27 Mai

SUR LE TOUR DE FRANCHE-COMTÉ 2014

Dimanche 25 mai. Clément PENVEN, le coureur d’Aix en Provence a terminé en jaune sur le podium final installé au sommet de la Planche des Belles-Filles. La conclusion de 4 jours de course sur les reliefs de la région où les Franc-Comtois ont montré le maillot chaque jour. D’abord à Étupes avec Fabien DOUBEY embarqué dans une folle échappée de près de 100 Km lors de cette dernière étape entre Belfort et « L’Alpe d’Huez » haut-saônoise. Fabien, longtemps accompagné par son coéquipier Pierre BONNET. Une aventure principalement menée par le franc-comtois Fabien CANAL (champion du monde de VTT par équipe) sous son uniforme de l’Armée de Terre. Martin GUILLAUME, le représentant du CC Étupes alors le mieux placé au général, profite du dernier dénivelé pour tenter une attaque décisive. 8 km sur une grimpée dorénavant : une des plus prestigieuses du paysage cycliste sur route en France. Une rampe finale à 20%.  À la Planche, c’est finalement Jérôme MEINARD (CR4C Roanne) qui remporte l’étape devant plusieurs centaine de spectateurs déjà prêts pour l’étape du Tour de France du 14 juillet prochain. Martin GUILLAUME 3e sur la ligne d’arrivée et sur la 2e marche du podium définitif. 10e de la dernière manche, Fabien CANAL réussit à garder son maillot de leader de la montagne sur les épaules.

2e jour. Le tour a retrouvé le soleil sur les routes de Franche-Comté

2e jour. Le tour a retrouvé le soleil sur les routes de Franche-Comté

Le CC Étupes aux commandes

Le CC Étupes à l’attaque

Alexandre Jamet (ACB) lors du contre la montre en Suisse

Alexandre Jamet (ACB) lors du contre la montre en Suisse

Fabien Doubey (CC Étupes) à l'avant

Fabien Doubey (CC Étupes) à l’avant

Le maillot à pois très disputé sur ce Tour de Franche-Comté 2014

Le maillot à pois très disputé sur ce Tour de Franche-Comté 2014

Canal et Doubey dans l'échappée de la 5e et dernière étape

Le ballon de Servance, au début de l’échappée de la 5e et dernière étape

Sébastien Fournet-Fayard dans une contre attaque le 5e jour à la fin de la descente du Ballon d'Alsace

Sébastien Fournet-Fayard dans une contre attaque le 5e jour à la fin de la descente du Ballon d’Alsace

4 jours de course où l’on retiendra aussi la performance d’Alexandre JAMET, le jeune coureur de l’Amicale Cycliste Bisontine dont le peloton aura pu estimer le courage et la force d’abord sur la dernière étape du Tour du Jura au début du mois de mai, et lors de ce contre la montre suisse de ce 35e Tour de Franche-Comté. Alexandre JAMET sur la plaque tout du long des 8,800 km de l’ascension entre Biaufond et la Chaux-de-Fonds ce samedi 24 mai. L’amicaliste termine avec le 5e meilleur temps de l’épreuve ce jour-là, à 37 secondes du vainqueur Alexis DULIN (Team Pro Immo Nicolas Roux). Au général, Alexandre JAMET se classe 19e juste devant  le Bisontin Jérôme CHEVALLIER, 20e. Le coureur du VC Ornans, qui courait comme au « Jura » sous les couleurs de la sélection régionale. Jérôme, présent de bout en bout de la boucle franc-comtoise parmi les meilleurs dans chaque difficulté et sans freins dans les descentes !… Un Tour de Franche-Comté dont le public retiendra aussi les paysages du Mont d’Or comme lieu d’une bataille sans merci à la fin de la 2e étape. Un chemin de muletier redressé vers le plus haut sommet du Doubs pour finir face au Mont-Blanc, et la crème des grimpeurs pour se départager sur la ligne. CANAL déjà… un peu chez lui, qui se rapproche du maillot à pois ce jour là, mais battu pour l’étape par un coureur néerlandais. Guillaume MARTIN, pas bien loin. FALASCHI de l’Amicale Bisontine à 1 minute comme Jérôme CHEVALLIER ou encore Alexandre JAMET. Derrière : tout un peloton qui grimace pour escalader les derniers mètres de la montagne. Une 35e édition du Tour de Franche-Comté qui accusait à peine moins de 10 000 mètres de dénivelé positif sur les 4 jours de course.

TEXTES ET PHOTOS © JL GANTNER

 

01 Jan

L’année cycliste 2013 vue par notre collaborateur Auryan Guyon

En cette période de fêtes de fin d’année et alors que les équipes professionnelles « font des bornes » au soleil en vue de la prochaine saison, le blog cycliste de Franche-Comté vous propose de revivre quelques-uns des meilleurs moments de l’année écoulée. Trois moments forts du cyclisme professionnel, rédigés sous la forme d’un podium forcément subjectif, mais passionné, de notre collaborateur et jeune coureur cycliste Auryan Guyon…

La 2e victoire de Warren Barguil (Vuelta 2013)/ PHOTO © Graham Watson

La 2e victoire de Warren Barguil (Vuelta 2013)/ PHOTO © Graham Watson

D’ABORD CETTE TROISIÈME PLACE DU PODIUM POUR L’ARRIVÉE DE LA COURSE EN LIGNE DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE FLORENCE.
LE CONTEXTE : Qui décrochera le maillot arc-en-ciel de champion du monde sur ce parcours exigeant de Florence en Toscane ? Les favoris se nomment NIBALI, VALVERDE, RODRIGUEZ, FROOME, SAGAN, ou encore CANCELLARA… mais la liste va réduire dès les premières heures de course… La faute à une météo exécrable. Les orages ne cessent de s’abattre sur la Toscane, d’ordinaire si paisible et belle. On ne distingue plus les coureurs, vêtus comme des alpinistes pour survivre à cette journée en enfer qui s’annonce longue… (plus de 270 kms quand même).
LA COURSE : A l’entame du premier tour, des chutes ont déjà éjecté plusieurs favoris. Le vainqueur du Tour de France n’est plus là comme celui de la Vuelta… La sélection par l’arrière se fait naturellement alors que la Suadra Azzura décide de durcir la course pour son leader Vincenzo NIBALI. Cependant la course ne se décante pas vraiment et on se regarde en chiens de faïence entre les favoris. On arrive aux deux derniers tours lorsque le « requin de Messine » se retrouve à terre dans un virage rendu glissant par la pluie… Au prix d’un incroyable effort et de l’aide momentanée des voitures de course, le vainqueur du Giro revient dans la bataille avant l’entame du dernier tour qui va s’avérer décisif. On joue le « money time » dans la côte de Fiesole lorsque « Purito » place une banderille aussitôt contrée par… NIBALI ! Le champion sicilien et l’espagnol passent en tête au sommet de l’avant dernière difficulté. Juste derrière, RUI COSTA, URAN, contrôlés par VALVERDE mènent la poursuite… A l’avant, c’est RODRIGUEZ qui part à l’assaut de son rêve en profitant de la descente d’ordinaire le terrain de prédilection de NIBALI… Ce dernier, prudent après sa récente chute, est repris par un duo composé de RUI COSTA et VALVERDE, l’espagnol coéquipier de RODRIGUEZ. Le colombien URAN qui les accompagnait a chuté dans la descente.  En tête de la course, RODRIGUEZ possède une dizaine de secondes d’avance alors que c’est NIBALI qui mène la poursuite… L’italien est costaud et parvient à recoller avant que Purito n’en remette une… Cette fois, l’espagnol semble s’envoler vers le titre mais RUI COSTA, qui faisait de la « patinette » dans la roue de NIBALI, se lance à sa poursuite… La suite ? On la connaît, le portugais revient sur le catalan à quelques mètres de la ligne et le règle au sprint. Pourquoi ? Un suspens haletant dans le dernier tour avec un Purito magistral mais RUI COSTA plus opportuniste…

EN DEUXIÈME POSITION, LA FAMEUSE ÉTAPE DES BORDURES SUR LA ROUTE DE ST ARMAND MONTROND LORS DU TOUR DE FRANCE.
LE CONTEXTE : FROOME est en jaune après sa démonstration dans les Pyrénées et semble passer ces étapes de transition dans le centre de la France sans grandes difficultés, avant d’attaquer le Mont Ventoux puis les Alpes. Mais, cette étape entre Tours et Saint-Armand Montrond va lui réserver bien des frayeurs… La faute à des équipes Omega Pharma Quick-Step et Saxo Bank Tinkoff survoltées !
La course : La route est plate et rectiligne entre Tours et Saint Armand Montrond lors de la 13e étape du tour de France 2013. Mais elle est aussi exposée, avec peu d’abris, or, il y a du vent de côté ce vendredi 12 juillet dans cette région de l’hexagone. L’équipe de Mark CAVENDISH avait prévu ce scénario ce matin au briefing et les hommes de Patrick Lefévère vont appliquer les consignes à la lettre. Un premier éventail est créé et déjà les leaders sont obligés de remonter pour venir se placer en tête du peloton…Mais le vent souffle très fort et les coéquipiers de CAVENDISH pédalent très fort : le peloton explose ! Ensuite, l’équipe Belkin de Bauke MOLLEMA s’y met à son tour. Alejandro VALVERDE, 2e au général est piégé ! Victime d’un ennui mécanique, l’espagnol est obligé de s’arrêter pour changer de roue, il perd quelques mètres qu’il ne parviendra pas à combler malgré l’aide de ses coéquipiers… C’est le premier leader à voir ses chances de podium s’envoler. C’est une journée à faire perdre le tour à un leader et l’équipe Saxo Bank de CONTADOR l’a bien compris. A 30 kilomètres de l’arrivée, ils profitent des conditions favorables pour mettre en difficulté le maillot jaune. Il faut dire qu’il est esseulé dans un peloton qui ne comporte plus qu’une trentaine de coureurs… Bientôt il n’en restera plus qu’une dizaine en tête sous l’impulsion de ROGERS, ROCHE, KREUZIGER et CONTADOR ! Au final, FROOME ne perd « qu' »une minute dans l’affaire mais l’addition aurait pu être plus salé…
Pourquoi ? Une étape au scénario aussi fou, ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas vu sur le tour. Et en plus sur une étape plate où il est encore plus difficile de faire des différences. C’est quand on est surpris que c’est le plus spectaculaire.

ET LA PREMIÈRE PLACE POUR LA DEUXIÈME VICTOIRE DE WARREN BARGUIL SUR LA VUELTA.
LE CONTEXTE :  Déjà vainqueur de la 13 étape, Warren BARGUIL dispute son premier grand tour à 21 ans. Cela ne va pas empêcher le prodige breton de s’imposer une deuxième fois sur les routes de la Vuelta. Il devance l’expérimenté Rigoberto URAN, lors de la 16e étape au sommet de l’alto de Formigal. Une victoire pleine de maîtrise et de sang-froid.
LA COURSE : Profil accidenté au menu de cette 16e étape de la Vuelta avec, très vite une échappée qui prend forme. On y retrouve une bonne vingtaine de coureurs dont Warren BARGUIL, Mickael CHEREL, Juan Antonio FLECHA, Rigoberto URAN, ou encore José HERRADA… L’arrivée se joue au sommet d’un col de 15,8 kms à 4% de moyenne pour aller chercher la station de Formigal. Et certains coureurs anticipent déjà en attaquant à quelques encablures des premières pentes. C’est la cas du vainqueur du tour de l’avenir 2012 Warren BARGUIL qui prend les devants alors que l’ascension finale débute à peine… Le jeune français dans son style caractéristique de grimpeur aérien fait des écarts alors que derrière ses anciens compagnons d’échappée se regardent… Va t-il le faire ? Remporter une deuxième victoire en quelques jours pour son premier grand tour à seulement 21 ans ?! Le suspens est à son comble lorsque URAN qui est en chasse revient à une vingtaine de secondes. Il reste 2 kilomètres et le colombien fonce sur la tête de la course où l’ex coureur du CC Etupes commence à trouver le temps long. Le français se relève et attend URAN qui le rejoint à l’entame du dernier kilomètre… « Ça va se la jouer comme çà » hurle le commentateur d’Eurosport. Comprenez au sprint, « à la pédale » ! BARGUIL est calé dans la roue du coureur de la Sky qui lance le sprint. Le français est dans son sillage mais ne semble pas être en position de le dépasser. Mais à 50 mètres, le voilà qui se porte à sa hauteur et le dépasse pour remporter la victoire pour quelques centimètres !
POURQUOI ? C’est historique ! BARGUIL se révèle aux yeux du monde pour son premier grand tour en remportant deux étapes. Il a l’avenir devant lui. Le talent en tout cas est bien présent, il nous l’a montré avec deux victoires de grande classe.

ALORS BIEN SÛR, L’ULTRA DOMINATION DE CHRIS FROOME SUR LES PENTES D’AX-3 DOMAINES ET DU VENTOUX RESTERONT AUSSI DANS LES MÉMOIRES tout comme l’émergence de Nairo QUINTANA parmi les grands grimpeurs au Semnoz, l’arrivée de Liège-Bastogne-Liège. On retiendra aussi le festival de Nibali sur la 5e étape de Tirenno-Adriatico ou lors de l’arrivée au Tre Cime di Lavaredo. Enfin, comment oublier l’arrivée de la 6e étape de la Vuelta où Tony MARTIN se fait griller la victoire pour… 25 mètres après une échappée solitaire d’une autre époque, la dantesque « Primavera » dans la neige et le froid, les chefs d’oeuvre de CANCELLARA sur le tour des Flandres et Paris-Roubaix ou encore le spectacle proposé par le terrible angliru sur la Vuelta. Maintenant, à vous de faire votre podium des meilleurs moments de la saison !

Auryan Guyon

26 Oct

Présentation du Tour de France 2014 : L’Est à l’honneur !

Auryan Guyon (le jeune coureur de l’Amicale Cycliste Bisontine) décrypte le parcours du Tour de France 2014 pour le Blog cycliste.

Comme on le savait déjà, l’est de l’hexagone sera à l’honneur à l’occasion du 101ème tour. Un parcours truffé de pièges avec une première semaine atypique.

En effet, le tour 2014 s’élancera de Leeds dans le nord de l’Angleterre, ce qui en fait le départ le plus septentrional de son histoire. Une première étape de sprinteurs (on pense déjà au britannique Mark Cavendish…) puis un deuxième volet beaucoup plus corsé à l’image de celle de l’année dernière sur l’ile de beauté. Une étape « Liège-Bastogne-Liège » avec 3000 m de dénivelés répartis sur les 198 kms entre York et Sheffield. Il s’agira forcément d’une étape piège tout comme la 5e manche entre Ypres et Arenberg-porte du Hainaut, une fois le Tour revenu en France, une étape de 9 secteurs pavés (environ 20 kilomètres). Nul doute que les favoris prendront leurs précautions et feront des reconnaissances dans le Nord. On se souvient qu’en 2010 sur le même type d’étape, Lance Armstrong y avait perdu de précieuses minutes et Frank Schleck une clavicule…

TDF 2014 (carte)


Ensuite, le tour fait cap à l’est avec 3 étapes dans les Vosges dont la première avec l’arrivée au sommet du mur de la Mauselaine (2 bornes à 10%) à Gerardmer. La « perle des Alpes » accueillera le lendemain le départ d’une étape pour baroudeur avec l’arrivée à Mulhouse. Puis le 14 Juillet, jour de fête nationale, une étape avec 4000 m de dénivelé devrait décanter le classement général. Pas moins de 6 cols avec des pentes raides comme la trouvaille d’ASO  (le col des Chevrères) avant l’arrivée au sommet à la Planche des Belles-Filles qui fait son retour deux ans après la victoire de Christopher Froome.
Le lendemain ce sera repos à Besançon avant un départ fictif, le 16 juillet, en longeant les voies du tramway pour un départ réel à Avanne en direction d’Oyonnax (186 kms).
Deux jours plus tard on sera déjà dans les Alpes avec deux étapes avec arrivée en altitude. La première à Chamrousse sur les hauteurs de Grenoble où Lance Armstrong y avait remporté un contre la montre en 2001. La deuxième à Risoul où Nairo Quintana s’était révélé sur les routes du tour de l’avenir en 2010 à l’issue… d’un contre la montre, qui, en 2014, n’aura lieu qu’à une reprise sur les routes du tour. En effet, seulement 54 kms sont réservés à l’exercice solitaire sur la prochaine grande boucle lors de l’avant dernière étape entre Bergerac et Périgueux.
Avant cela, les Pyrénées auront sûrement fait le ménage car avec 3 étapes difficiles dont la première qui relie Carcassonne à Bagnères de Luchon avec le Port de Balès comme juge de paix sera longue de 237 kms ! Le lendemain, la 17e étape entre Sary Soulan et le Plat d’Adet est vue par beaucoup comme l’étape reine. Il faut dire qu’avec 40 kilomètres d’ascension (4 cols) en 125 kilomètres seulement, les plus forts seront forcément devant. Enfin, la dernière étape Pyrénéenne qui emprunte le col du Tourmalet avant l’ascension finale à Hautacam sera le théâtre de l’explication finale entre les favoris.
Pour finir, la traditionnelle « étape de gala » avec l’arrivée sur les champs Élysées, ne se fera pas en nocturne comme l’année dernière. Vivement le 5 Juillet ! A.G

LES 21 ÉTAPES DU TOUR DE FRANCE 2014
  5 juillet : 1ère étape, Leeds (Angleterre) – Harrogate (Angleterre), 191 km
  6 juillet : 2e étape, York (Angleterre) – Sheffield (Angleterre), 198 km
  7 juillet : 3e étape, Cambridge (Angleterre) – Londres, 159 km
  8 juillet : 4e étape, Le Touquet-Paris-Plage – Lille, 164 km
  9 juillet : 5e étape, Ypres (Belgique) – Arenberg Porte du Hainaut, 156 km
10 juillet : 6e étape, Arras – Reims, 194 km
11 juillet : 7e étape, Epernay – Nancy, 233 km
12 juillet : 8e étape, Tomblaine – Gérardmer La Mauselaine, 161 km
13 juillet : 9e étape, Gérardmer – Mulhouse, 166 km
14 juillet : 10e étape, Mulhouse – La Planche des Belles Filles, 161 km
15 juillet : Journée de Repos
16 juillet : 11e étape, Besançon – Oyonnax, 186 km
17 juillet : 12e étape, Bourg-en-Bresse – Saint-Etienne, 183 km
18 juillet : 13e étape, Saint-Etienne – Chamrousse, 200 km
19 juillet : 14e étape, Grenoble – Risoul, 177 km
20 juillet : 15e étape, Tallard – Nîmes, 222 km
21 juillet : Journée de Repos
22 juillet : 16e étape, Carcassonne – Bagnères-de-Luchon, 237 km
23 juillet : 17e étape, Saint-Gaudens – Saint-Lary-Soulan Pla d’Adet, 125 km
24 juillet : 18e étape, Pau – Hautacam, 145 km
25 juillet : 19e étape, Maubourguet Pays du Val d’Adour – Bergerac, 208 km
26 juillet : 20e étape, Bergerac – Périgueux, 54 km (contre-la-montre individuel)
27 juillet : 21e étape, Evry – Paris Champs-Elysées, 136 km

17 Oct

INTERVIEW/ La belle année de Rémi Aubert

UNE INTERVIEW D’AURYAN GUYON
(Collaborateur du Blog Cycliste de France 3 Franche-Comté)

Paris-Tours, et la cinquième étape du tour de Beijing sont venus clôturer la saison cycliste sur route. Le moment pour le Blog Cycliste de faire un bilan avec certains des acteurs marquants de ces derniers mois. Pour commencer, notre collaborateur Auryan Guyon a rencontré Remi AUBERT. Le junior de l’Amicale Cycliste Bisontine, auteur d’une année exceptionnelle et pleine d’expériences.

Remy Aubert (AMCB) sur la coupe des nations juniors 2013

Remy Aubert (AMCB) sur la coupe des nations juniors 2013

Pour Rémi, tout a commencé idéalement cette année, avec une victoire sur la première course de la saison en Franche-Comté : le critérium du printemps, à Nommay. Un succès devant le Néo-Zélandais Scott Ambrose, puis un autre sur sa deuxième course (le contre-la-montre des Boucles de la Seine et Marne) qui démontrait la motivation du garçon à l’aube d’une saison qui le verra intégrer les rangs de l’équipe de France junior. Début mai, c’est encore une belle 6e place et un maillot de meilleur grimpeur sur la renommée Course de la Paix en république Tchèque. Ensuite, on retiendra bien évidemment cette 2e place sur la classique des Alpes, le premier gros objectif de la saison du Doubiste. Une belle récompense après avoir été un des principaux animateurs de la course avec notamment Bonnamour, et Paret-Peintre le futur vainqueur de l’épreuve.
La suite ? Un mois de juin consacré au baccalauréat qu’il obtiendra avec une mention très bien. Auparavant, il n’avait pas oublié de compléter ses révisions par de longues et dures séances d’entraînement avec Matthieu Nadal, son coach au Pôle espoir de Franche-Comté. Des entraînements qui porteront leurs fruits lors du mois de juillet. Une période importante dans le calendrier cycliste junior avec de belles courses comme le GP Patton qu’il dispute avec le maillot de l’équipe nationale. Une course où Rémy Aubert se classe 8e au général et premier français ! Le tour du Valromey et les championnats d’Europe viendront confirmer le talent et la forme du grimpeur de l’Amicale Bisontine avec deux nouveaux top 10 à la clé (une 10e et 9e place).
Le mois d’Août sera un peu plus décevant pour le Franc-Comtois mais sa sélection aux championnats du monde viendra récompenser l’ensemble de sa saison. Une saison qu’il nous raconte en détail pour le Blog Cycliste. Une interview recueillie par notre collaborateur Auryan Guyon.
 
Le blog cycliste : Bonjour Rémi, tu viens de terminer ta deuxième année en junior. Quel bilan tires-tu de cette saison ?

Rémi Aubert : D’une manière générale, l’année 2013 a été une très bonne année pour moi. J’avais plusieurs objectifs.
Tout d’abord, il me fallait confirmer ma première saison de junior qui était correcte. Mais aussi, pourquoi pas, intégrer l’équipe de France sur une course. Je peux maintenant dire que je suis allé au delà de mes espérances, avec 5 sélections dont une pour les mondiaux, une 2ème place à la classique des Alpes. Sans oublier (en dehors du cyclisme) le bac en poche et mon intégration a l’INSA (de Lyon, ndlr).

Rémi Aubert à l'arrivée de la classique des Alpes qu'il termine 2e. (photo U19 racing team)

Rémi Aubert à l’arrivée de la classique des Alpes où il termine 2e/ PHOTO © U19 Racing Team

 
Une saison en cyclisme, c’est long, mais quel a été ton meilleur moment cette année sur le vélo ?

J’ai eu plusieurs grands moments au cours de la saison. Ceux qui me reviennent particulièrement sont les championnats du monde (une expérience fantastique), les championnats d’Europe (un super résultat des Français, une belle course) et bien sûr la classique des Alpes.
Sans oublier, les déplacements avec le club et les nombreux entraînements avec le pôle, qui sont autant de bons moments partagés.
 
Au contraire, quel est, s’il y en a une, ta déception ?

Je retiendrai tout de même quelques échecs sur cette saison, notamment mon championnat de France raté. Mais plus largement mon mois d’août sur lequel j’ai marqué le pas. Ou encore mon abandon sur l’étape en ligne de la 2ème manche du challenge national, sous la pluie à Jugon, qui m’a aussi touché.
 
Grâce à tes bons résultats tout au long de la saison et surtout cette 2e place à la classique des Alpes, tu as eu le privilège de participer à LA course du calendrier cycliste : les championnats du monde. Comment s’est déroulée ta préparation et celle de tes coéquipiers de l’équipe de France ?

Mon approche des mondiaux a été un peu différente de celle de mes coéquipiers juniors en équipe de France.
En effet, ils ont participé à une course par étape en Italie : le Giro de basilicata (gagné par Aurélien Paret-Peintre) sur laquelle il fallait une équipe de 6. Or, nous étions 7. J’ai donc effectué une semaine de cours avant de rejoindre les espoirs en stage le week end précédant les mondiaux. J’ai été très bien accueilli par l’équipe de France espoir et j’ai pu profiter de leur stage jusqu’au mardi, date à laquelle nous avons rejoint les autres en Italie.
Je connaissais déjà mes équipiers, notamment depuis le stage effectué en Bretagne début septembre. De plus, l’ambiance était excellente. Nous formions une équipe, une belle équipe.
 
Ensuite, tu as découvert ce fameux parcours annoncé difficile du côté de Florence, en Italie.

En effet, nous avons reconnu le circuit le jeudi pour le samedi. Comme nous l’avions mis en évidence lors d’études du profil au préalable, la première côte (la côte de Fiesole longue de 4.5 km) était usante mais pas insurmontable. Seuls les 2 derniers kilomètres étaient au dessus de 8% sur une route neuve.
Ensuite, la descente qui suivait (annoncée technique) était en réalité rapide sur du sec, avec seulement 2 ou 3 virages plus serrés. Le point d’orgue du circuit était, selon moi, la bosse courte mais raide (la Via Salviati : 800m à 15% de moyenne, avec le haut à 20%). C’est là que j’éprouvais le plus de difficultés. Le reste était sinueux en ville, avec une dernière bosse de 200m à 3 bornes de l’arrivée. Enfin, la ligne droite finale de 1.5km était impressionnante. C’était donc en somme un beau parcours, mais avec la possibilité de se reprendre entre les côtes. Pour la petite histoire, nous avons pu effectuer un tour dans les roues de l’équipe de belgique élite et parler avec eux. Super expérience!
 
Raconte-nous comment s’est déroulée cette course (remportée par le grand favori : le Néerlandais Mathieu Van der Poel)?

J »ai eu du mal à me plaçer dans le peloton sur la partie en ligne (qui précédait le circuit final à parcourir plusieurs fois), qui était plane et rectiligne. Un gros coup de 16 coureurs est parti dès les 10 premiers km, avec un Français (David Rivière). Quant à moi, j’ai réussi à me replacer après 25km environ, aux alentours de la ville de notre hôtel. C’est là qu’un Polonais a démarré juste devant moi, avec un Tchèque. Je les ai accompagnés, sans rouler pour protéger David. Cela m’a permis d’arriver sur le circuit en bonne position et sans avoir à frotter dans la partie sinueuse au centre de Florence avant d’entamer les boucles.
Une fois repris par le peloton, nous avons fait le premier des 5 tours bien placés. A la fin de celui ci, alors que nous nous apprêtions à rouler (consigne du DS), Élie (Gesbert, le champion de France, ndlr)  est tombé quelques mètres devant moi. On a alors un peu gambergé, on a fait relever ceux qui roulaient en tête.
Mais lorsque l’on est passé devant un de nos DS, il nous a dit de continuer de rouler, nous ne pouvions plus attendre. On a donc sacrifié Élie et tout misé sur Franck (Bonnamour).
Ainsi, avec Aurélien, Axel et Rémy (Paret-Peintre, Journiaux et Rochas), nous avons réduit l’écart entre le peloton et le groupe de tête de 6′ à l’entrée du circuit à 30″. Je me suis garé au bout de 2 tours et demi, puis j’ai fini en roue libre avec Aurélien. On était secs ! Devant, Franck a attaqué mais VDP (le futur vainqueur) attendait son heure…
 
Tu vas faire des cyclo-cross cet hiver ou te concentres-tu déjà sur la prochaine saison sur route ?

Non, je ne ferais pas de cyclo-cross cet hiver, si ce n’est peut être les régionaux pour m’amuser et travailler un peu. Je vais couper dans quelques jours, après 2 semaines tranquilles où j’ai fait quelques courses gentleman. Ensuite, on verra…
 
Justement, comment vois-tu cette première année Espoir qui se profile ?

Je vais commencer en 2ème catégorie, et l’objectif sera de monter en première, si possible en effectuant de belles courses, comme le Tour de Franche-Comté… Je suis conscient que la marche à franchir est importante mais je pense pouvoir y arriver avec l’aide de mon club l’Amicale Bisontine et celle de mon entraîneur Matthieu Nadal. Enfin, c’est une année charnière pour moi, avec mon entrée dans les études supérieures et mon passage au niveau élite. J’espère pouvoir mener ces deux projets à bien, comme je l’ai fait jusqu’ici.

Un grand merci à Rémi pour sa disponibilité et sa gentillesse pour répondre aux questions du blog cycliste de France 3.
Auryans Guyon

Auryan Guyon

 

 

05 Oct

La montée du Salbert sous un déluge !

Malgré un temps très (très !) humide, 63 courageux ont affronté les 4 kilomètres d’ascension du fort du Salbert au départ de Cravanches ce samedi. Une épreuve organisée par l’ACT Belfort. Les mauvaises conditions (vent, pluie…) n’ont pas permis aux plus forts de battre le record d’Adrien VUILLIER (8’34 ») qui paraît -néanmoins- difficile à atteindre. La victoire revient à Arnaud PFPRIMMER (CC Etupes) avec un temps de 9’21 ». Le junior du CC Etupes avait terminé 2e l’an passé derrière l’intouchable Philippe MOREAU (ASPTT Mulhouse), cette fois-ci il conclut une belle et riche saison (3 belles victoires dont le GP Marchaux il y a deux semaines). En 9’29 » Hervé GEBEL (AC Thann) et Emile CANAL (VC Ornans) complètent le podium. Autre récompense de la journée, le Souvenir Maurice Voirol qui récompense la meilleure équipe (les 3 meilleurs coureurs) est revenu à l’AC Thann. Grâce à Hervé GEBEL 2e, Alban LORENZINI 6e et Bernard KARCHER 15e l’équipe alsacienne devance le CC Etupes.
Par Auryan Guyon

CLASSEMENT SCRATCH :
1. Arnaud PFRIMMER (CC Etupes) 9’21 »
2. Hervé GEBEL (Ac Thann) 9’29 »
3. Emile CANAL (VC Ornans) 9’29 »
4. Auryan GUYON RIERA (AC Bisontine) 9’39 »
5. Olivier GUTH (VC Ste Croix-en-plaine) 9’47 »
6. Alban LORENZINI (Ac Thann) 9’59 »
7. Nicolas KERDUDO (CC Etupes 10’06 »
8. Thibaut PIERRE (Orbey) 10’07 »
9. Christian BURGER (Sc Munster) 10’07 »
10. Nicolas BELARD (Trelivan) 10’12 »

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04 Oct

Pas de Championnat de France à Besançon…

Il n’y aura pas de championnat de France de cyclisme à Besançon. Les discussions autour du maire sur la possibilité d’organiser la grande compétition de cyclisme sur route fédérale ont finalement accouché d’un non lieu ce vendredi 4 octobre. La municipalité expliquant dans un communiqué de presse le coût trop important de la manifestation et la trop grande proximité des dates avec celles du passage du Tour de France dans la capitale comtoise le jour des soldes !… Voilà, c’est fait, et c’est définitif ! Une opportunité un peu gâchée, de vivre un événement sportif de toute première importance sur les rives du Doubs l’année du maillot tricolore Franc-comtois d’Arthur Vichot. Reste à savoir où devront avoir lieu ces championnats 2014, sachant que Besançon restait la dernière solution connue ces dernières heures. JLG

03 Oct

Gentleman / Souvenir Frédéric POFILET à Etupes, dimanche !

Une Gentleman dans le Pays de Montbéliard. Dimanche 6 octobre, le CC Étupes organise son « 23ème Souvenir Frédéric POFILET ». 31 Kms  (circuit de 6,2 Km à parcourir 5 fois). Les coureurs ont rendez-vous à la salle des fêtes d’Étupes à partir de 12H30 pour les dossards. Course : 14H / Rue Oehmichen, niveau centre d’Affaires de Technoland 25460 Étupes. (Engagements sur place).

01 Oct

La montée de Salbert c’est samedi !

samedi 5 octobre 2013. L’Avenir cycliste du Territoire de Belfort (ACTB) organise, en mémoire de son président fondateur Maurice Voirol, la montée du Salbert au départ de Cravanche (90).
Qui peut battre le record d’Adrien Vuillier (CC Etupes) qui a grimpé les 4 km en 8mn34 » ?
Chaque année, entre 50 et 80 cyclistes se mesurent à cette montée.

(Premiers départs à 14h30 et  jusqu’à 16h30).

Noël-Pierre Bühler (CC Étupes), champion de France des élus

« J’ai commencé le vélo à 58 ans ! » annonce fièrement un des membres du conseil municipal d’Étupes et du bureau du club éponyme nord Franc-comtois. Samedi 14 septembre, Noël-Pierre BÜHLER a poursuivi sa collection de trophées sur le podium des championnats de France des élus organisés en Valgaudemar (Hautes-Alpes). Une vrai razzia !

Noël-Pierre BÜHLER dans la course en ligne des ch de France des élus 2013

Noël-Pierre BÜHLER (CC Étupes) dans la course en ligne des ch de France des élus 2013

Un premier tricot en 2010, un autre en 2011… Cette fois Noël-Pierre BÜHLER revient à la maison avec un 3e maillot fédéral et une médaille de bronze. Un sacré « cumulard » monsieur Bühler ! si je puis m’exprimer en lâchant vraiment les freins ! « Si je peux avoir quelques regrets sur la course en ligne ou le titre m’échappe de peu », réagit le coureur erbaton, « faire deux podiums dont un en or dans la même journée, ça n’arrive pas tous les jours. Et à vrai dire, j’étais un peu revanchard… car en 2012 j’avais fait 2ème du contre la montre et 3ème de la course en ligne… »  Une année 2012… sans titre pour le conseiller municipal d’Étupes, mais qui accuse dorénavant 13 victoires dans sa « jeune » carrière de champion au panache indiscutable selon ses concurrents. 13 bouquets dont 3 titres nationaux dans sa corporation sur l’épreuve au chronomètre, sa spécialité. Mais qu’est-ce qui fait donc courir ce sexagénaire assidu aux entrainements comme peu d’entre nous ? 13 000 kilomètres cette année soit 455H de selle depuis le 1er janvier ! Certains députés européens n’auraient pas assez d’un mandat pour accumuler en 5 ans de travail à Bruxelles, ce que cet élu là réalise en une seule saison perché sur ses boyaux… Une quarantaine de courses par an. La politique de la compétition dans le sang et une inclinaison naturelle pour être toujours celui qui tient le guidon partout où il roule. Que se soit dans sa vie citoyenne ou dans sa nouvelle vie de champion cycliste. Chapeau quand-même monsieur BÜHLER !
JL Gantner