04 Oct

Pas de Championnat de France à Besançon…

Il n’y aura pas de championnat de France de cyclisme à Besançon. Les discussions autour du maire sur la possibilité d’organiser la grande compétition de cyclisme sur route fédérale ont finalement accouché d’un non lieu ce vendredi 4 octobre. La municipalité expliquant dans un communiqué de presse le coût trop important de la manifestation et la trop grande proximité des dates avec celles du passage du Tour de France dans la capitale comtoise le jour des soldes !… Voilà, c’est fait, et c’est définitif ! Une opportunité un peu gâchée, de vivre un événement sportif de toute première importance sur les rives du Doubs l’année du maillot tricolore Franc-comtois d’Arthur Vichot. Reste à savoir où devront avoir lieu ces championnats 2014, sachant que Besançon restait la dernière solution connue ces dernières heures. JLG

01 Oct

Noël-Pierre Bühler (CC Étupes), champion de France des élus

« J’ai commencé le vélo à 58 ans ! » annonce fièrement un des membres du conseil municipal d’Étupes et du bureau du club éponyme nord Franc-comtois. Samedi 14 septembre, Noël-Pierre BÜHLER a poursuivi sa collection de trophées sur le podium des championnats de France des élus organisés en Valgaudemar (Hautes-Alpes). Une vrai razzia !

Noël-Pierre BÜHLER dans la course en ligne des ch de France des élus 2013

Noël-Pierre BÜHLER (CC Étupes) dans la course en ligne des ch de France des élus 2013

Un premier tricot en 2010, un autre en 2011… Cette fois Noël-Pierre BÜHLER revient à la maison avec un 3e maillot fédéral et une médaille de bronze. Un sacré « cumulard » monsieur Bühler ! si je puis m’exprimer en lâchant vraiment les freins ! « Si je peux avoir quelques regrets sur la course en ligne ou le titre m’échappe de peu », réagit le coureur erbaton, « faire deux podiums dont un en or dans la même journée, ça n’arrive pas tous les jours. Et à vrai dire, j’étais un peu revanchard… car en 2012 j’avais fait 2ème du contre la montre et 3ème de la course en ligne… »  Une année 2012… sans titre pour le conseiller municipal d’Étupes, mais qui accuse dorénavant 13 victoires dans sa « jeune » carrière de champion au panache indiscutable selon ses concurrents. 13 bouquets dont 3 titres nationaux dans sa corporation sur l’épreuve au chronomètre, sa spécialité. Mais qu’est-ce qui fait donc courir ce sexagénaire assidu aux entrainements comme peu d’entre nous ? 13 000 kilomètres cette année soit 455H de selle depuis le 1er janvier ! Certains députés européens n’auraient pas assez d’un mandat pour accumuler en 5 ans de travail à Bruxelles, ce que cet élu là réalise en une seule saison perché sur ses boyaux… Une quarantaine de courses par an. La politique de la compétition dans le sang et une inclinaison naturelle pour être toujours celui qui tient le guidon partout où il roule. Que se soit dans sa vie citoyenne ou dans sa nouvelle vie de champion cycliste. Chapeau quand-même monsieur BÜHLER !
JL Gantner

 

 

Un « Championnat de France » en plus du Tour à Besançon…

« Un championnat de France de cyclisme sur route à Besançon »… Pas mal de supporters en rêvent depuis le début de l’été, où l’on pouvait déjà comprendre entre les lignes qu’une opportunité se dessinait largement pour la région détentrice du maillot tricolore cette année.

Arthur Vichot (FDJ) et son maillot de champion de France sur le Tour de France

Arthur Vichot (FDJ) et son maillot de champion de France sur le Tour de France du centenaire © Presse sports

Depuis Lannilis en Bretagne, où Arthur VICHOT s’était emparé du titre national le plus convoité de l’année au nez et à la barbe de Sylvain CHAVANEL et de Tony GALOPIN, la fédération se dirigeait tout droit vers un sérieux problème d’impression de son calendrier 2014. La Vendée choisie pour 2015, cette année 2014 restait désespérément orpheline d’une ville capable d’organiser l’événement après le désistement tardif du Grand Quévilly à côté de Rouen. Tout de même un comble lorsqu’on connait l’engouement du public et l’exposition médiatique d’une manifestation sportive de cette importance. Cette année électorale qui n’arrange pas les affaires des cyclistes !… Bref ! Poussé derrière la ligne de réparation et sans la moindre botte secrète pour organiser la défense… Voilà la fédé obligée cet été de mettre toutes les alarmes au rouge. Nice, un temps sur les rangs, c’est finalement Besançon qui pointe rapidement son nez à la porte de l’instance fédérale par l’entremise de son comité régional sérieusement actif en ce moment, et sur beaucoup de fronts simultanément.

EN PLUS DU TOUR…
Besançon, qui conjugue quelques avantages pour se positionner, dont celui d’abord de disposer d’un grand club rompu à l’organisation d’événements comme le challenge national de cyclo-cross (La première manche de la compétition 2014-2015 est d’ailleurs déjà officiellement prévue au complexe de la Malcombe). L’Amicale Cycliste Bisontine, son réseau de bénévoles et ses partenaires économiques plutôt fidèles au sport cycliste depuis longtemps. Un club, un comité fédéral influent, et des collectivités réputées plutôt sensibles aux événements populaires et à l’image du cyclisme en général. Une destination régulière pour les coureurs du Tour de France. Besançon, 19 fois cochée sur le parcours de la Grande Boucle depuis 1905 (une arrivée cette année-là, à l’issue d’une bataille de 299km depuis Strasbourg). Ce Tour de France de nouveau de retour cette année 2014 avec une journée de repos le 15 juillet après l’étape du 14 juillet à la Planche-des-belles-filles, et un départ du parc Micaud le 16… Un grand show populaire, mais aussi un peu « couteux » pour le contribuable…

LE COÛT DU TOUR
Une dépense (90 000 euros dus à ASO pour une arrivée. Voilà pour la note incontournable. En réalité beaucoup plus si l’on compte bien l’ensemble des dépenses liées à l’événement. A la louche :  400 000 euros pour le dernier passage du Tour dans la capitale comtoise en 2009), dont on nous assure chaque année sans jamais nous en apporter la preuve comptable formelle, qu’elle est en réalité « rentable » si l’on considère, oui, d’accord… les 4500 personnes de la caravane obligées de se nourrir, de se loger et de consommer sur place… Sans compter l’estimation de 500 000 spectateurs sur le bord de la route, tout de même très surévaluée par la moyenne journalière comprenant aussi les franchissements des grands cols dont on sait qu’ils monopolisent à eux seuls la grande majorité du public sur les 3 semaines de course excepté l’arrivée sur les Champs-Élysées… D’ailleurs à ce petit jeu, Monsieur VUILLERMOZ (pas le coureur, mais le conseiller régional chargé des sports en Franche-Comté, ok, lui aussi Jurassien, mais sans aucun lien de parenté avec la jeune star de la Sojasun…) n’a jamais réussi à me livrer aucun chiffre précis face caméra lorsque je lui avais posé la question en 2012. Un problème de calculette dont la batterie était peut-être déchargée ce jour là ?! Ou plutôt, la conséquence de cette passion inconditionnelle pour cet immense intermède folklorique de juillet, célébré dans le monde entier comme le dernier monument typique de la culture populaire Française grâce à la télé qui permet aussi de se voir dedans…

DANS UNE SEMAINE…
« C’est bien là le problème » explique le maire adjoint de Besançon chargé des sports interviewé lundi 30 septembre concernant cette éventualité d’un championnat de France sur les rives du Doubs ; et pour lequel l’élu entend bien expliquer tout l’intérêt à son équipe, persuadé d’une belle occasion à saisir pour la ville. « S’il n’y avait pas eu le Tour cette année, il n’y aurait pas eu besoin de discussions… » car oui, l’ensemble des collectivités demandent de « discuter » vraiment du sujet avant de s’engager sur la possibilité « d’investir » dans l’opération, une année de scrutin local… Une enveloppe globale de 400, 450 000 euros qu’il faudrait alors rajouter aux festivités sportives estivales. Même si la somme serait bien sûr partagée entre la ville, l’agglo, le département et la région, et dont plusieurs partenaires privés permettraient de retrancher quelques unités de l’addition finale. Chouette ! À vue de cocottes sur le guidon : 120 000 euros chacun. « La fédération doit aussi faire un effort pour diminuer ses prétentions financières » précise Patrick BONTEMPS. C’est vrai que coincée au fond des filets, l’instance nationale n’a pas vraiment de quoi jouer les stars de Madrid… Besançon ou rien !… Voilà bien une bonne balle à saisir au bond. Ce que rappelle aussi Pascal ORLANDI, le président de l’Amicale Cycliste Bisontine (le club choisi par le comité régional FFC pour organiser la course au maillot 2014) : « On a sauté sur l’occasion les deux pieds joints. Avoir la possibilité d’organiser un événement comme celui là chez soi ne se présente pas tous les jours. Le championnat de France représente le plus beau moment de l’année sur le calendrier sportif. C’est valable dans toutes les disciplines. Pour nous, ce serait une vraie fierté bien-sûr ! Le club est prêt, le parcours a été choisi et validé par la Fédération Français de Cyclisme venue sur place ces derniers jours. Nous espérons que les discutions vont s’accélérer, le temps presse maintenant. Beaucoup de choses reste à faire pour préparer l’événement. Oui ou non… Tout le monde doit que comprendre que la décision doit être prise rapidement. »

De son côté, la municipalité assure réussir à livrer une réponse officielle « d‘ici une semaine à dix jours ». Une réponse soumise en substance, à l’acceptation d’un nouveau partenaire de partager la facture. En l’occurrence le département du Jura où pourrait avoir lieu aussi une partie de la compétition. (Peut-être un contre la montre…)

En résumé, rien est fait ! Rien d’officiel… Ni même un dossier en bonne est due forme remis à la Fédération qui attend toujours d’imprimer son calendrier définitif. Mais beaucoup d’agitation sur les réseaux sociaux depuis une petite fuite livrée au journal Ouest France le jour des championnats du monde. Un babillage médiatique de fonds de caves digne d’un monde où la course au moindre potin a dorénavant crâneusement remplacé l’intelligence du temps qui passe… Ce nouveau journalisme, qui ne veut plus voir plus loin que le bout de son « touite »…. A dans une semaine donc ! si vous voulez bien.
JL Gantner

 

20 Sep

LA FORESTIÈRE accueille les championnats de France VTT marathon, ce week-end dans le massif du Jura

La Forestière aura lieu ce week-end 21 et 22 septembre dans le massif du Jura. Deux jours de courses et de randonnées cyclistes. La forestière qui accueille cette année les « championnats de France VTT XC Maraton » sur les deux parcours traditionnels de 100 km pour les hommes et 60 pour les féminines. Un parcours où l’alsacien Thomas DIETSCH s’est souvent exprimé au meilleur de sa forme remportant 5 fois depuis l’année 2000  un tracé typiquement jurassien entre Prémanon dans la station des Rousses, et Arbent dans la banlieue d’Oyonnax. Le champion de France, et dernier vainqueur de l’épreuve revient plus motivé que jamais sur des terres mythiques du VTT. Une compétition évidemment prisée par les cracks franc-comtois. Les amateurs de résultats se souviennent bien sûr des performances de Jérôme CHEVALLIER, 2e derrière Jean-Christophe PERAUD en 2003 (l’année de la première organisation de l’épreuve nationale FFC sur le tracé) ; celles de François BAILLY-MAITRE, victorieux en 2009 devant le Sanclaudien Alexis VUILLERMOZ, et en 2010 devant Thomas DIETSCH et Alexander MOOS…

Thomas Dietsch (Grand Raid Cristalp 2013) © Team Bull

Thomas Dietsch (Grand Raid Cristalp 2013) © Team Bull

Plus de 3000 coureurs sont encore attendus sur cette nouvelle édition de la Forestière (UCI). Et puis samedi, les routiers auront l’honneur de prendre le départ des épreuves avec David MONCOUTIÉ, parrain de la Forest’cyclo 2013. Deux jours de passion cycliste dont France 3 tentera de vous résumer la bonne humeur générale et le spectacle sportif dans ses éditions du week-end. JL Gantner

 

LA FORESTIÈRE 2012 DANS LE BLOG CYCLISTE DE FRANCE 3

 

LE RÉSUMÉ DE L’ÉDITION 2012 DANS LE JT DE FRANCE 3

REPORTAGE © FRANCE TV / JL Gantner & JM Baverel

 

28 Juin

(INTERVIEW) Gilles Da Costa FFC/ Après le titre d’Arthur Vichot

Arthur VICHOT était déjà reparti en Corse pour rejoindre son équipe avant le départ du Tour de France. À peine quelques heures de repos chez lui avant de reprendre la route de la compétition. La plus prestigieuse de toutes ! Où la vie « pas toujours très reposante » d’un grand champion cycliste, même le sourire aux lèvres et des étoiles dans les yeux après avoir accroché le plus beau des maillots à son palmarès.  Un champion de France absent, mais rien qui n’aurait pu empêcher quelques intimes de la famille de rejoindre Colombier-Fontaine dans le Doubs pour causer vélo après un coup pareil ! Des intimes dont Gilles Da Costa, le patron du cyclisme Franc-Comtois qui a fait ses premiers tours de manivelle sur les terres de la famille Vichot d’où l’ancien coureur est originaire.

REPORTAGE ©FRANCE TV / JL GANTNER 2013

Le maillot de champion de France d’Arthur … « On y est pour rien ! » répond objectivement le numéro 2 à la Fédération Française de cyclisme depuis le début de l’année.
« C’est un garçon qui a été formé au CR4C Roanne après avoir débuté le cyclisme de compétition assez tour après avoir d’abord joué au foot. Mais c’est aujourd’hui un modèle pour beaucoup de jeunes de la région. Pour certains : une icône même !…
Gilles Da Costa qui insiste sur un changement très significatif de la culture et des mœurs  d’un sport toujours critiqué comme tout le monde en avait un peu facilement pris l’habitude à la fin ds années 90…
« On est aujourd’hui sur une autre façon d’appréhender le sport de haut niveau. Différente, plus technique, plus professionnelle. En particulier en Franche-Comté avec une nouvelle génération d’entraineurs et un encadrement général qui apportent des garanties en terme de santé et de résultats ».
Gilles Da Costa se dit « confiant dans cette nouvelle génération. Ces jeunes ont des principes, des valeurs. A l’équipe de la FDJ,  fortement composée de Franc-Comtois… C’est tout un nouvel état d’esprit, et qui obtient de beaux résultats au plus haut niveau ».
Pour ce qui est de la réussite presque « impertinente » des cyclistes régionaux ces derniers mois et dans toutes les spécialités (Francis MOUREY, champion de rance de cyclo-cross ; Morgan KNEISKY sur piste ; Léo VINCENT ou Soline LAMBOLEY chez les plus jeunes ; et dorénavant Arthur VICHOT sur la route…)
« Il n’y a pas de hasard », répond l’ami de la famille VICHOT qui n’a jamais véritablement lâché le guidon dans aucune matière dont il a fait sa spécialité. Un coriace des grandes distances et qui ne concède rien dans le sprint final.  » Il y a un travail réalisé dans le région depuis vingt ans qui finit par payer grâce au bénévolat et à beaucoup de motivation dans les clubs, et l’ensemble des structures sportives de la région.
JL Gantner

24 Juin

(VIDEO) Arthur VICHOT : Pas par hasard !

La naissance du « roi Arthur » comme on pouvait le lire ce lundi matin 24 juin dans le journal l’Équipe après avoir enfilé le maillot de champion de France sur route à Lannilis (Bretagne).  Mais « On ne gagne jamais un championnat national par hasard » vous diront tous les spécialistes du peloton. France 3 vous livre à chaud, un rapide retour en arrière sur la carrière professionnelle d’Arthur VICHOT, Au lendemain de la victoire du Franc-comtois de Colombier-Fontaine. JLG

REPORTAGE © FRANCE TELEVISIONS 2013 / JL Gantner

23 Juin

Le franc-comtois Arthur Vichot (FDJ), nouveau patron du peloton national professionnel

Il l’avait dans la tête, Il a fait un sacré numéro, respect ! » confie Thibaut PINOT au soir du sacre de son copain Arthur VICHOT. Le nouveau champion de France professionnel sur route.

Arthur Vichot, champion de France pro 2013/ PHOTO © FDJ

(Même si personne dans les journaux ne misait spécialement sur lui ce dimanche à Lannalis)… Il y avait du monde pour savoir que ce gars là en avait dans les jambes… À commencer par la concurrence qui s’en méfie depuis ses premières victoires à la pédale en 2010. (5 victoires professionnelles, dont le Tour du Doubs en 2011, cette 5e étape du Dauphiné en 2012, ou le général du Tour du Haut Var cette année.)  Des tas d’amis qui savaient que ce coureur là en avait aussi dans le ventre.  Et quelques spécialistes, à commencer par ses entraineurs qui connaissaient bien son potentiel depuis qu’il avait débuté sa carrière professionnelle à la FDJ en sortant du CR4C Roanne. Une équipe où le jeune coureur de Colombier-Fontaine dans le Doubs, avait fait ses armes en empochant, déjà, le titre national en amateur. Ce dimanche 23 juin 2013, Arthur VICHOT (FDJ) rajoute un maillot tricolore à la collection franc-comtoise en remportant l’épreuve en ligne des championnats de France de cyclisme à Lannalis (Finistère).


« UNE GRANDE JOIE POUR LA FRANCHE-COMTÉ »
« Une grande joie pour la Franche-Comté »
a commenté à chaud le président du comité régional de cyclisme, qui pour l’anecdote, s’était mis au vélo « grâce à la famille du coureur ». Il y a déjà quelques années…  « C’était son grand-père, Paul, qui m’avait fait faire mon premier tour à vélo sur une demie course à l’époque. La famille VICHOT, c’est trois générations de cyclistes, même si Arthur avait d’abord commencé par jouer au foot… ». Gilles Da Costa, qui voit dans ces belles couleurs rapportées au pays, « l’opportunité pour le peloton franc-comtois de poursuivre son travail sur la route du succès ». À l’image de Francis MOUREY, en grande partie responsable de ce nouveau statut de « première région du cyclo-cross français », Arthur VICHOT apporte grâce à cette prestigieuse victoire, ce supplément de bonheur inespéré pour le cyclisme franc-comtois à ce niveau de la compétition. Morgan KNEISKY sur la piste cette année (avant son titre de champion du monde à Minsk) ; MOUREY en cyclo-cross à Nommay ; Thibaut PINOT sur la 8e étape du dernier Tour de France… et depuis ce dimanche « historique » en  Bretagne : Arthur VICHOT (La première victoire d’un coureur Franc-comtois dans la grande histoire nationale du cyclisme professionnel sur route).

Arthur Vichot (FDJ) sur le podium des championnats de France 2013 à Lannalis/ PHOTOS © Pressesports

« CE MAILLOT VA FORCÉMENT LE RASSURER »
« Très fort et tout en tactique »
a encore réagi le Directeur sportif de la formation d’Étupes resté chez lui devant la télé tout l’après midi pour assister à la course retransmise sur France 3. Jérôme Gannat qui avait eu moins de chance avec ses coureurs dans la course Elite amateur jouée la veille sur le même parcours. « Jacques Décrion (un des entraineurs d’Arthur VICHOT né à Dole) était monté avec moi dans la voiture d’équipe pendant quelques tours. Un circuit sinueux avec du vent très fort… On avait déjà imaginé que la victoire pourrait se jouer chez les pros de la même manière que dans la course Élite, à la pédale en partant de loin ». Exactement ce qu’a tenté le copain de Thibaut PINOT au tout début des 250 bornes de la course. « Le profil d’une grande Classique… » analysait ce soir Fred Grappe (lui aussi entraineur à la FDJ). Le spécialiste de la performance sportive à l’université de Besançon, qui peut témoigner du potentiel d’Arthur dans ce style de courses d’un jour. Physiquement c’est ce qu’il lui convient, mais c’est aussi son grand sens de la course qui a fait la différence. En tout cas ce maillot va forcément le rassurer, lui apporter la confiance qui lui manquait encore pour franchir une étape décisive dans sa carrière ». Tu parles, Karl !… Un coup pareil ! Au nez et à la barbe de Sylvain CHAVANEL (le plus « belge » des coureurs français. Quintuple champion de France du contre la montre et déjà titré sur route en 2011 en plus de ses victoires d’étapes sur le Tour). Sylvain CHAVANEL avec Tony GALLOPIN, dessoudés à la régulière dans le dernier kilomètre par plus fort qu’eux.

« IL ÉVOQUAIT SA DÉCEPTION D’AVOIR RATÉ SON DAUPHINÉ»
Max, était en voyage chez des amis dans le sud de la France ce week-end de tintamarre sportif armoricain. Le patron des roues Max Wheel prend le triomphe de son gamin avec son sens de la dérision habituel. « On allait déboucher une bouteille de rosé lorsqu’on a vu les premières images d’Arthur à la télé. On s’est dit qu’on allait en déboucher une autre à chaque nouveau kilomètre qu’Arthur resterait en tête… Je plaisante bien sûr ! J’ai vu qu’il pédalait bien, qu’il tournait bien les jambes. Ces dernières semaines, il évoquait encore sa déception d’avoir raté son Dauphiné, et puis il ne savait toujours pas s’il ferait partie de la sélection pour le Tour de France. On ne lui avait encore rien dit. C’était pas facile pour lui. Je crois que ça a dû jouer aujourd’hui. Dans le final il a bien manœuvré. C’est sa grande force. Contrairement à plein d’autres, lui, il réfléchit.» Max attend de voir le maire du village de Colombier pour organiser une petite fête en l’honneur du champion. Le maire Claude Villard pas peu fier du garçon « qui montre la route à toute une jeunesse en faisant briller toute sa région au meilleur niveau ». Mais le planning du coureur de la «Française » est chargé. Après son voyage en train via Paris pour parcourir les 1000 kms qui le séparent de la Franche-Comté, Arthur devra très vite refaire ses valises pour rejoindre la Corse en vue d’une grande Boucle dont il est maintenant tout à fait sûr de prendre le départ avec ses coéquipiers (Nacer BOUHANNI, Murilo FISCHER, Jeremy ROY, Pierrick FEDRIGO, Thibaut PINOT, Alexandre GENIEZ, William BONNET et Arnold JEANNESSON).
JL Gantner