20 Sep

LA FORESTIÈRE accueille les championnats de France VTT marathon, ce week-end dans le massif du Jura

La Forestière aura lieu ce week-end 21 et 22 septembre dans le massif du Jura. Deux jours de courses et de randonnées cyclistes. La forestière qui accueille cette année les « championnats de France VTT XC Maraton » sur les deux parcours traditionnels de 100 km pour les hommes et 60 pour les féminines. Un parcours où l’alsacien Thomas DIETSCH s’est souvent exprimé au meilleur de sa forme remportant 5 fois depuis l’année 2000  un tracé typiquement jurassien entre Prémanon dans la station des Rousses, et Arbent dans la banlieue d’Oyonnax. Le champion de France, et dernier vainqueur de l’épreuve revient plus motivé que jamais sur des terres mythiques du VTT. Une compétition évidemment prisée par les cracks franc-comtois. Les amateurs de résultats se souviennent bien sûr des performances de Jérôme CHEVALLIER, 2e derrière Jean-Christophe PERAUD en 2003 (l’année de la première organisation de l’épreuve nationale FFC sur le tracé) ; celles de François BAILLY-MAITRE, victorieux en 2009 devant le Sanclaudien Alexis VUILLERMOZ, et en 2010 devant Thomas DIETSCH et Alexander MOOS…

Thomas Dietsch (Grand Raid Cristalp 2013) © Team Bull

Thomas Dietsch (Grand Raid Cristalp 2013) © Team Bull

Plus de 3000 coureurs sont encore attendus sur cette nouvelle édition de la Forestière (UCI). Et puis samedi, les routiers auront l’honneur de prendre le départ des épreuves avec David MONCOUTIÉ, parrain de la Forest’cyclo 2013. Deux jours de passion cycliste dont France 3 tentera de vous résumer la bonne humeur générale et le spectacle sportif dans ses éditions du week-end. JL Gantner

 

LA FORESTIÈRE 2012 DANS LE BLOG CYCLISTE DE FRANCE 3

 

LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITION 2012 DANS LE JT DE FRANCE 3

REPORTAGE © FRANCE TV / JL Gantner & JM Baverel

 

28 Août

LA ROUTE/ Une montée de « l’Alpe » pour mettre un orteil dans l’histoire… et le passage à la caisse au sommet !

La montée de l’Alpe d’Huez en à peine moins d’une heure… au lieu d’un peu plus de 37 pour Marco Pantani en 1995 ou 38 minutes tout juste pour Lance Armtrong en 2001. (Pantani qui lors de ce tour de France 1995 avait littéralement déposé Virenque et Jalabert à une dizaines de kilomètres de l’arrivée, avant d’exploser le record de l’ascension à une moyenne inimaginable de 466 watts !…) Virenque, de retour en 1997 en 38 minutes et 11 secondes…

On pourrait ainsi continuer la liste des aberrations chronométriques enregistrées dans la plus célèbre des grimpées cyclistes sans pour autant réussir à flinguer le fabuleux monument. Un peu plus de 1000m de dénivelés qui ont tout supporté déjà de la vindicte des meilleures cours intellectuelles comme de toutes les formes de nausées populaires. Au final, de vaines tentatives pour abattre le titan médiatique. Voyez encore cette année, ce 18 juillet sur le Tour du centenaire : Du monde comme on en avait encore jamais vu pour assister au triomphe de Christophe Riblon à l’issue d’un match fabuleux contre l’américain Van Garderen.  21 virages mythiques qui font l’unanimité dans les rangs des millions de supporters de la Grande Boucle, et 14 km d’ascension depuis le Bourg d’Oisans comme moyen de se frayer soi-même un chemin, ou plutôt une modeste sente de chèvres dans la légende. L’Alpe, l’illustre grimpée qui fait aussi rêver des milliers d’amateurs. l’objectif ultime pour 6000 cyclistes passionnés embarqués dans la pente chaque année. La récompense d’un hiver entier d’une préparation rigoureuse, ou pas ! Car  on trouve de tout dans l’Alpe !… Un « Mont Blanc » cycliste où toutes sortes d’objets vélocipédiques se suivent, se dépassent, trainent la jambe, moulinent, dansent où fument la pipe devant des pendus photographiant le paysage baigné de sueur, d’huile de camphre, de Gaultherie et d’arnica. La montée de l’Alpe… Un spectacle d’un genre… « anthropologique ». Pour ma part, la clé de voute d’une semaine de vacances à chasser les grands cols alpins.

Dans l’Alpe d’Huez/ PHOTO Lili & Elvis 2013

Une matinée idéale de la fin de ce mois de juillet 2013. La température parfaite après une nuit d’orage apocalyptique propre à la contrée. Les dernières heures de repos calfeutrées dans une belle chambre anglaise plantée au sommet de l’objectif. Le temps de récupérer d’un enchainement effectué la veille du col de la Colombière (1613 m) et du passage des Aravis (1486 m) avant de rejoindre les gorges de l’Arly. Une première ascension de 16 km depuis Cluses en arrivant de Genève, pour vérifier l’état de forme et la qualité du matériel embarqué. Une glissade ensuite vers le Grand-Bornand avant de remettre la gomme vers la Clusaz puis dans les ombres acérées et sous les abruptes du Mont Charvin. 6 épingles dans des pâturages sauvages avant une descente à tombeau ouvert vers Albertville. Une petite centaine de kilomètres en tout. Une séance d’affutage parfaite pour attaquer les virages de cette Alpe dont on fait si grand cas, avec la condition physique des grands jours.

La montée n’est pas la plus raide, ni la plus difficile du secteur à quelques distances du Lautaret et du Galibier. Plus loin l’Izoard… De quoi rapidement avoir des fourmis dans le jambes et tenter d’emmener « gros » dès les premiers lacets au risque d’exploser le joint de culasse avant le sommet. Tenter de jouer les stars du peloton, les « purito », les « Aigle de Tolède » ou les « Pistolero »…  (Oui ! Et si ça me fait plaisir à moi… de pédaler le temps d’une montée, dans la peau d’un costaud des pentes raides ; un champion des ascensions mythiques ; un abonné au maillot à pois…) Mais l’âge venant est un bon conseil pour mener l’expédition à bon port sur le rythme qu’il convient. Une allure de « montagnard » plutôt qu’une succession de dépenses inutiles loin des caméras de télé pour enregistrer « le record du siècle »… Une montée, tout à « l’économie » (et j’y viens tout de suite justement !)…

Dans l’Alpe d’Huez/ PHOTO Lili & Elvis 2013

Voilà pour le côté tactique, avant de tout lâcher chez Rapha™ (la nouvelle boutique de la marque britannique sponsor de la Sky, installée depuis cette année juste au sommet de la rampe alpine réputée mondialement). la visée précise du jour pour tout avouer. Une bonne montée pour justifier l’achat de beaux maillots de corps et d’une paire de chaussettes également signées de la jeune maison anglaise pour transpirer des pieds avec classe ! Une montée sèche de 14 km pour se payer le luxe d’un passage à la caisse sans avoir à culpabiliser. « Et si vous pouviez me remettre aussi une petite veste imperméable qui va bien et un slip en laine mérino pour passer l’hiver au chaud avec la petite bande blanche sur le côté pour rester discret dans les grandes occasions !… »

Une montée de l’Alpe, pour passer le reste de ses vacances fauché après s’être laissé faire les poches par une bande de professionnels du marketing dont j’avoue avoir réussi à me laisser berner comme il m’arrivera certainement encore de le faire à l’avenir malgré toutes les précautions pour me prémunir définitivement de ces petites faiblesses humaines. La passion, comme l’amour, que voulez-vous ?!… Comme on ne compte pas sa propension au labeur pour vivre ses rêves quels qu’ils soient. « De la béatitude malgré soit ! » pensait Nietzsche à « l’heur » de son « grand midi ». Et j’eusse dû mieux me méfier de toute cette « beauté rusée » comme le fit avantageusement ce « surhomme » cher au philosophe de Leipzig, qui « comme l’amant à qui trop velouté sourire donne méfiance ». « Ainsi parlait Zarathoustra » alors que pour ma part je continuais ma route sans fin et ma « fol » échappée dans les rayons des grands magasins.
JL Gantner

24 Août

CYCLO/ LA « LOUIS PASTEUR », C’EST DIMANCHE !

Dimanche 25 août. Dole accueille son grand rendez-vous cyclo de l’année. Malgré une météo annoncée pour le moins chaotique, « La Louis Pasteur  » promet une nouvelle fois d’attirer de nombreux cyclos. Ils étaient près de 900 l’an passé où le Dolois Benjamin BILLOT l’avait emporté sur le « Grand parcours en 04h44’18.

Pour cette 19e édition, l’épreuve organisée par le Vélo Club Dolois propose 3 parcours cyclosportifs sur les routes jurassiennes  (137km – départ 9H / 99km – départ 8H30 / 74 km – départ 8H45). L’ensemble des circuits partiront de l’avenue Eisenhower, pour s’y conclure également au milieu d’un programme d’animations chargé. JLG

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS : Vélo Club Dolois / 15 rue Ferdinand de Rye 39100 Dole – vcdolois@hotmail.fr Thierry DELACROIX, Tél : 06 61 40 50 11 Jean-Pierre CURIE, Tél : 06 72 92 39 07

16 Juin

Bernard Mougey/ Le « tour de France » à 60 ans

Il est rentré au port comme ces grands voiliers sont accompagnés par toute une foule d’embarcations joyeuses après leurs périples autour des océans. Une nuée de bicyclettes pour accompagner le navigateur solitaire dans son ultime effort à travers les Montagnes du Lomont dans le Doubs. le Blog cycliste de France 3 n’aurait raté ça pour rien au monde. Un peu plus de cent bornes à vélo aller retour depuis Besançon, pour retrouver notre Moby Dick du bitume et saisir sur le vif ses toutes premières impressions après son tour de France intégral en moins de 30 jours. Quelques heures d’effort sous la cagnard pour avoir l’immense privilège de rouler quelques kilomètres avec ce « géant » de la route et de cueillir le sourire d’un homme comblé d’avoir réussi un des plus grands paris de sa vie.

Bernard Mougey accompagné par l’école cycliste de Chazot pour terminer son tour de France
PHOTOS © JL Gantner

Des tas d’amis du pédaleur, la famille bien-sûr ! l’école de cyclisme de Chazot… personne n’aurait coupé à la tradition d’accueillir comme il se doit la performance, l’exploit d’un de ces « Ulysse » modernes ! La fin d’un périple encensé. 5000 bornes au total depuis le 17 mai. 150, 200 quelquefois près de 300 km par jour, comme lors de cette 14e étape entre Suzur dans le Morbihan et Marans en Charente-Maritime où après 282km, Nanard trouve encore le moyen de remettre le nez dans le guidon pour faire un peu de tourisme pour digérer les crêpes…

Bernard Mougey a quelques kilomètres du but/ PHOTOS © JL Gantner

Parti  sa bicyclette et un sac de 12 kg sur le dos, le maçon en retraite depuis quelques mois, l’ancien para… est arrivé chez lui ce dimanche 16 juin 2013 après avoir réalisé un rêve qui le tenaillait depuis longtemps : Effectuer un tour de France (intégral) comme avait déjà tenter de le faire son oncle il y a quelques années ratant l’exploit pour quelques heures seulement.  (30 jours maximum en longeant les frontières au plus près.) Un tour de l’hexagone dans l’esprit du tracé de la grande boucle de 1924. (Paris, le Havre, Cherboug, Brest… Bayonne, Luchon Perpignan, Nice… avant de voir Ottavio Bottecchia franchir les Alpes sans concéder une étape à la concurrence depuis le premier jour de l’épreuve. Un record inédit dans l’histoire de la course la plus populaire du monde. Briançon, Gex, Strasbourg… Un Tour du pays selon le dessin le plus esthétique et le plus rigoureux. Une moyenne de 24,250 KM/H à l’époque pour le vainqueur). Bernard a même réussi à faire un peu mieux !

PLUS DE 5000 KM ET 51 COLS. LE TOUT EN MOINS DE 30 JOURS !
Le règlement de cette bambée infernale est homologué par « l’US Métro Transport » qui encadre l’épreuve depuis la fin des années cinquante. 60 villes réparties sur le parcours au choix du cycliste sont obligatoires pour faire viser son carnet de route. Une folie où l’on répertorie 51 cols dont 7 de plus de 2000 m. 30 jours maximum pour les « randonneurs » et 60 pour les « cyclotouristes ». Avis aux amateurs !

Bernard Mougey sur les routes e son Tour de France/ PHOTO © Collection B. Mougey

« LE PLUS DIFFICILE : LA BRETAGNE ! »
Le 3 juin dernier, on pouvait encore voir ce fada du dérailleur s’élever dans l’Aubisque avant d’être obligé de « déchausser » dans les premiers mètres du col du Soulor recouvert de neige. Le Tourmalet le lendemain. Pas de quoi faire le malin avec déjà plus de 3000 km au compteur !… « J’ai vraiment souffert à ce moment là » avouait Bernard dimanche en descendant le col de Ferrière en tête du peloton venu lui faire une haie d’honneur. Une traversée des Pyrénées en mode hivernal, et sans les caméras de France Télévisions pour revoir les images le soir à l’hôtel. Bernard termine l’ascension les raquettes au pied et son clou… sur le dos. 1H30 de grimpée arnaché comme un alpiniste pour réussir à passer le machin. Vietto, Robic ou la Brambille flingués par le maçon de Chazot dans la grande bagarre des Pyrénées. Voilà pour l »histoire d’un Tour de 1947 (Que Jacques Godet me pardonne !) revu et corrigé par opiniâtreté et l’abnégation du secrétaire du club cycliste du village natal de Francis Mourey. Les crevaisons qu’il faut réparer soi-même, le vent, la pluie, ses grimpées à enchainer… Bernard a quitté les bords de la Méditerranée, Marseille, la Ciotat, la côte d’Azur… par le col de Vence. Le retour des températures polaires malgré la date sur le calendrier. Mais aussi, saucisses et merguez dans l’Izoard. Un barbecue surprise préparé par son ami Dominique et sa femme Nicole, venus le réconforter dans les Alpes. Le Glandon, la Madeleine… Rien que des monuments avant d’en voir enfin le bout après 30 jours d’une vie de forçat ! « Le plus difficile : La Bretagne… » me lâche Bernard en esquissant machinalement une expression douloureuse qui en dit long sur la difficulté de son aventure. « Le vent et la pluie glacée sans discontinuer. je me disais qu’il fallait s’accrocher juste en envisageant une difficulté après l’autre. Un virage après un autre, une pente après une autre. pas plus ! »

La dernière « blague » sur la route, à quelques kilomètres de l’arrivée/ PHOTOS © JL Gantner

Ce dimanche soir 16 juin 2013, C’est tout un pays qui attendait le valeureux navigateur. Bernard Mougey, qui annonce déjà vouloir bientôt reprendre sa bécane pour d’autres aventures… Une salle des fêtes pleine à craquer qui ressemblait à ses longues soirées dont Chazot a le secret lorsque le patron du cyclo-cross français, Francis Mourey revient chez lui pour partager ses maillots tricolores avec ses proches. Un pays pétri dans la culture vélocipédique depuis longtemps, et qui connait parfaitement la valeur et l’intransigeance d’une telle performance. Une grande boucle intégrale, Un tour de France en solitaire, conclu le jour de ses 60 ans. Chapeau bas Monsieur Mougey.
JL Gantner

17 Jan

La « Christophe Moreau » entre Belfort et Porrentruy…

On en parlait depuis le dernier Tour de France. L’ancien coureur professionnel Belfortain Christophe Moreau tenait à profiter de l’occasion d’une étape « Belfort-Porrentruy » pour lancer son épreuve cyclo-sportive sur le même parcours de 156 KM remportée cet été par le Haut-Saônois Thibaut Pinot, le jeune coureur de la FDJ qui avait fait tourner le cœur des Français le 8 juillet dernier. Un rendez-vous fixé pour les cyclo-sportifs au 23 juin 2013, pour ne pas laisser retomber la publicité.


Résidant depuis quelques années dans cette commune du Jura Suisse, le consultant d’Eurosport avait d’abord beaucoup œuvrer pour une arrivée du Tour devant sa porte.  L’ancien coéquipier de Richard Virenque était devenu champion de France sur route en 2007 à Aurillac. Deux victoires sur le Dauphiné et un bouquet aux Quatre jours de Dunkerque. Le Franc-Comtois avait notamment pu enfiler le maillot jaune pendant deux jours en juillet 2001. Sur son Twitter, l’ancien coureur a annoncé la mise en ligne prochaine d’un site Internet dédié à ce nouveau rendez-vous cycliste. JLG

12 Sep

TOUTES À PARIS !…

« Toutes à Paris »… Elles sont parties de toute la France dès le début de la semaine et continueront de le faire jusqu’à dimanche prochain 16 septembre 2012. Des cyclotouristes. Rien que des filles… Toutes sur leurs bécanes pour manifester leur passion du vélo. En Franche-Comté, 14 d’entre-elles ont pris le départ de Longwy-sur Doubs, mais aussi plusieurs dizaines des clubs de Belfort-Montbéliard (Les Cyclotouristes Belfortains), comme ces Roussillonnes, ce groupe du pays de la Loire, ou encore ces Niçoises qui devront couvrir près de 1000 KM pour rejoindre la Place Joffre dans le 7e arrondissement parisien. Toutes en selle dans le but de faire la promotion du vélo au féminin. Une opération imaginée par la fédération Française de cyclotourisme. La première du genre.

REPORTAGE © France Télévision 2012
Thierry Chauffour et Ibrahimaj Aferdite


La page Web consacrée à cette aventure originale
TOUTES À PARIS

31 Août

(VIDEO) La 22e Ronde de l’Espoir dans le Doubs

Ils sont partis ce vendredi 31 août de Thise dans l’agglomération de Besançon. Une quarantaine de cyclos et parmi eux cette année, le professeur Xavier Pivot et le professeur Jean-François Bosset président de la ligue contre le cancer (Comité du Doubs).

PHOTO © La Ronde de l’Espoir

Au programme : 400 kilomètres de randonnée à vélo sur les routes du Doubs et près d’une centaine de communes à traverser pendant trois jours, dans le but d’apporter de l’aide aux personnes touchées par la maladie. L’an passé l’association présidée par Michel Mathile avait permis de rassembler 12000 euros au profit des malades.

REPORTAGE © France Télévision 2012
JL Gantner, Jean-Marie Baverel

05 Juin

ÉVÉNEMENT/« Grimpée de la Planche » et « 3 Ballons »

3000 CYCLISTES ATTENDUS CE WEEK-END EN HAUTE-SAÔNE

« La Grimpée de la Planche » et la course des « 3 Ballons » auront lieu ces 9 et 10 juin. Deux épreuves cyclosportives importantes ce même week-end de premier tour des élections législatives.

La Planche-des-Belles-Filles filmée en intégralité le jour de l’arrivée du Tour de Franche-Comté, dimanche 20 mai 2012. Le coureur du CC Étupes Warren Barguil et Stephane Rossetto de Nogent-sur- Oise s’étaient livrés une dernière bataille épique sur cette ultime pente, redoutable qui marquera certainement les esprits ce 7 juillet prochain à l’occasion du passage du 99e Tour de France.

REPORTAGE © France Télévision 2012
JL Gantner, Jean-Marie Baverel, Arsène Perros, Simon Hill, Eric Debief

Avec un départ à Champagney et une arrivée au sommet de la Planche-Des-Belles-Filles, l’épreuve Haut-Saônoise dite « des Trois Ballons » est considérée par tous les cyclosportifs comme la plus difficile du quart Est de l’hexagone (205 km et 4300 m de dénivelé pour le grand parcours) Le Ballon de Servance, le Grand Ballon, le Ballon d’Alsace et pour finir : cette « Planche-Des-Belles-Filles » culminant à 1200M d’altitude. 4 grosses difficultés à enchainer dans la journée. La compétition aura lieu ce samedi 9 juin, la veille d’une autre affiche importante : « La Grimpée de la Planche-Des-Belles-Filles ». Dimanche 10 juin. Une escalade de la rampe terminale d’une 7e étape de la grande boucle prévue au mois de juillet (17km au total depuis Champagney d’où sera donné le départ de cette « Grimpée de la Planche »). En 2011, « la petite Alpe d’Huez » avait été remportée par le hollandais Sander Smitz. JLG

Environs 3000 cyclistes sont attendus ce week-end pour participer à cette grande fête du vélo en Haute-Saône.

SAMEDI 9 JUIN
3 BALLONS MASTER – 205 KM (Départ 7H15)
3 BALLONS SENIOR – 104 KM KM (Départ 7H15)

DIMANCHE 10 JUIN
GRIMPÉE DE LA PLANCHE – 17 KM (Départ 9H)

LES INSCRIPTIONS SONT POSSIBLES SUR PLACE À CHAMPAGNEY

VOIR PLUS D’INFOS

27 Mai

RÉCIT/ « Mon » Ventoux…

« Il faut des monuments aux hommes » a écrit Victor Hugo « autrement où serait la différence entre la ville et la fourmilière. » Voilà l’idée, l’allégorie qui commande à la peine, règle l’effort consenti mètre après mètre, sur la route qui s’élève vers le ciel provençal à une redoutable moyenne de 10%. Une ligne parfaite, un tracé mythique sur le dos d’un géant. « Un monument », malgré sa hauteur modeste pour un pilote d’aérostat, son statut de simple renflement pour un alpiniste. « 1912M » Le Mont Ventoux, point culminant du massif des Baronnies, toit de la région de Provence, légende parmi toutes des grandes ascensions dans la matière des épreuves cyclistes de classe internationale. Un kilomètre et demi de dénivelé positif d’un seul « événement », d’une seule forme compacte, absurde pour toute autre discussion de géographie. Une erreur « philosophique », selon le principe du grand appareillage naturellement préférable de la ligne droite, de cette science idéale du chemin le plus court… Voilà l’institution, la cathédrale de l’escalade cycliste plantée dans ses baumes comme une relique dans son cœur d’église. Le Mont Ventoux et sa tête de centenaire, son caillou blanc vissé sur son amas visible depuis Cavaillon, Carpentras, ou Montélimar ; ce crâne de héros érodé. À regarder le tableau en été dans l’éloignement de la vallée du Rhône, la proéminence baignée de lumière affable exhibe un fondu d’aquarelle bleu de saule et vert fané comme une peinture assez fourbe d’arrière-plan, un simple décor… pour épauler, soutenir une nuée insolite, une tumeur blanche, une enflure argentée, l’authentique sujet pourtant, d’une bosse de calcaire infernale. La véritable entreprise se déroule sur le versant méridional. Une pente boisée, douce à la vue et paradoxalement la route la plus raide. La D974 (dite de l’observatoire) s’attaque par le jaune sec et le bleu mauve, le vert basilic et les brume bleue, le brun miel de la terre craquelée sous des pieds alignés de Grenache, de Chardonnay, de Merlot… un lavis propagé entre les combinaisons de toits de tuiles roses et ocrées.

À VENDRE : SELLE TOUTE NEUVE, JAMAIS SERVIE !!!…

La première navigation se fait à vue, à partir des derniers platanes et les premiers traits de garrigue conduisant au virage de Saint Estève. « L’œuvre » d’un « Ventoux » prend corps à ce point, passé de 500 mètres d’altitude et à près de 1400 mètres du sommet. L’ouvrage… construit pièce par pièce depuis Malaucène, Vaison-la-romaine ou plus loin pourquoi pas Nyons ou Visan… au choix de la dérive… ou à la logique des circonstances. Les premiers plis du colosse s’appréhendent dans les contrastes des rosées matinales et juste avant qu’elles n’expirent dans les volutes de chaleur étouffante. Oui, comme l’alpiniste franchit les premiers degrés dans ses propres reliefs intérieurs au jour naissant. Le résultat d’une longue préparation, le bilan de plusieurs mois d’entraînement rigoureux, et ce pour ne rien concéder de cette aliénation nécessaire au résultat escompté. Point d’espoir à ce jeu pour l’orgueilleux, le vaniteux… il s’agit ici de ne rien attendre d’une quelconque suffisance étalée en système pour garantir ses privilèges. Non, point d’usurpateur invité à prospérer en cette maison naturelle de la vertu. C’est d’ailleurs là la belle affaire d’un jeu où le hasard ne tient aucun rôle ; ni le hasard, ni la combine, et ni l’étage social d’où certains préféreraient s’élancer… non, mais seulement cette vertu d’humilité ou cette aptitude à l’abnégation.

C’est donc dans ce type d’état d’esprit qu’il faut préférer partir à l’assaut de cette diablerie géographique, l’orchestre d’un Tour de France™ comme une petite musique de fond, pour accompagner les premiers tours de roues dans l’engrenage d’une simple compétition avec soi-même. Oui, la rencontre, le match, le plus noble qu’il soit. 21 KM de montée et dans un des pourcentages les plus sévères qu’il puisse se trouver sur une distance aussi importante. 1610 mètres au total depuis Bédouin (voilà pour la chose chiffrée ; voilà pour la comptabilité !)

À L’ENDROIT DU COL DES TEMPÊTES 1848M

Une escalade à réaliser au rythme, au « tempo » (lorsque je vous parlais d’une musique d’orchestre…) Pour les spécialistes : disons un 39/25. C’est-à-dire de quoi réussir à tourner un peu les jambes au lieu de rester collé au bitume dans une confrontation sans issue. Une bataille terrible entre soi et la chose déroutante du vide qui vous tire franchement vers le bas. Cet effet de treuil inversé, le corollaire maudit de quelques lois naturelles infernales conviées à la fête. Nous voilà donc à pied d’œuvre, à destination de la lutte mythique ; sur le point du grand concours déclenché contre votre propre masse, votre seule inertie. Une lutte à la régulière entre les effets de la pesanteur générale et votre propre ego. Voilà l’intrigue, l’objet de la cabale. Un dernier virage en pleine lumière sur l’adret et dans l’odeur de thym, avant d’entamer le décor de pins d’Alep, celui des chênes verts, des cèdres, de l’aubépine et du genévrier ; là où la pente se durcit. Une course sous voûte d’environ 10 KM depuis Saint-Estève jusqu’au lieu-dit du chalet Reynard. Une forêt enchantée forcée d’un long ruban noir criblé de machines de toutes sortes et pilotées par des aventuriers de toute acabit. Pris d’en haut, depuis l’angle parfait du surplomb, l’ensemble dessinerait une armée de fourmis rangées en colonne ; le strict effet géométrique du cortège ou de la procession. (Où j’évoquais cette « ville » convoquée par Victor Hugo, et cette « fourmilière… » qu’il mentionnait, par opposition !) L’idée qu’un effort de cette sorte, consenti par l’homme social et tout à fait émancipé, rapprocherait là son statut de celui de la bête qui sommeille encore en lui. Au détail près peut-être, que l’animal ne connaît pas d’effort gratuit, ni cette délectation du jeu qui consiste à se dépasser soi-même à l’aune un peu folle de nos passions passagères. Mais voilà que je m’égare en chemin de ce toit provençal dont je vous avais promis le calvaire jusqu’à son faîte. Ce chalet Reynard, donc ! Où j’arrive enfin. L’odieuse architecture touristique comme il en est mille, répandues sur les flancs alpins où les rives balnéaires modernisées… L’endroit d’un virage assez large en forme de parking d’aspect vraiment grossier, où la pente et pour la première fois depuis l’attaque, s’abaisse prudemment sur une centaine de mètres avant la rampe finale. Gradin scélérat du théâtre de souffrance qui s’ouvre dorénavant dans l’air vif et raréfié des altitudes alpines. 6 kilomètres encore, L’attraction terminale dans le pire des décors lunaire.

LE COL DES TEMPÊTES, PROCHE DU SOMMET DU MONT VENTOUX 1848M

Une écharpe de bitume coule, bien visible sur l’épaule sélénite de la montagne chauve. Un dernier escarpement dessiné dans la pierre nue de l’étage sommital. Voilà l’ultime combat, une pente « héroïque », le fameux « monument » à son comble, 1000 mètres au-dessus de ses larges fondations « mistraliennes ». Je dis ça pour l’accent bien sûr, le trait de caractère du célèbre paysage, mais surtout pour le vent, l’air en rafales, le blizzard qui joue dés lors à flinguer les corps éreintés, arc-boutés sur leur engin de miséricorde. Un mistral dont on dit qu’il peut souffler quelquefois jusqu’à interdire catégoriquement l’accès au sommet. 500 mètres encore… sur une échelle verticale qui en compte moitié plus mitraillant les mollets et les cuisses. Une succession de lignes droites à 7 ou 8% aux difficultés progressives, coupées de quelques virages définitifs resserrés au-dessus du vide jusqu’à l’endroit de la stèle dédiée au coureur britannique Tom Simpson, mort juste sous le col des Tempêtes lors du Tour 1967. Une tragédie. Les premiers mouvements de lèvres de travers dans la grande presse à propos de la professionnalisation du sport à outrance et puis plus rien. Ou si peu ! Le silence consenti juste après, l’omerta. Le suicide inavoué de plusieurs générations d’athlètes de haut niveau, méthodiquement conditionnés à garantir la pérennité du spectacle à dessein de son économie légitime dont ils profiteront finalement si peu eux-mêmes en comparaison d’autres rouages sans scrupule. J’entends maintenant la cloche sonner l’ultime épingle après tout juste 1 heure et 45 minutes d’effort de réflexion. Un mur, sous la tour émettrice et son allure de totem extravagant dressé à la mémoire des Merckx, Virenque, Bernard ou Pantani… L’histoire se fige, la messe est dite ; le temps, arrêté dans le geste solennel d’un ultime coup de pédale sur la pointe des pieds pour ne rien déranger de l’occupation commerciale ambulante. L’instant de souffler, de reprendre conscience, de dissiper la fièvre du succès dans l’ombre de l’obélisque de style quasi Bauhaus qu’une simple antenne de télévision surmonte sous l’apparence d’un tuyau d’échappement dressé, rouge, vers l’empyrée. Le « monument » ridicule, d’une fusée bandée au sommet, comme parabole peut-être d’un certain degré d’ambition virile déplacée.

L’ÉMETTEUR DU MONT VENTOUX (DEPUIS LE VERSANT SUD)

Un piédestal. Et pour reprendre le grand homme de lettres et des « choses vues » qui m’a suivi tout du long de ces 21 kilomètres d’arrogance physique et spirituelle : « Un piédestal, dit Victor Hugo, cet espace étroit et honorable, avec quatre précipices tout autour ». Après avoir fait le tour de la « statue » de béton armé construite à l’effigie de quelque procédé de communication dont je ne saurais ici vous entretenir sans évoquer l’image binaire que celle-ci m’inspire chaque jour dans des programmes superposés, il fut aussi question d’en descendre avec toutes les précautions nécessaires. Une descente menée à tombeau ouvert… —pour utiliser cette expression plutôt cocasse— mais dans l’observation de la moindre règle de la prudence et du discernement. (Et entendez une dernière fois cette relation de parenté du cyclisme avec la pratique de l’alpinisme, où de la même manière, la sagesse commande qu’il faut, de la descente surtout vous méfier). On regagne de cette façon le village de Ste Colombe, quelque part au pied du Mont et dans le rugissement de ce souvenir à l’état brut. Le détail de cerisiers mûrs, la couleur des oliviers, nuance du vert argent de l’absinthe; la perspective d’une boisson fraîche sous les ombrages du café Guintrand et d’une assiette recommandée à la table de la Colombe. Juste après quelques brasses réparatrices dans la piscine de l’hôtel La Garance. Et plus tard, la mer.
JLG

11 Mai

LA ROUTE/ des premiers plateaux du Doubs

Le principe d’une rubrique photographique pour partager nos carnets de route. Un livre de bord photographique pour partager nos plus beaux voyages sur l’asphalte.

La route… celle « des premiers plateaux et de l’ensemble Loue-Lison ». Voilà pour le côté topographique général de la ballade. Pour être précis : « Une des routes » parmi une quantité d’itinéraires et de variantes possibles au sud de Besançon. 120KM pour cette fois. Pour un dénivelé total d’un peu plus de 1700m. Autant dire un parcours de montagne. Une succession de bosses plus ou moins longues et difficiles à franchir qui font la réputation de ce secteur géographique, un des plus intéressants du département du Doubs pour la pratique de la bicyclette.

C’est-à-dire que par un temps aussi beau, aujourd’hui. La première sensation de chaleur un peu forte sur l’asphalte après toute cette pluie… Aucun chasseur de macadam n’aurait voulu rater ça ! Cette idée : qu’une journée pareille sans pouvoir avaler quelques kilomètres sur sa bécane ne serait envisageable qu’au prix d’un terrible supplice à endurer ; la pire des tortures. 30° au compteur ce 11 mai. Et quelques heures de libre avant de rejoindre le départ du Tour du Jura, l’événement cycliste du week-end dans la région de Franche-Comté.. À peine 5 K pour quitter définitivement le Centre-ville de la capitale comtoise, et ma monture file maintenant en pleine nature. Un ciel bleu d’aquarium et mes deux roues bien dans l’axe d’un voyage dans les gammes de verts tendres et les tableaux de floraisons printanières. Ça sent bon le bitume et tout un bouquet de fleurs de champs. Un tracé logique écarté des flux principaux de bagnoles. Cette sensation indescriptible d’avoir cette route pour soi. La comté comme je l’aime bien à cette époque de l’année. Rien de droit pour circonscrire l’horizon. Un paysage noué, plissé, torsadé autour de dépressions souterraines invisibles. Un grand écran naturel tordu de partout et une route, franche, rigoureuse qui fend le spectacle en deux. Une impression de liberté unique. Celle de l’attitude du coureur cycliste bien posé sur sa machine pour fendre l’air et ses fragrances sans laisser de traces derrière lui. Un sillage tout ce qu’il y a de plus respectueux du décor et de l’environnement. Fontain, Merrey-le-Château, Montrond… Kilomètre 23. La route se rétracte pour percer la forêt et franchir les Monts de Chaux en direction de Malbrans. Clérons au Kilomètre 30. Son château sur la Loue, et cette pente qui se redresse. Une des plus belles varappes du parcours. 4KM environ entre 6 et 8% pour rejoindre Amondans. (un point d’eau à la sortie du village).

kilomètre 22 / À la sortie de Montrond-le-Château

kilomètre 23 / Avant Malbrans, les Monts de Chaux

kilomètre 25 / Sur la route de Cléron

kilomètre 30 / En quittant Cléron

kilomètre 30 / En quittant Cléron

kilomètre 65 / Entre Vuillafans et Échevannes

Une petite descente pour se refaire la cerise avant l’épreuve la plus difficile. Une rampe d’envergure au quarantième kilomètre. Le « calvaire » de la montée vers le plateau d’Amancey… Bolandoz, Reugney, Amathay-Vésigneux… La route traverse le plateau vers l’Est puis plonge au fond d’un escarpement calcaire jusqu’à Vuillafans « Un des plus beaux villages de France » dans la vallée de la loue. Le clou de la ballade est droit devant. Entre Ornans, la ville natale du peintre Gustave Courbet et les falaises de Mouthier-Haute-Pierre. Un enrobé impeccable sur près de 5 KM. La plus grande ascension de l’étape. Presque un col alpin… En tout cas, cette sorte d’illusion «d’y être !»

kilomètre 67 / La montée de Vuillafans

Le village de Vuillafans

kilomètre 68 / La dernière épingle avant Échevannes

Une remontée, suspendue à ses tumultes intérieurs. Cette température excessive qui vous brise les jambes. Le décor lancinant de chaque côté de la selle. Je crois que j’écoutais un morceau de Sigur Rós à ce moment-là « Suð Í Eyrum » C’est le nom de l’enregistrement en question. Bon oui : Peut-être un peu dur à prononcer, mais si… irréel ! Un assemblage assez strict de percussions vertigineuses sur une envoutante ligne de piano. Un morceau de rock progressif islandais sur une playlist étudiée tout exprès pour accompagner mon périple, et cette couleur brûlante qui déchire le ciel sous les relances. L’effort est redoutable dans les fréquences cardiaques les plus sensibles à la douleur. Ce plaisir, atmosphérique, du temps qui passe cramponné aux abimes. Échevannes Kilomètre 100.

kilomètre 90 / La Brême, en quittant Ornans

Durnes, Saules et la grande descente sur Ornans avant de récupérer un morceau de vélo-route dans la vallée de la Brême. Une dernière escalade exigeante à ce stade de la virée pour retrouver un point d’appui solide sur les hauteurs proches de Besançon. Le choix (il en est d’autres plus commodes, mais bien moins sympathiques…) d’emprunter cette forêt de bois vieille et de la Grand-Combe par le sinueux chemin qui mène à la Vèze sous les futaies. La fin du parcours peut s’effectuer en rejoignant les premiers escarpement du départ entre Fontain et Argel. JLG

Sur la route des premiers plateaux du Doubs/ PHOTOS & GRAPH © Jean-Luc Gantner