28 Juin

UNIVERSKI joue les agents sportifs dans le Jura

C’était au Val de Sorne dans le Jura, à quelques kilomètres au sud de Lons-le-Saunier ce mois de juin 2013. Un week-end d’échange entre des décideurs économiques locaux et une brochette de champions à faire pâlir toute la rédaction de journal L’équipe. (« Le grand quotidien du football », et des autres discipline sportives… s’il reste un peu de place sur le papier. Le titre du groupe Amaury, autrement préoccupé à ce moment là dans la recherche d’une de ces extraordinaires façons d’investiguer dans les mœurs du cyclisme actuel, mais par la voie de l’élaboration d’un catalogue de vieilleries usées jusqu’au squelette. La grande brocante des années 90, étalée à la veille du grand rendez-vous de l’année. Passons !)

REPORTAGE ©FRANCE TV / JL GANTNER, JM BAVEREL2013

Un golf de 18 trous dans un cadre naturel splendide en Franche-Comté, pour accueillir tout ce qui a compté du point de vue Français sur les podiums olympiques ces dernières années, et ce qui fait l’objet des plus belles promesses pour les grandes échéances à venir. L’idée d’ Universki (l’association de promotion pour le ski nordique crée par Yves Blondeau, l’ancien boss de la « Transju ») rompu au système d’échange « gagnant/gagnant » entre les besoins du sport de haut-niveau et les coutumes de l’économie de marché. Un week-end de compétition (pour de rire !) où golfeurs (bon, facile pour eux !!!), skieurs alpins et nordiques, judokas, cyclistes, gymnastes ou encore pentathlètes… se sont disputés le podium sur le terrain d’un club de décideurs jurassiens entièrement dédié à la cause du sport Français. Le prétexte d’un week-end d’activité physique pour discuter sérieusement de sponsoring entre les champions et les chefs d’entreprises (une cinquantaine réunie pour l’occasion au Val de Sorne). « Un échange indispensable » selon le biathlète Vincent Defrasne ou Fabrice Guy. « La préparation d’un champion coute de plus en plus cher et l’époque des subventions automatiques est révolue. Certains disciplines sont forcément très avantagées grâce à leur impact médiatique. Mais pour beaucoup d’autres, c’est devenu très difficile. La recherche du sponsoring est une partie du travail importante aujourd’hui pour pas mal d’athlètes ». Amélie Cazé, la spécialiste du Pentathlon moderne dit « s’être tout à fait adaptée à ce qu’une entreprise souhaite de sa collaboration avec elle. Je n’ai pas de problème avec ça. C’est une condition qui fait partie de nos engagements et de la pratique sportive de haut niveau d’une manière générale ».

Sylvain Guillaume & Florence Masnada/ PHOTO © Universki

« DES VALEURS FORCÉMENT TRÈS PROCHES DE PART ET D’AUTRE »
Pour les sponsors interrogés : c’est bien sûr l’image des champions qui permet de calquer leur réussite sur celle de l’entreprise. « Des valeurs forcément très proches de part et d’autre » répond ce jeune patron jurassien qui pense que « le projet d’entreprise et le travail à fournir pour réussir, la combativité nécessaire, le défi posé par la concurrence… sont des données qu’ils partagent ensemble ». Mais la collaboration va bien souvent plus loin qu’un simple troc d’image contractuel. De plus en plus de sponsors poursuivent leur collaboration avec les athlètes une fois leur carrière terminée. « Une marque Jurassienne explique que « l’expérience particulière et la psychologie de ces sportifs leur permettent de s’adapter instantanément au modèle économique d’une entreprise dans laquelle il débute une carrière professionnelle après l’avoir représenté sur les podiums. Des reconversions intéressantes pour tout le monde et qui ne demanderaient qu’à se développer à l’avenir comme c’est plus souvent le cas depuis longtemps dans le monde anglo-saxon »…
En marge de ses discussions passionnantes, le champion olympique de combiné nordique et Franc-comtois Fabrice Guy a conduit une trentaine d’athlètes sur le practice aux côtés de Sandrine Bailly ou de Vincent Defrasne…

L’occasion pour le Blog cycliste de causer un peu vélo avec Patrick Mauvilly, ancien coureur dans les années soixante-dix et reconverti de temps à autres en chauffeur VIP sur les grandes épreuves vélocipédiques comme le Tour de France. (Promis Patrick ! On te retrouve l’image du Tour de Corse 1976…) Un Tour remporté cette années là par Michel Laurent et sur lequel le Bisontin Patrick Perret avait fini sur la 3e marche du podium du temps où l’épreuve était réservée aux pros…  JLG

VOIR LE SITE OFFICIEL D’UNIVERSKI

15 Mar

(VIDEO) « L’excellence sportive » : Un dispositif scolaire pour les jeunes athlètes en Franche-Comté

Ils sont cyclistes, escrimeurs, biathlètes, lutteurs ou pongistes… Depuis la saison scolaire 2009/2010, une centaine de jeunes sportifs Franc-Comtois bénéficie d’un statut « privilégié » d’athlète dans leur établissement scolaire. La possibilité pour ces jeunes d’enfin réussir à concilier l’exigence de leur entrainement sportif avec leur vie scolaire et familiale. Une piste d’étude forcément très intéressante sur le chemin d’une tentative de rapprochement entre « l’école » et la pratique sportive de compétition. Une politique académique dont le principe et la philosophie devraient être reconduits avant la fin de cette année scolaire 2013.

REPORTAGE © France TV / JL Gantner, Fabienne Lemoing, Abou Saw.

Ils ont 15, 16 ou 17 ans… tous lycéens et surtout reconnus dans une discipline sportive qu’ils pratiquent en compétition. Une contrainte d’entrainement à coordonner avec des emplois du temps scolaires ; des périodes de relâche ou de récupération qui ne correspondent pas forcément non plus avec celles des vacances programmées par l’éducation nationale, où lorsque les compétitions s’enchainent et se superposent aux échéances scolaires importantes … Les charges de travail comme la préparation physique répétée quelquefois quotidiennement en plus des cours et des devoirs… Bref ! Pas facile de devenir un champion sans quitter son cocon familial et celui de son club d’origine pour intégrer une structure spécialisée comme un Pôle sportif, mais quelquefois très éloignée de chez soi. C’est dans cette logique que l’académie de Franche-Comté s’était mise en quatre il y a trois ans pour proposer une alternative aux jeunes athlètes promis aux premiers rôles dans leur discipline. En particulier pour tous ces sports qui n’ont pas la chance de bénéficier d’une grande notoriété et pour lesquels leurs fédérations ou leurs clubs ne disposent que de faibles moyens d’accompagnement. En lutte, en Kayak, en BMX ou en escrime par exemple… Des sports très en marge de toute une organisation dédiée et parfaitement ad hoc, à l’image de ce que l’on trouve au sein des grands centres de formation des footballeurs… Un plan, capable alors de compenser ce manque de moyens, en prévoyant notamment la prise en compte des contraintes de temps propres aux plannings singuliers de ces jeunes sportifs. Un dispositif basé sur un partenariat entre l’ensemble des acteurs concernés par le parcours de l’athlète : Ligues, Comités, Clubs, Coachs, parents, profs, responsables d’établissements, Rectorat de l’Académie de Besançon  et Direction régionale de la jeunesse et des sports de Franche-Comte…

L’EXEMPLE DU LYCÉE BELIN À VESOUL
Au lycée Belin de Vesoul par exemple, Emmanuel Daguet, le prof de sports référent dans le cadre de cette expérience, explique que c’est tout l’établissement qui joue le jeu. Comme un contrat passé entre l’athlète et son entourage qui s’exerce tout au long d’un parcours dit « d’excellence ». Léo VINCENT, un des tous meilleurs jeunes cyclo-crossmen français ; Oscar BISCHOFBERGER en ski nautique ; Janis ROTH en BMX ; ou encore Vivianne MARTINEZ DE PAOLA en lutte… quelques-uns des bénéficiaires Haut-Saônois, disposent d’équipements de musculation et de de préparation physique générale au sein du lycée et gèrent leur entrainement sous la responsabilité du prof d’EPS, mais sur les conseils de leurs propres entraineurs. « Je n’interviens presque pas  » avoue Emmanuel. Ils ont leur plan d’entrainement élaboré par les cadres de leurs clubs. Dans le cas de Léo VINCENT (NDLR : le coureur partait disputer les championnats du monde juniors de cyclo-cross à Louisville/USA au moment où nous réalisions notre reportage). Celui ci prend son vélo en début d’après-midi et part s’entrainer seul sur les routes ou avec son père lorsqu’il peut l’accompagner. Pour lui, nous nous bornons à trouver des solutions pour qu’il puisse récupérer les matières desquelles il est absent, que ce soit à cause ds kilomètres qu’il doit effectuer au quotidien au moment où ses camarades sont en classe, où comme cette semaine avec son départ pour les championnats du monde aux États-unis. Nous devons surtout sans cesse être à l’écoute de leurs besoins, et puis de leur fatigue qu’il faut prendre en compte et transmettre au reste du corps enseignant concerné. Ce n’est d’ailleurs pas un effort à sens unique. Ces jeunes athlètes nous apportent aussi beaucoup et créent une sorte d’émulation dans l’établissement. Ici à Belin, les enseignants sont volontaires pour que ça fonctionne même ceux qui ne sont pas du tout sportifs. Des horaires aménagés, un outil pédagogique plus souple, une écoute, et un parrain de choix : Frédéric Grappe de l’université de Franche-Comté, maitre de conférence à l’UFR STAPS de Besançon et entraineur à la FDJ depuis plusieurs années. L’éminent docteur en optimisation de la performance accueille les profs référents une à deux fois par an pour affiner le programme d’un point de vue purement scientifique et créer du lien entre tous les protagonistes de cette expérience pour l’heure encore unique en France.

« Les Lycées d’Accueil de l’Excellence Sportive (LAES) » sont répartis dans les 4 départements de la région. 8 lycées ont été retenus par le rectorat et concernent l’ensemble des disciplines.

DOUBS
-Lycée J.Haag (Besançon) -Lycée Cuvier (Montbéliard) -Lycée X.Marmier (Pontarlier)
JURA
-Lycée J. Duhamel (Dole) -Lycée J. Michel (Lons-Le-Saunier)
HAUTE-SÂONE
-Lycée A. Cournot (Gray) – Lycée E. Belin (Vesoul)
TERRITOIRE DE BELFORT
-Lycée Courbet (Belfort)