17 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 17/ FROOME le cannibale, CONTADOR en embuscade…

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course la plus populaire de la planète).

(ÉTAPE 17) EMBRUN-CHROGE 32 km / Mercredi 17 JUILLET
ÉTAPE : Christopher FROOME (sky)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Chris Froome remporte le contre la montre d’Embrun/ PHOTO  © Sky

Un contre-la-montre atypique attendait les coureurs de ce centième tour dans un magnifique décor entre Embrun et Chorges. Un parcours très dur avec deux côtes de deuxième catégorie et une descente très technique. Tout allait compter dans ce chrono : la tactique, la météo, la mécanique… mais surtout le physique ! En effet, la tactique étant importante pour gérer son effort et ne pas partir trop rapidement. La météo, elle, annonçait pour la première fois de la pluie sur le tour centième édition. Et les favoris devaient opter pour un vélo classique pour la première partie et, pourquoi pas, changer de monture pour la partie finale plus roulante. Ainsi, on observe que le principal challenger du maillot jaune, Alberto CONTADOR (saxo-tinkoff) opte pour un vélo classique au départ qu’il a doté de prolongateurs et d’une roue arrière lenticulaire… Cette option va s’avérer plutôt payante dans la première partie puisque l’Espagnol explose le meilleur temps réalisé par RODRIGUEZ (3″ de mieux que son compatriote VALVERDE). Le coureur de Pinto rejette « Purito » à 17″ ! FROOME est prévenu, le Castillan a décidé de frapper fort.

FROOME CONFORTE ENCORE SON AVANCE
Mais, le maillot jaune est costaud lui aussi puisqu’il se place en 2e position au premier intermédiaire (sommet de la côte de Puy-sanières) à seulement 3″ de CONTADOR. La descente, très technique, est rendue encore plus dangereuse par la pluie. Ainsi, les favoris prennent des risques mesurés, et sur la ligne d’arrivée Alejandro VALVERDE (Movistar) réalise un très bon temps en 52’03 ». Son compatriote Joaquim RODRIGUEZ (Katusha) est lui aussi très « en jambes » sur un parcours qu’il affectionne. Le catalan qui repousse alors VALVERDE à 20″ et prouve qu’il faudra compter sur lui dans les Alpes. CONTADOR qui a choisi de ne pas changer de vélo réalise encore le meilleur temps au deuxième intermédiaire (la côte de Réallon) et confirme à l’arrivée où il prend la première place à RODRIGUEZ pour quelques centièmes… Mais le maillot jaune, qui a changé de monture avant la dernière descente pour prendre son vélo profilé, termine en trombe… Et Le britannique s’impose pour la troisième fois sur ce Tour du centenaire à Chorges où il conforte encore d’avantage sa position de leader !

JOURNÉE NOIRE POUR LE PREMIER FRANÇAIS AU CLASSEMENT GÉNÉRAL
« Une nouvelle journée en jaune pour le « kényan blanc » qui contraste avec la journée noire de Jean Christophe PÉRAUD (AG2R), le premier français du classement général (9e). Tombé à la reconnaissance le matin, l’ancien vététiste s’est fait un trait de fracture à la clavicule droite. Cependant, il décide de prendre part au contre-la-montre l’après midi et réalise même une bonne performance malgré sa blessure. Mais, le tour de France de « Jicé » bascule à 1200 mètres de la ligne lorsqu’il glisse dans un virage à droite… Une lourde chute amortie par sa clavicule droite, qui se brise. Tour terminé ! JC PÉRAUD qui restera comme « le grand courageux de ce tour de France. »

Arthur Vichot (FDJ.fr)/ PHOTO © Këvin Rueflin

LES NEOPHYTES MOLARD ET VUILLERMOZ SE DONNENT A FOND !
Thibaut PINOT « out ! », la Fdj.fr espère briller dans les Alpes pour tenter de sauver son Tour… En attendant, le champion de France Arthur VICHOT n’a pas vraiment réussi à tout donner dans ce contre-la-montre exigeant. Parti avec l’orage, il finit à 6’02 » de FROOME.

En revanche, les deux néophytes Rudy MOLARD (Cofidis) et Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) profitent de leur premier tour pour ne pas avoir de regrets et engranger de l’expérience. Ils réalisent des temps correctes : respectivement 40e à 3’47 » et 45e à 4’15 ».
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Jeudi 18 JUILLET : GAP-L’ALPE D’HUEZ (18e étape) 172 km

(VIDEO) Le coup de pédale de Chris Froome passé « à la moulinette »

Une montée du Mont Ventoux « presque irréaliste » commentait quelques grands médias au soir ou le lendemain de la victoire de Chris FROOME sur la grande étape du Tour du centenaire. D’abord estimé à « 57 minutes et 3 secondes » en plein direct sur les antennes de France Télévision puis révisé à environ 59 minutes après nouvelle vérification. Soit, allez… Un peu plus d’une minute de plus que les anciens records d’Armstrong ou de Pantani dans des conditions à peu près similaires et au même endroit… Et dès lors toutes les suppositions peuvent aller bon train, d’une débauche de calculs d’alchimistes et de mesures charlatanesques, (mais peut-être « rentables » Allez savoir !) pour expliquer et conclure définitivement à la malice, ou au contraire entériner les pire facéties.

Chris Froome sur la Photofinish du Ventoux/ PHOTO © ASO

Il n’est pas question ici de juger de l’honnêteté ou non du coureur de la Sky et encore moins de celle d’une nouvelle génération de cyclistes professionnels qui rappelons le, revendiquent haut et fort « de ne pas être confondus avec leurs prédécesseurs »…

UN « PROFIL DE PUISSANCE RECORD » À METTRE EN PLACE
(Laissons leur au moins ce bénéfice du doute, ou alors travaillons tous sans répit à l’exercice de la recherche de la vérité vraie et sans discussion). Où l’on reparlerait forcément de ce « profil de capacités physiques » à rendre obligatoire comme le suggère Fred Grappe depuis son université de Franche-Comté… De quoi connaître dans le détail le potentiel naturel d’un athlète qu’on « réviserait » évidemment sans cesse, et à partir duquel les commentaires pourraient alors s’inspirer au lieu de poursuivre sur le ton de l’élucubration douteuse et sans fondement ! ) Dopé ou pas ?!… Le débat est loin d’être tranché d’autant qu’à d’anciennes potions bien connues de la patrouille, sans cesse s’en ajoutent d’autres toujours plus performantes et toujours plus compliquées à détecter.

EN VÉRITÉ PERSONNE N’EN SAIT VRAIMENT PLUS !
Depuis peu, on assiste à une bataille d’experts de tout acabit, systématiquement consultés pour confondre en direct et en exclusivité les records et les médailles en toc. En vérité, personne n’en sait vraiment plus et ne peut jurer « mordicus » malgré la multiplication des moyens de contrôles et des nouveaux outils de mesure. Un corpus de chiffres dont les laborantins honnêtes nous prouvent qu’aucun n’est déterminant selon la bonne vieille cuisine comparative dont il est le plus souvent question.  Un débat dans lequel tous veulent « démocratiquement » s’insinuer de quelque hauteur objective à partir de laquelle il nous renseigne…

REPORTAGE © FRANCE 3/ JL GANTNER, JM BAVEREL, A. SOW, X. BRANDT 2013

UNE ASCENSION VIRTUELLE DU VENTOUX POUR MIEUX COMPRENDRE DE QUOI NOUS CAUSONS
Mais revenons à notre coup de pédale « extraordinaire » dont nous parlions, soumise à l’évaluation d’un technicien reconnu dans la matière qui nous intéresse.  Fred Grappe (spécialiste de la performance sportive à l’université des sports de Franche-Comté) qui s’est employé à nous faire ressentir par nous même (sur un test adapté à notre niveau évidemment) cette différence de consommation énergétique à l’effort entre une accélération traditionnelle « en danseuse » et celle employée par le champion britannique pour faire mal à ses adversaires sans quitter sa position de rouleur…
Une montée virtuelle du Mont Ventoux reproduite à l’identique sur du matériel de laboratoire pour essayer de mieux comprendre de quoi nous causons depuis quelques jours. En réalité une fréquence de pédalage qui permet une plus grande économie, mais qui réclame un entrainement particulier dans ce domaine, fruit d’une culture qui tranche avec les habitudes. Rien d’anormal donc, ni de « surréaliste ! » Mais une méthode qui ne dispense pas le coureur de posséder un « moteur hors du commun » selon le technicien. Une VO2 max « exceptionnelle » c’est certain !
Fred Grappe qui continue de twitter ces dernières heures sur les capacités du Kenyan pour expliquer (avec toutes les réserves d’usage…) qu’aucune mesure estimée pour l’heure chez Christopher FROOME ne semble incompatible avec la nature d’un organisme consciencieusement « préparé » avec la morale et l’éthique qu’il convient.
Jean-Luc Gantner

« On discute dans le Ventoux à 180 pulsations ! »

On ne parle plus que de ça !… Ce coup de pédale de Christopher FROOME. Des attaques fulgurantes sur les routes du Tour de France, mais dans un style qui provoque la polémique comme lors de cette étape au Mont Ventoux dimanche 14 juillet. Des commentateurs subjugués de ne plus pouvoir compter les tours de jambes du maillot jaune britannique au moment du grand règlement de compte sur le mont chauve.

Chris Froome (Sky) en termine du Mont Ventoux, seul, sous les caméras de télévision/ PHOTO © ASO

Un sprint du leader de la Sky, « assis sur sa selle » s’écrie-t’on dans les cabines de commentaires de France Télévision.. « On avait jamais vu ça ! c’est Surréaliste ! » enchaine l’ancien coureur cycliste Cédric Vasseur, un temps salarié de l’US Postale, puis de la Cofidis au début des années 2000… (2 victoires d’étapes sur le Tour de France et une 24e place au général en 1998, son meilleur classement sur la grande boucle.) Le consultant, remplaçant au pied levé Laurent Jalabert cette année, qui ne trouve plus ces mots ce 14 juillet lorsque le super coureur vainqueur à Ax 3 domaines le premier jour des Pyrénées, dépose Alberto CANTADOR (Saxo) et Roman KREUZIGER  seuls à être encore dans les roues du maillot jaune à 8 km de l’arrivée. « Vous avez vu cette accélération ! Je n’ai jamais vu ça dans le Mont Ventoux »… Chris FROOME « moulinant effectivement comme un diable sur quelques dizaines de mètres pour creuser le trou avec ses adversaires et revenir en un seul coup de fusil sur le duo de tête composé de Nairo QUINTANA et de Mikel NIEVE. (Même du temps de ce L.A. Spécialiste lui aussi, des fréquences de pédalage calquées sur la méthode du tourniquet. Le septuple vainqueur de la grande boucle, aujourd’hui embaumé dans l’acide caustique… Non. Personne ! « n’avait jamais vu ça ! »). Mais la méthode prouve-t’elle en quoi que ce soit le déploiement d’un attirail artificiel proscrit, comme il est tellement facile aussi de se baser sur ce dorénavant « sacro-saint » calcul de puissance jeté en pâture par Antoine Vayer pour tenter de faire coïncider ses désirs avec la réalité ?!… Tout expert honnête vous rappellera qu’il est bien plus difficile qu’il n’y parait de tirer des conclusions du feu d’un record quel qu’il soit.  Un style en tout cas, dont la nouvelle star du cyclisme mondial use à nouveau quelques minutes plus tard pour lâcher le colombien  promis pourtant à une envolée lyrique sur le sommet provençal.

Chris Fromme (Sky) victorieux de la 15e étape au Ventoux/ PHOTO © ASO

« ON DISCUTE DANS LE VENTOUX À 180 PULSATIONS… »
QUINTANA et FROOME restés un moment roue dans roue, alors que dans la chaufferie des bavasseries, du joyeux babil et du jabotage de circonstance, les micros s’électrisent.  « On discute… dans le Ventoux, à  180 pulsations, avec des pentes à 10%… » rajoute « l’expert de la performance de haut niveau » atteint d’exclamation jubilatoires. (parce qu’un électrocardiogramme était certainement resté coincé entre le cœur du coureur de la Sky et la régie finale de France télé pour en savoir autant au moment du palabre en question ! Et quand bien même ! Quelques mots à peine… dispersés entre deux attaques. on a déjà vu plus commère à pire occasion d’un cœur bien plus sérieusement étouffé !)
QUINTANA en danseuse derrière le kenyan qui cherche vraisemblablement un second souffle l’oreille inclinée du côté de son oreillette. « On lui a peut-être demandé de temporiser. la démonstration était trop forte ! ». « On lui a demandé de ralentir, je vois que ça ! » avant que Thierry Adam, le journaliste aux commandes du Direct n’enchaine sur le ton du potin : Pourquoi ? c’est pour faire bien sur le tableau ?!… On a peur qu’on dise qu’il est dopé c’est ça ?!… » Le « tableau », la belle peinture des apparences à laquelle la télévision nous habitue pourtant toute l’année. Son principe, sa méthode ; sa vocation…

AU SEIN DU GRAND « CAILLASSAGE » MÉDIATIQUE, IL EST TOUJOURS FACILE DE RAJOUTER UNE PIERRE À L’ÉDIFICE !…
Cette fois, les choses ont au moins le mérite d’être claires, faute d’être véritablement « éclairées ». Car hormis l’impression, l’image, l’allégorie et le fantasme… Rien ne vient corroborer le commentaire du moindre commencement de début de preuve scientifique. Juste ce simulacre, ces « on dit », ce soit disant jeu des « références » qui feraient foi sur l’autel de la validité des records et des performances (et le Blog Cycliste vous promet d’y revenir bientôt !)… Mais « Que voulez-vous » conclu le chef de route des grandes retransmissions cyclistes sur la chaine de service publique dans l’ultime dénivelé où un homme seul pédale vers sa victoire historique… « Ce sport a tellement été marqué par le dopage ! On est bien obligé de mettre des bémols. Alors on va mettre… » Comment lui en vouloir d’ailleurs, dans le feu de l’action et devant tant d’ascendance et d’hégémonie exhibées ce jour là de grande communion avec des millions de téléspectateurs ?! Au sein du grand « caillassage » médiatique, il est toujours facile de rajouter  une pierre à l’édifice…
JL Gantner

16 Juil

TOUR DE FRANCE/ Le Franc-Comtois Thibaut Pinot sort du « Tour »billon médiatique

Depuis plusieurs jours, Thibaut PINOT trainait son Tour comme un forçat chaque matin retourne à son boulet. La conséquence d’une première étape Pyrénéenne où le coureur avait d’abord perdu pied et d’une angine carabinée qui a fini de lui laminer le moral. Ce 16 juillet, le Franc-comtois a été contraint de déposer les armes, en s’obligeant déjà « d’essayer de penser à l’avenir… » comme l’ancien amateur de l’Amicale Cycliste Bisontine et du CC Étupes l’avait confié deux jours plus tôt au micro de France télévision sur la ligne d’arrivée du Mont Ventoux, les yeux fiévreux et à bout de forces.

Juste quelques mots sur le compte Twitter de la formation au trèfle.fr ce matin, et un commentaire, laconique à la télévision soldant toute une année de dithyrambes et d’éloges médiatiques. Une abdication sans image. Une capitulation confinée dans le silence et la détresse d’un garçon qui avait commencé par faire rêver la France entière au lendemain d’une étape « Belfort – Porrentruy », qui restera à jamais gravée dans les mémoires du cyclisme national.

Thibaut Pinot (FDJ.fr) avec Thomas Voeckler (Europcar) lors de la 14e étape © Presse sport

Ce matin du 16 juillet. L’annonce de l’abandon du jeune leader de la FDJ a comme sonné beaucoup de supporters du cyclisme français et mis en panne toute une activité grammaticale où l’emploi du superlatif à l’intention du nouveau « crack » des pelotons, ne souffrait plus d’aucune mesure depuis le 9 juillet 2012 à Porrentruy.

THIBAUT PINOT QUI N’EN DEMANDAIT PAS TANT !
La victoire « extraordinaire » d’un « jeune prodige » ; « le remplaçant » annoncé de Bernard Hinault et autre Laurent Fignon après sa 10e place au classement général sur les Champs Élysées… Un verbiage excessif s’il en est ! et le plus souvent cocardier, qui fait généralement les choux gras de bien des journaux. Thibaut PINOT qui n’en demandait pas tant ! C’est le Blog Cycliste qui vous l’assure… Tant ce « gamin » là (et je me souviens encore de ce jour de tournage dans le quartier de la Malcombe à Besançon pour la rédaction de France 3. Un reportage improvisé sur la pelouse d’un complexe sportif où nous l’avions rejoint au début de la saison de son premier Tour de France, et où le coureur avait eu la gentillesse de prendre son vélo pour notre caméra.  Mais en rajoutant avec ce naturel qui le caractérise : « qu’il aurait quand même préféré terminer sa partie de foot avec ses copains ! »)…
Oui, tant ce garçon que l’on connaît tous, humble et  généreux ; ce garçon  plutôt « solitaire » comme le décrit son frère ; en vérité si peu préparé aux flambées médiatiques dans son village natal de Mélisey planté sur les flancs paisibles des Vosges Saônoises… Ce gars, fier de savoir s’entrainer comme un damné ; de faire le métier dont ses parents estiment la réputation au point d’eux-mêmes contribuer au recrutement et à la formation des plus jeunes au sein d’un club sportif local (un sacerdoce dans la famille Pinot…) Fier, oui, de s’être vu confié ce rôle de chef de bande au sein du clan Madiot, même si (comme il n’avait jamais cessé de le répéter cette année) la charge lui semblait encore « difficile à assumer ». Thibaut qui n’avait pas encore dû prendre réellement conscience de ce poids considérable qui pèserait bientôt sur ses épaules une fois lâchée dans l’arène avec une pancarte si voyante à l’adresse de la meute médiatique.  Ce jeune guerrier plaqué au sol aujourd’hui sous la pression, mais promis à mille autres batailles magnifiques une fois la qualité de l’air retrouvée. Thibaut PINOT qui connaît enfin ce soir son fardeau.
Jean-Luc Gantner

TOUR DE FRANCE / ÉTAPE 16/ Rui COSTA, le plus costaud de l’échappée, et des favoris agités sur le tour que Thibaut PINOT quitte.

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 16) VAISON-LA-ROMAINE – GAP 165 km / Mardi 16 JUILLET
ÉTAPE : Rui COSTA (Movistar)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Chris Froome à Gap, lors de la traditionnelle signature/ PHOTO © ASO – B.Bade
Thibaut Pinot (FDJ.fr)/ PHOTO © Marcel Sanel

Au lendemain de la deuxième journée de repos, les 179 coureurs encore présents dans le peloton partaient de Vaison la Romaine. La chaleur présente depuis le début de ce centième tour continue d’accompagner les coureurs. Au départ de l’étape on relevait une température de 35°C (!). Un facteur important à prendre en compte dans la poursuite de l’épreuve où des orages sont prévus dans les Alpes. Ce ne fût pas le cas pour cette étape relativement courte où l’échappée du jour a eu du mal à se mettre en place. À la lecture de l’étape sur le papier, on savait que les baroudeurs seraient à la fête aujourd’hui. Finalement, un groupe de 26 coureurs se forme et va prendre rapidement une avance suffisante pour se disputer le final (11 minutes !) Une échappée composée de coureurs de renom comme Andreas KLODEN (Radioshack), Philippe GILBERT (BMC), ou encore Rui COSTA (Movistar) le double vainqueur du tour de Suisse. On retrouve aussi une belle ribambelle de Français (8 coureurs) avec Thomas VOECKLER, Cyril GAUTIER (Europcar), Jérôme COPPEL (Cofidis) ou bien encore Arnold JEANNESSON (Fdj) entre autres. La bagarre pour la victoire d’étape commence alors dans le col de Manse, dernière difficulté du jour. Dès les premières rampes, le Portugais Rui COSTA porte une attaque. Dans sa roue, seul Jérôme COPPEL peut suivre. Mais le coureur d’Annemasse finit par céder et COSTA s’envole en tête de la course. Le vainqueur du tour de Suisse cette année prouve qu’il est un bon grimpeur et file vers la victoire. Derrière, on est résigné car l’écart avoisine la minute… Ainsi, après PAULINHO en 2010, COSTA devient le deuxième Portugais à s’imposer (en solitaire) dans la ville des hautes-alpes. Il obtient aussi son deuxième bouquet dans la grande boucle après son succès à Super Besse, en 2011. Dans le peloton maillot jaune, malgré un relâchement au cours de l’étape, les favoris ont décidé de s’expliquer dans le col de Manse. Et comme en 2011, Alberto CONTADOR (Saxo – Tinkoff) porte plusieurs attaques qui obligent le coéquipier du maillot jaune Richie PORTE à réagir. Il ne reste bientôt que les ténors du classement général et CONTADOR qui n’a pas réussi à lâcher FROOME dans la montée décide de « faire la descente ». Il s’agit d’une descente dangereuse et technique, la même dans laquelle BELOKI avait chuté en 2003 et avait obligé ARMSTRONG a couper à travers champs. Dans un virage serré, CONTADOR tombe et FROOME est obligé de s’arrêter sur le bas-côté en manquant de chuter à son tour ! L’espagnol se relève rapidement et repart dans la roue du maillot jaune. A l’arrivée, il n’y a pas d’écarts mais le « Kényan blanc » peut s’estimer chanceux car il est passé tout près de la correctionnelle. Demain le contre-la- montre difficile d’Embrun confortera sûrement sa position.


THIBAUT PINOT QUITTE UN TOUR DÉCEVANT POUR L’ESPOIR FRANC-COMTOIS.

Une troisième semaine qui commence sans le grimpeur franc-comtois Thibaut PINOT. Le leader de la FDJ sur ce Tour du centenaire a décidé de ne pas prendre part à l’étape. Vaincu par la maladie, le Haut-Saônois a décidé d’arrêter pour se reposer et repartir vers d’autres objectifs en fin de saison (On l’annonce déjà sur la Vuelta). Un tour de France qu’il devra vite oublier même s’il s’agit d’une expérience enrichissante dans la carrière de ce jeune coureur qui, on le rappelle, n’a que 24 ans… L’avenir est devant lui.

Les autres Franc-Comtois sur ce tour (VICHOT et VUILLERMOZ) n’ont pas réussi à prendre l’échappée du jour. Pourtant le Jurassien de l’équipe Sojasun a fait une apparition dans une première échappée en début d’étape. Malheureusement, il n’a pu prolonger l’effort pour faire partie du gros groupe qui s’est extrait du peloton par la suite.

Le champion de France, quant à lui, repart dans cette troisième semaine sans son pote PINOT. Arthur VICHOT essaiera sûrement de reprendre une échappée en montagne mais la victoire d’étape sera dur à aller chercher… Pour se consoler, il pourra lire le beau papier qui lui est consacré dans « L’équipe » du jour.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)


DEMAIN : Mercredi 17 JUILLET : EMBRUN-CHORGES (17e étape) 32 km

14 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 15/ FROOME réalise une démonstration au Ventoux, où PINOT, malade, a souffert…

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 15) GIVORS-MONT VENTOUX 242 km / Dimanche 14 JUILLET
ÉTAPE : Cristopher FROOME (Sky)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Chris Froome (Sky) vainqueur du Ventoux/ PHOTO © Sky Pro Cycling

Jour de fête nationale sur les routes Françaises. Et pour cette occasion, les 180 coureurs restants, s’attaquaient à la plus longue étape de ce centième tour. Les premières heures de course sont très rapides car beaucoup de coureurs veulent prendre part à l’échappée. Près de 50 km/h de moyenne pour les deux premières heures de course et pour voir un groupe de 10 coureurs se former à l’avant. Les Français n’ont pas loupé le rendez-vous puisqu’ils sont quatre en tête dès les premiers kilomètres : Sylvain CHAVANEL (Omega Pharma Quick Step), Christophe RIBLON (AG2R), Pierrick FEDRIGO et Jéremy ROY (Fdj). Mais les leaders ont décidé de jouer la victoire d’étape au sommet du mythique Mont Ventoux, et l’écart ne dépassera jamais 3 à 4 minutes. C’est la Movistar de VALVERDE et QUINTANA qui mène la chasse. A l’approche du Ventoux, CHAVANEL attaque et part seul à l’assaut du géant de Provence. Mais le peloton le talonne et le virage de Saint-Estève à 15  kilomètres de l’arrivée met plusieurs coureurs dans le dur. Parmi eux, on retrouve des outsiders comme Andy SCHLECK, Pierre ROLLAND et surtout Cadel EVANS. A 12 kilomètres du sommet, Nairo QUINTANA (Movistar) place une attaque tranchante à laquelle d’abord personne ne répond. Le grimpeur colombien s’envole sur les pentes surchauffées du Ventoux (près de 35°C au pied). Mais dans le groupe des favoris, le maillot jaune Christopher FROOME (Sky) fait rouler son coéquipier Peter KENNAUGH puis l’australien Richie PORTE. Ce dernier fait exploser beaucoup de leaders dont VALVERDE (Movistar), et MOLLEMA (Belkin). A l’approche du Chalet Reynard à 8 kilomètres de l’arrivée, PORTE accélère encore et il n’y a que CONTADOR qui peut suivre le maillot jaune. FROOME décide alors de porter son attaque à laquelle CONTADOR semble un moment pouvoir suivre avant de craquer… Il faut dire que le « Kényan blanc » est impressionnant sur des pentes à 10 %, il « mouline » tellement qu’il revient en peu de temps sur QUINTANA. A peine revenu, le maillot jaune repasse à l’attaque mais le Colombien parvient à s’accrocher. Débute alors un long moment d’incompréhension lorsque FROOME communique à plusieurs reprises, via les oreillettes, avec ses directeurs sportifs et ralentit l’allure. QUINTANA et FROOME font alors route ensemble quelques minutes. A 2 kilomètres de l’arrivée, le britannique lâche définitivement le Colombien et part s’offrir une victoire de prestige au sommet du mont chauve. A l’arrivée, les écarts sont (très) importants ! Dans l’ultime bataille, QUINTANA laisse 29″ en deux kilomètres. CONTADOR, qui a complètement craqué, concède 1’40 » ! Le maillot jaune est plus que jamais accroché aux épaules de FROOME. Au classement général, le coureur de la Sky compte plus de 4 minutes sur son premier poursuivant : Bauke MOLLEMA.

A L’ARRIÈRE, THIBAUT PINOT SOUFFRE À L’INSTAR DE SES CAMARADES FRANC-COMTOIS
Thibaut PINOT aurait aimé s’imposer au Mont Ventoux en ce 14 Juillet mais les événements n’ont pas voulu tourner en la faveur du grimpeur franc-comtois. Déjà très déçu par sa traversée des Pyrénées, le coureur de la fdj.fr est malade depuis quelques jours. Il souffre d’une angine qui l’a affaibli et il n’ a pu faire mieux que 80e aujourd’hui à 19’56 » de FROOME. Heureusement,  demain lundi 15 juillet, il pourra profiter de la deuxième journée de repos.

Le champion de France, à l’avant hier, n’avait pas les jambes pour se joindre à l’échappée aujourd’hui. Arthur VICHOT s’est donc contenté d’une belle journée en bleu blanc rouge pour la fête nationale où il a reçu beaucoup d’encouragements sur le bord de la route. Il termine « tranquillement » à la 64e place de l’étape à 17’57 » du maillot jaune.

Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) avait l’ambition d’une belle performance ce 14 juillet, mais n’a malheureusement pas pu prendre les roues de l’échappée du jour. Le Jurassien termine 52e de l’étape à 14’51 ».

A noter également, la belle montée de Rudy MOLARD (Cofidis), 33e à 8’46 ».

Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Lundi 15 JUILLET : Journée de repos

13 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 14/ Échappée victorieuse pour Trentin. Vichot aux avants postes

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 14) SAINT POURCAIN SUR SIOUL-LYON 191 km / Samedi 13 JUILLET
ÉTAPE : MATTEO TRENTIN (Omega Pharma Quick Step)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Matteo Trentin sur le podium de la 14e étape/ PHOTO © ASO / P.Perreve
Arhur Vichot (FDJ) dans l’échappée de la 14e étape/PHOTO  © ASO / B.Bade

Après l’étape folle d’hier, le peloton repartait de Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier sous les coups de midi. Et même si, hier, les organismes des coureurs ont été mis à rude épreuve, on a pu assister à un début d’étape très nerveux. En effet, dès les premiers kilomètres, beaucoup de coureurs veulent prendre l’échappée aujourd’hui car celle-ci a une grande chance d’aller au bout. Le parcours vallonné du jour incitant aux mouvements, on retrouve un groupe de 18 coureurs à l’avant. Et quatre Français ont réussi à s’immiscer dans cette échappée : Cyril GAUTIER (Europcar), Blel KADRI (AG2R), Julien SIMON (Sojasun), et le Franc-Comtois Arthur VICHOT (Fdj). Mais il y aussi les vieux briscards David MILLAR (Garmin) et Jens VOIGT (Radioshack) et des jeunes coureurs tels que Matteo TRENTIN (Omega Pharma Quick Step), ou encore Tejay VAN GARDEREN (BMC). Le peloton se relève et cette échappée prend rapidement plusieurs minutes. A l’approche de Lyon, les attaques commencent à fuser comme celles de David MILLAR ou Michael ALBASINI (Orica). Mais il faut attendre le sommet de la côte de la Duchère, à 15 kilomètres de l’arrivée, pour voir un coureur prendre de l’avance. Il s’agit du français Julien SIMON qui place son attaque au bon moment et s’inflige un contre la montre de 15 kilomètres. Derrière, le groupe est désorganisé et l’on pense alors que SIMON va aller au bout. Ce dernier prend tous les risques au milieu d’une marée humaine dans les rues de Lyon. Mais les derniers kilomètres en ligne droite vont avoir raison du Breton qui est repris par ce qui reste du groupe d’échappée. C’est donc au sprint que la victoire va se jouer ! Jan BAKELANTS lance le sprint de (trop) loin et l’on croit alors que le plus rapide du groupe sera José Joaquim ROJAS (Movistar). Mais, à la surprise générale, c’est le jeune Italien (23 ans) Matteo TRENTIN qui s’impose pour quelques millimètres devant le Suisse ALBASINI. Le premier Français Arthur VICHOT est 8e. Au général, il s’agit d’une journée de “transition” où les leaders se sont préservés avant l’ascension du Mont Ventoux demain qui s’annonce passionnante…

ARTHUR VICHOT DANS LA BONNE ÉCHAPPÉE MAIS PAS VICTORIEUX…
Cette étape destinée aux baroudeurs, Arthur VICHOT (Fdj) savait qu’il ne fallait pas louper la bonne échappée aujourd’hui sur les routes vallonnées du Beaujolais. Mais le champion de France n’a pu conclure cette journée à l’avant de la course par une victoire d’étape. Le Doubiste a fait le jeu du Français Julien SIMON qui était parti à 15 kilomètres de l’arrivée au sommet du col de la Duchère. Il s’est contenté de suivre les nombreuses attaques mais n’a jamais réussi à s’extraire franchement pour espérer quérir cette victoire à Lyon. SIMON repris dans le dernier kilomètre, le Franc-Comtois n’a pu rivaliser avec les autres sprinteurs présents dans ce groupe dont ROJAS ou TRENTIN, le vainqueur du jour. Une occasion de raté pour le coureur de la Fdj.fr mais il a montré son beau maillot de champion de France en tête de course et on espère le revoir sur ce tour. A l’arrivée, l’ancien coureur du CR4C Roannes s’est dit déçu d’être passé si près de la victoire mais aussi heureux d’avoir passé la journée à l’avant sur les routes de son ancien club amateur.
Son coéquipier Thibaut PINOT a été très en vue… à l’arrière du peloton. Le Haut-Saônois attend la montagne (dès demain ?) pour se montrer. En attendant, il a fait une petite visite à la voiture médicale en raison d’une bronchite mais termine tranquillement dans le peloton maillot jaune. Les jours à venir nous renseigneront sur l’état de forme du grimpeur de Mélisey.
Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) avait coché cette étape mais le Jurassien n’a pas réussi à prendre la bonne échappée. Il estime qu’il aura encore sa chance demain pour le 14 juillet entre Givors et le Mont Ventoux. Et qui sait si l’on ne verra pas aussi Rudy MOLARD (Cofidis) à l’attaque demain ? A suivre…
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Dimanche 14 JUILLET : GIVORS-MONT VENTOUX (15e étape) 242 km

12 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 13/ Le Cav’ se rebiffe au terme d’une étape de folie !

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 13) Vendredi 12 JUILLET  /TOURS – ST ARMAND MONTROND 173 km
ÉTAPE : Mark CAVENDISH (Omega-Pharma Quick step)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky Pro Cycling)

La victoire de Mark Cavendish (Omega-pharma Quick Step) à St Amand Montrond/ PHOTO © Presse sports
le maillot jaune attaqué comme jamais sur cette 13e étape du Tour de France/ PHOTO © Presse sports

Le centième tour de France continue sa traversée de la France pour arriver au pied des montagnes dès dimanche. Mais cette étape entre Tours et Saint Armand-Montrond, prévue comme une deuxième » journée de transition », nous a apporté bien des surprises. La raison ? Un vent de nord-est « à décorner un taureau ! » Un élément difficile à maitriser pour les coureurs… Mais pour le spectacle, ça tombait plutôt bien !  Cependant, la journée commençait calmement avec une traditionnelle échappée comprenant six hommes : Yohann GENE (Europcar), Ruben PEREZ (Euskaltel), Luis Angel MATE (Cofidis), Kris BOECKMANS (Vacansoleil), Cyril LEMOINE (Sojasun), et Przemyslaw NIEMEC (Lampre). Mais à 100 km de l’arrivée, l’étape va prendre un tournant imprévisible, lorsque les coéquipiers de Mark CAVENDISH (OPQS) se mettent à rouler en tête du peloton alors que le vent de côté se fait de plus en plus gênant. Tous les favoris ou presque sont aux avants poste, et l’échappée n’ira pas plus loin. Le peloton se scinde alors en deux parties. Alejandro VALVERDE (Movistar), présent dans le groupe de tête et 2e au général, est victime d’un incident mécanique qui l’oblige à changer sa roue arrière. VALVERDE qui peut compter sur le soutien de quatre coéquipiers, mais ne parvient pas à revenir sur le groupe de tête. En effet, à l’avant, on a bien compris qu’on pouvait éliminer le numéro 2 au classement général, et les Belkin se mettent à rouler eux aussi. Le coureur espagnol ne reviendra jamais… La folie et le suspens s’empare de cette étape, lorsque les coéquipiers d’Alberto CONTADOR (Saxo Bank) tente un nouveau coup de bordure et piège le maillot jaune Chris FROOME (Sky). Ce dernier est accompagné de (seulement) trois coéquipiers qui s’épuisent rapidement dans la poursuite. Le leader du classement obtient alors l’aide de circonstance des équipes AG2R et BMC.  JC PERAUD et Cadel EVANS qui tentent de défendre leur position au général. C’est ce qui va sauver le porteur du maillot jaune pour limiter la casse, car devant… ça visse ! L’équipe Saxo Bank roule et obtient l’aide des équipiers de CAVENDISH, bien présent à l’avant, et des deux leaders de la Belkin (MOLLEMA et TEN DAM). A l’arrivée, le sprint se dispute en petit comité puisqu’ils se retrouvent seulement une dizaine de coureurs à se présenter sur la ligne droite de Saint Armand-Montrond. Le plus rapide est alors Mark CAVENDISH qui gère parfaitement la présence de Peter SAGAN (Cannondale). L’homme de l’île de Man s’impose pour la deuxième fois sur ce tour et conclu le travail de son équipe aujourd’hui. FROOME en termine à 1’08” du groupe de tête et perd donc du temps précieux sur ses adversaires CONTADOR et MOLLEMA notamment. Mais le grand perdant du jour se nomme Alejandro VALVERDE puisque le murcian concède près de 10 minutes et a -sans doute- perdu toute ambition au général. Un Tour de France… relancé !

IL Y EN A PARTOUT !
Cette étape de folie n’a pas forcément souri aux franc-comtois, même si Arthur VICHOT (Fdj.fr) était bien présent dans le groupe maillot jaune. On l’a même vu rouler en tête du peloton dans les derniers kilomètres. Un bon signe pour la prochaine journée. En effet, si le champion de France veut essayer de gagner une étape sur ce tour, l’arrivée  pour les baroudeurs à Lyon est une belle opportunité. Le parcours vallonné de cette étape convient aux caractéristiques du doubiste qui a déjà sûrement cette idée dans un coin de la tête.
L’autre franc-comtois de l’équipe Fdj.fr, Thibaut PINOT s’est retrouvé dans la deuxième partie du peloton après le coup de bordure de l’Omega-Pharma Quick Step. Il termine dans un groupe très loin, à 10’11” du vainqueur. Pour lui, les objectifs se situent dans les Alpes où pourquoi pas, dès dimanche au Ventoux.
ALEXIS VUILLERMOZ (Sojasun) se retrouve dans le peloton du grand perdant du jour Alejandro VALVERDE à 9’54”. Il faut dire que l’ancien vététiste n’est pas un habitué de ces courses venteuses. Rudy MOLARD (Cofidis) l’accompagne dans ce groupe.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Samedi 13 JUILLET
SAINT POURCAIN SUR SIOULE-LYON (14e étape) 191 km

11 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 12/ Jamais 2 sans 3 pour Kittel !

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 12) FOUGERES-TOURS 218 km / Jeudi 11 JUILLET
ÉTAPE : Marcel KITTEL (Argos)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Le tour arrivait à Tours aujourd’hui au terme d’une longue étape de 218 kilomètres et qui avait débuté dans la ville de Fougères. Une étape destinée aux sprinteurs sur un parcours sans difficulté mais qui a été animé par une échappée de 5 courageux.

Marcel Kittel (Argos) remporte sa 3e étape sur le Tour du centenaire © ASO
Chris Froome et la Sky sur la 12e étape du Tour de France © Presse sports

On y retrouve deux Italiens avec Francesco GAVAZZI (Astana), et Manuele MORI (Lampre), deux Français : Anthony DELAPLACE (Sojasun), et Romain SICARD (Euskaltel). L’Espagnol et attaquant infatigable Juan ANTONIO FLECHA (Vacansoleil) complète ce groupe de tête qui parviendra à avoir 9 minutes d’avance maximale sur le peloton. Mais cette étape est dévolue aux sprinteurs et ces derniers laissent leurs coéquipiers mener le peloton qui contrôle l’échappée. Finalement, le peloton revient à 7 kilomètres du but sur FLECHA qui avait faussé compagnie à ses compagnons d’échappée. Les trains de sprinteurs se mettent en place et le peloton est très tendu à l’approche du final. Une chute intervient à un peu moins de 3 kilomètres de l’arrivée et éjecte du match des sprinteurs l’allemand André GREIPEL (Lotto). On croit alors que la victoire est destiné à Mark CAVENDISH (OPQS). Il faut dire que le britannique est idéalement emmené par son poisson pilote GERT STEEGMANS. Mais c’est sans compter sur l’allemand MARCEL KITTEL (Argos) qui parvient à le déborder à quelques mètres de la ligne. Il s’impose donc pour la troisième fois sur ce tour et accentue la domination allemande dans cette grande boucle (5 victoires). Au général, pas de changements : FROOME est toujours en jaune.

CALME ET SOURIRE DANS LE PELOTON FRANC-COMTOIS.
Une étape de transition où l’on a vu les Francs-comtois “traîner” à l’arrière du peloton. Aucuns d’eux ne jouant le général, ils profitent de ces étapes sans difficultés pour “faire du jus” comme le dit Thibaut PINOT. Ce dernier, rassuré par ses sensations sur le chrono d’hier, a franchi la ligne d’arrivée tout sourire en compagnie de son pote Arthur VICHOT. Les deux compères ont évité la chute dans les trois derniers kilomètres et ont fini en roue libre dans le même temps que le vainqueur (comme le prévoit le règlement). Les deux coureurs de la Fdj.fr se classent respectivement 36e et 35e. Leur collègue franc-comtois Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) termine lui aussi tranquillement à une anecdotique 97e place soit un peu derrière Rudy MOLARD (Cofidis) qui est 85e de l’étape.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Vendredi 12 JUILLET
TOURS-ST ARMAND MONTROND (13e étape) 173 km

10 Juil

TOUR DE FRANCE/ ÉTAPE 11/ Tony Martin en spécialiste au Mont St Michel. Froome écrase ses adversaires !

LA CHRONIQUE FRANC-COMTOISE DU 100e TOUR DE FRANCE
(Par Auryan Guyon)

(Auryan Guyon est un jeune coureur franc-comtois, licencié à l’Amicale Cycliste Bisontine. Il vient de quitter le lycée après avoir obtenu son Baccalauréat et projette de suivre des études de journalisme dans la perspective de travailler un jour dans une rédaction sportive. Chaque jour, Auryan suit le 100e Tour de France pour le Blog Cycliste de France 3 et nous livre un résumé très « franc-comtois » de la course).

(ÉTAPE 11) AVRANCHES-MT ST MICHEL 33 km / Mercredi 10 JUILLET
ÉTAPE : Tony MARTIN (OPQS)
GÉNÉRAL : Christopher FROOME (Sky)

Tony Martin vainqueur du CLM au Mont St Michel/ PHOTO  © A.S.O. / P.Perreve
Chris Froome au Mont St Michel/ PHOTO  © Team Sky Pro Cycling

Un décor sublime pour cette onzième étape disputée entre Avranches et le Mont Saint Michel. Mais les coureurs n’ont pas eu le temps de regarder le paysage aujourd’hui puisque l’exercice contre-la-montre demande un engagement physique quasi insoutenable. C’est pourquoi sur un parcours plat favorisant les purs rouleurs, Tony MARTIN (OPQS), le champion du monde de la spécialité réalise un temps canon en 36’29” soit plus de 53 km/h de moyenne ! Il a pu bénéficier d’un vent favorable et d’un braquet monstrueux de 58×11 que l’Allemand sait emmener à bon escient. Mais le suspens a duré longtemps pour le coureur de l’équipe Oméga Pharma Quick Step. En effet, les favoris qui luttent pour la victoire finale ne sont pas encore partis. Il faut attendre 16h54 et le départ du maillot jaune Christopher FROOME pour voir les temps de l’allemand vaciller. En effet, au deux temps intermédiaires, le leader de la Sky fait mieux que MARTIN pour quelques secondes… Ses adversaires qui ne sont pas des spécialistes du contre-la-montre sont relégués à plusieurs minutes. Ainsi, les grimpeurs tels que QUINTANA, RODRIGUEZ perdent plus de 3 minutes quand Andy SCHLECK perd 4’44” sur MARTIN. Les Espagnols CONTADOR et VALVERDE sont eux à plus de 2 minutes. FROOME fait une énorme impression mais faiblit sur les derniers kilomètres menant au Mont St Michel. Il termine finalement 2e de l’étape à 12” du vainqueur Tony MARTIN mais assomme encore un peu plus ses rivaux. Le maillot jaune est donc solidement attaché à ses épaules et le “Kenyan blanc” possède maintenant une avance de 3’25” sur son dauphin Alejandro VALVERDE (Movistar).

LES FRANC-COMTOIS, « PAS SPÉCIALISTES » DE L’EXERCICE.
On le savait. Les franc-comtois présents sur ce tour ne sont pas des spécialistes de la discipline chronométrée.
Cependant, Thibaut PINOT (Fdj.fr), bien que distancé au général, a tenu à faire le chrono “à bloc” pour se tester. Au final, une honorable 55e place à 3’28” de MARTIN dans le même temps que QUINTANA et que les autres grimpeurs en général. Le Haut-Saônois a retrouvé le moral et attend maintenant les étapes de montagne dans les Alpes.
Son coéquipier Arthur VICHOT se classe 128e de l’étape à 4’48” mais on le sait ce n’est pas l’exercice favori de l’ancien coureur du CR4C Roanne.
Alexis VUILLERMOZ (Sojasun) est 116e de l’étape à 4’40” du vainqueur et s’attendait à une telle performance sur un contre la montre sans relief.
Juste derrière le Jurassien, Rudy MOLARD (Cofidis) se classe 120e à 4’42”.
Auryan Guyon (pour le Blog Cycliste de France 3)

DEMAIN : Jeudi 11 JUILLET : FOUGERES-TOURS (12e étape) 218 km