

Mirc Nadine, directrice Institut des Métiers de l’Art et de l’Artisanat d’Art

Michaud Jacques, professeur d’université, historien

Pech Rémy, professeur d’université, historien

Pastre Glatz Barbara, cheffe d’entreprise, organisatrice de la « Montpellier Reine »

Pralong Florence, directrice de la fromagerie « Fédou »

Pujol Henri, professeur de médecine, ancien président de la Ligue contre le Cancer

Skrela Jean-Claude, manager de l’ équipe de France de rugby à 7

Soula Clémence, lycéenne, lauréate de concours d’éloquence

Tapié Geneviève, présidente de « l’Assemblée des Femmes du Languedoc-Roussillon »