09 Juil

LA ROUTE/ Moderato cantabile

80 km tout rond. La bonne mesure pour enchainer le morceau sans jouer de la musique en dents de scie sous les garde-boues. Moins de 100 km, mais avec 1400m de dénivelé en deux cols de deuxième catégorie quand même, et quelques ornements mélodiques supplémentaires pour compléter le caractère montagnard de cette jolie randonnée Franco-Suisse entre Maiche, Saignelégier et La Chaux-de-Fonds. Voilà pour le morceau,  la partition comme on dit dans le milieu musical. Disons  3 heures de route au total, selon le niveau et l’ambition. De quoi prendre le temps de cogiter sur le magnifique paysage et la matière humaine qui le compose. Étudier « Les caractères » ou les bons sentiments ; réfléchir aux vices et aux vertus de l’espèce, en restant le cul bien calé sur sa selle… « Il n’existe pas d’aire cérébrale de l’amour…/… Arrêtez donc alors de toujours nous parler de cet amour qui doit sauver le monde » constatait Henri Laborit dans « L’éloge de la fuite ». « Au moyen d’une tromperie grossière on arrive parfois, en période de crise, à faire croire à l’individu qu’il défend l’intérêt du groupe et se sacrifie pour un ensemble, alors que cet ensemble étant déjà organisé sous forme d’une hiérarchie de dominance, c’est en fait à la défense d’un système hiérarchique qu’il sacrifie sa vie. » Tout pratiquant de vélo de course sait ça ! Le grand spécialiste de quelques sciences humaines d’importance, qui à ma connaissance, n’était pourtant pas lui, coureur cycliste…

Changeons de sujet pour mieux nous y retrouver dans nos affaires de beaux sentiments, de grands cœurs, d’esprit d’équipe et d’union sacrée… La cadence, le rythme, l’échappée et le gruppetto… C’est drôle comme un lexique choisi pour parler de musique peut tout aussi bien plaire à l’industrie du pédalage ou au mode de transport vélocipédique en général ! Comme la musique a aussi cette bonne réputation de savoir adoucir les mœurs lorsque le peloton commence à nous les briser sévère sous son air de détester voir une tête dépasser du magnifique mouvement d’ensemble. Mais pour quel profit ? ou au profit de qui ? (Et je ne fais là, nullement allusion au seul Tour de France, si vous suivez bien le son de mon biniou entrainé par les arguments de ce biologiste de Laborit qui m’inspirent ici !)

La frontière Franco-Suisse à Goumois au pied de l’ascension du col de 2e catégorie qui conduit à Saignelégier.

Moderato cantabile, chantent les deuxièmes dérailleurs à l’unisson, mais quand même réunis sur l’estrade pour recevoir la bise du chef d’orchestre faute d’obtenir celle de l’opinion. Le côté Legato obligatoire dans les arrière rangées d’un orchestre mené par l’élite des instruments à vent. La pantomime un peu fourbe d’une bande de joueurs de flûte habitués à l’air chaud qui les traine tout le long de la route en essayant de rafler les avantages des premiers guidons sans avoir une fois à souffler dans le larigot… Cette sorte de fifres ou d’Ocarinas de fabrication à bas coût, mais élevé comme il faut ; qu’on mène généralement au tambour du droit administratif pour le plus grand profit des grandes instances commerciales. (Et comprenez bien que je ne parle pas ici des simples, des modestes des humbles porteurs de bidons !… mais plutôt de quelques suceurs de roues revendiquant les honneurs pour eux seuls sans se soucier de leur véritables locomotives laissées sur le quai. Une grande école de resquilleurs, prônant toutefois toute sorte de générosités, d’amours et d’idéalismes pour continuer de se plaire à eux-mêmes malgré leur fourberie.) Où l’on conviendra de cette parenté qui s’entend tout de suite entre une bonne vieille technique de conservatoire lyrique éprouvée de longue date, et les bonnes manières d’une gente publique de ma connaissance (comme on en connait tous au moins une autour de soi), qui trouve toujours sur quelle danse opportune continuer de s’agiter les fesses au sein du grand convoi symphonique balnéaire…

La route n°18 entre Saignelégier, le Noirmont et la Chaux-de-Fonds

La descente vers la France par les côtes du Doubs

Je dis ça bien sûr ! pour les petits chanteurs de psaumes bien accoutrés, et les petits margoulins de la fanfare au maillot bien mis ; les carabistouilleurs en chef d’un métier taillé à leur assortiment militaire pour ne pas laisser une seule note dépasser des rangs sans leur consentement amoureux du monde et des bonnes manières. Une bande de délinquants ecclésiastiques, sûrs de leur solfège, comme les aurait aimé monsieur de la Bruyère. Des interprètes de contrebande, des plagiaires. Des receleurs de couacs et de canards de basse cour. Des virtuoses dans leur domaine de la canaille en réunion… Le genre d’instrumentiste qu’on mène si facilement à la baguette pour transporter n’importe quel cantique à bon port. Du pain béni pour les fabricants d’hymne national et de charrettes à foin…  (Je dis ça pour les animaux de crèche coincés sous l’autel en attendant qu’on les serve !) mais je m’éloigne, me détourne de ma cantate principale. Bach au supplice sous mes coups de « pédalées » de travers. Ce lamento. Ce faux-bourdon pour effrayer la ruche dans son tempo estival avec un mélange de cors de chasse et de croque-notes de foire.

Le Doubs marque le passage de la frontière entre la Suisse et la France

Le plateau de Maîche

Une de ces sonates pour éoliennes et diaules compulsives, dans l’espoir de virer de ma route toute cette bande de « mirontons » comme savait les apprécier Céline. « Des ergoteurs et des bafouilleux ». De la bonne graine à flonflon, travestie en chanteurs de Carmagnole des fois qu’un de ces « grand fusil» les prendrait pour un tromblon fiché en travers de sa route. « Vive le son, vive le son »… tout un peloton de nantis qui grince des dents maintenant que la côte s’élève dans les plus forts pourcentages. Un Tourmalet ou un Aubisque embusqué au détour d’une première course de pacotille, où cette fois les gens du ciel n’ont plus leur mot à dire.  L’heure des guitaristes ! Un coup de Flamenco pour flinguer la valse viennoise insipide et la petite cour de violoneux bien en rythme sur les faux plats d’un prélude aux véritables histoires d’amours propres. L’heure de l’escalade, grandiose menée par les ténors sur un tempo de One-step ou de Jerk. Une cadence italienne pour préparer la grande fugue du jour.  Une envolée lyrique vers les sommets, à l’opposé de cette Bourrée, symptomatique au sein de la clique restée plantée au pied du col. Le scénario d’un adagio confus, si l’on compte le nombre des pulsations récalcitrantes à l’arrière de la meute…  la politique du Requiem pour la catégorie concernée ici en filigrane, à moins que celle-ci n’ait forcément réussi à préférer cette « fuite »  dont nous énumérions le nombre des avantages un peu plus haut. Un joli principe de réalité.
Comme le cyclisme, tout le monde connaît la musique ! N’est-il pas ? Les joueurs de flûte, comme les coqs de Bruyère et leurs histoires d’amours déçues.
Récit et photos / JL Gantner

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15 Mai

TOUR DE FRANCHE-COMTÉ 2012/ Le parcours

Le parcours du Tour de Franche-Comté 2012.

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LES ÉTAPES DU TOUR DE FRANCHE-COMTÉ 2012

JOUR 1
(Jeudi 17 mai à 13H15)

1 – BELFORT – LE LOCLE 145KM

JOUR 2
(Vendredi 18 mai à 13H25)

2 – MONTBENOIT – LES ROUSSES 154KM

JOUR 3 (matin)
(samedi 19 mai à 9H20)

3 – CHAMPAGNOLE – SALINS-LES-BAINS 52KM

JOUR 3 (après-midi)
(samedi 19 mai à 14H45)

4 – BESANÇON – VESOUL 116KM (Samedi 19 mai à 14H45)

JOUR 4
(Dimanche 20 mai à 12H15 – Arrivée 16H à 16H15)

5 – LUXEUIL-LES-BAINS – LA PLANCHE-DES-BELLES-FILLES 133KM

CART © Jean-Luc Gantner

TOUR DE FRANCHE-COMTÉ 2012/ Le parcours

Le parcours du Tour de Franche-Comté 2012.

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LES ÉTAPES DU TOUR DE FRANCHE-COMTÉ 2012

JOUR 1
(Jeudi 17 mai à 13H15)

1 – BELFORT – LE LOCLE 145KM

JOUR 2
(Vendredi 18 mai à 13H25)

2 – MONTBENOIT – LES ROUSSES 154KM

JOUR 3 (matin)
(samedi 19 mai à 9H20)

3 – CHAMPAGNOLE – SALINS-LES-BAINS 52KM

JOUR 3 (après-midi)
(samedi 19 mai à 14H45)

4 – BESANÇON – VESOUL 116KM (Samedi 19 mai à 14H45)

JOUR 4
(Dimanche 20 mai à 12H15 – Arrivée 16H à 16H15)

5 – LUXEUIL-LES-BAINS – LA PLANCHE-DES-BELLES-FILLES 133KM

CART © Jean-Luc Gantner

11 Mai

LA ROUTE/ des premiers plateaux du Doubs

Le principe d’une rubrique photographique pour partager nos carnets de route. Un livre de bord photographique pour partager nos plus beaux voyages sur l’asphalte.

La route… celle « des premiers plateaux et de l’ensemble Loue-Lison ». Voilà pour le côté topographique général de la ballade. Pour être précis : « Une des routes » parmi une quantité d’itinéraires et de variantes possibles au sud de Besançon. 120KM pour cette fois. Pour un dénivelé total d’un peu plus de 1700m. Autant dire un parcours de montagne. Une succession de bosses plus ou moins longues et difficiles à franchir qui font la réputation de ce secteur géographique, un des plus intéressants du département du Doubs pour la pratique de la bicyclette.

C’est-à-dire que par un temps aussi beau, aujourd’hui. La première sensation de chaleur un peu forte sur l’asphalte après toute cette pluie… Aucun chasseur de macadam n’aurait voulu rater ça ! Cette idée : qu’une journée pareille sans pouvoir avaler quelques kilomètres sur sa bécane ne serait envisageable qu’au prix d’un terrible supplice à endurer ; la pire des tortures. 30° au compteur ce 11 mai. Et quelques heures de libre avant de rejoindre le départ du Tour du Jura, l’événement cycliste du week-end dans la région de Franche-Comté.. À peine 5 K pour quitter définitivement le Centre-ville de la capitale comtoise, et ma monture file maintenant en pleine nature. Un ciel bleu d’aquarium et mes deux roues bien dans l’axe d’un voyage dans les gammes de verts tendres et les tableaux de floraisons printanières. Ça sent bon le bitume et tout un bouquet de fleurs de champs. Un tracé logique écarté des flux principaux de bagnoles. Cette sensation indescriptible d’avoir cette route pour soi. La comté comme je l’aime bien à cette époque de l’année. Rien de droit pour circonscrire l’horizon. Un paysage noué, plissé, torsadé autour de dépressions souterraines invisibles. Un grand écran naturel tordu de partout et une route, franche, rigoureuse qui fend le spectacle en deux. Une impression de liberté unique. Celle de l’attitude du coureur cycliste bien posé sur sa machine pour fendre l’air et ses fragrances sans laisser de traces derrière lui. Un sillage tout ce qu’il y a de plus respectueux du décor et de l’environnement. Fontain, Merrey-le-Château, Montrond… Kilomètre 23. La route se rétracte pour percer la forêt et franchir les Monts de Chaux en direction de Malbrans. Clérons au Kilomètre 30. Son château sur la Loue, et cette pente qui se redresse. Une des plus belles varappes du parcours. 4KM environ entre 6 et 8% pour rejoindre Amondans. (un point d’eau à la sortie du village).

kilomètre 22 / À la sortie de Montrond-le-Château

kilomètre 23 / Avant Malbrans, les Monts de Chaux

kilomètre 25 / Sur la route de Cléron

kilomètre 30 / En quittant Cléron

kilomètre 30 / En quittant Cléron

kilomètre 65 / Entre Vuillafans et Échevannes

Une petite descente pour se refaire la cerise avant l’épreuve la plus difficile. Une rampe d’envergure au quarantième kilomètre. Le « calvaire » de la montée vers le plateau d’Amancey… Bolandoz, Reugney, Amathay-Vésigneux… La route traverse le plateau vers l’Est puis plonge au fond d’un escarpement calcaire jusqu’à Vuillafans « Un des plus beaux villages de France » dans la vallée de la loue. Le clou de la ballade est droit devant. Entre Ornans, la ville natale du peintre Gustave Courbet et les falaises de Mouthier-Haute-Pierre. Un enrobé impeccable sur près de 5 KM. La plus grande ascension de l’étape. Presque un col alpin… En tout cas, cette sorte d’illusion «d’y être !»

kilomètre 67 / La montée de Vuillafans

Le village de Vuillafans

kilomètre 68 / La dernière épingle avant Échevannes

Une remontée, suspendue à ses tumultes intérieurs. Cette température excessive qui vous brise les jambes. Le décor lancinant de chaque côté de la selle. Je crois que j’écoutais un morceau de Sigur Rós à ce moment-là « Suð Í Eyrum » C’est le nom de l’enregistrement en question. Bon oui : Peut-être un peu dur à prononcer, mais si… irréel ! Un assemblage assez strict de percussions vertigineuses sur une envoutante ligne de piano. Un morceau de rock progressif islandais sur une playlist étudiée tout exprès pour accompagner mon périple, et cette couleur brûlante qui déchire le ciel sous les relances. L’effort est redoutable dans les fréquences cardiaques les plus sensibles à la douleur. Ce plaisir, atmosphérique, du temps qui passe cramponné aux abimes. Échevannes Kilomètre 100.

kilomètre 90 / La Brême, en quittant Ornans

Durnes, Saules et la grande descente sur Ornans avant de récupérer un morceau de vélo-route dans la vallée de la Brême. Une dernière escalade exigeante à ce stade de la virée pour retrouver un point d’appui solide sur les hauteurs proches de Besançon. Le choix (il en est d’autres plus commodes, mais bien moins sympathiques…) d’emprunter cette forêt de bois vieille et de la Grand-Combe par le sinueux chemin qui mène à la Vèze sous les futaies. La fin du parcours peut s’effectuer en rejoignant les premiers escarpement du départ entre Fontain et Argel. JLG

Sur la route des premiers plateaux du Doubs/ PHOTOS & GRAPH © Jean-Luc Gantner


07 Avr

PARCOURS/ ROUTE/ Prix de Valentin

Une boucle principale de 25KM qui aurait la fâcheuse tendance à enchainer les difficultés, malgré des hauteurs « toutes relatives »sur le papier. Le circuit « très vallonné » s’emprunte à partir d’École-Valentin pour les besoins du Prix du même nom qui est organisé chaque année par l’Amicale Cycliste Bisontine, mais on peut aussi  rejoindre l’itinéraire plus directement depuis Besançon ou bien encore à partir de la gare TGV à Auxon.

Voir le parcours sur Google Maps

04 Avr

(PARCOURS) ROUTE/ Besançon/Champlive/Beaume-les-Dames

1/ BESANÇON/BEAUME-LES DAMES/CHAMPLIVE/LAISSEY/BESANÇON (75KM-475m)

★★★ / Un parcours d’entrainement à partir de Besançon

(Distance 75KM) comprenant le franchissement d’une difficulté principale de 2KM (7 à 9%) à mi parcours. Cette bosse est suivie d’une section vallonée de 10KM terminée par une descente sinueuse de 4KM. On retombe alors sur l’itinéraire emprunté au départ de Besançon, sur une chaussée relativement plate et qui épouse presque parfaitement les rives du Doubs. (Dénivelé total positif : 475M)

PARTICULARITÉ : Une bonne partie du parcours peut s’effectuer au choix sur la voie routière ou sur une piste cyclable qui longe cette route entre Besançon et Beaume-les-Dames


Le parcours complet dans Google Maps

Le parcours complet interactif sur « EveryTrail »

Voilà le premier parcours, « nous essayerons »… d’une longue liste qui s’étoffera au fil de nos rencontres sur les routes de Franche-Comté. Des itinéraires « étoilés » (★★★) pour leur caractère « très appropriés » à la pratique de notre sport dans la région. Des itinéraires « sur route » et d’autres qui empruntent la multitude de chemins de traverse possibles loin de l’asphalte pour les pratiquants de VTT. Faites-nous part de vos « grands classiques », de vos terrains préférés autour de chez vous.
Et n’hésitez pas à laisser des commentaires à leurs propos.
JLG

31 Mar

(PARCOURS) Contre la montre « Arc & Senans-Besançon »

Le parcours intégral et détaillé de la 9e étape du Tour de France 2012. Un traçé très « sélectif » de 42KM entre La saline d’Arc & Senans et Besançon. Un parcours à réaliser autour « d’une heure » pour les champions (à fond sur la plaque !…) Mais attention aux nombreuses surprises sur la route. De nombreux pièges à éviter comme ce virage serré à gauche, en descendant de « Champagne-sur-Loue » dans les touts premiers kilomètres. Des « relances » incessantes… Pas un seul instant de répit pour les coureurs qui devront en particulier franchir la bosse « d’Abbans-dessus » après le village de Quingey. Une difficulté de trois kilomètre au tiers du parcours (la pente est d’environ 8%) bien connue des passionnés de cyclisme locaux et de quelques « pros » qui s’entrainent régulièrement autour du Doubs ou sur les hauteurs de la vallée de la Loue. Des paysages magnifiques pour accompagner ce spectacle sportif « historique » en Franche-Comté. Abbans-dessus, Boussières et puis Thoraise… Les coureurs devront encore garder des forces pour tenir le rythme sur ce tracé tourmenté. Une « montée de la vierge » pour les costauds dans le lotissement des Foules à Montferrand-le-Château… et enfin celle de Velotte (entre 8 et 10%) pour entrer en ville.
JLG

Afficher Contre la montre Arc & Senans-Besançon sur une carte plus grande

LE PARCOURS INTÉGRAL SUR :
LE BLOG « LE CYCLISME EN FRANCHE-COMTÉ »