Selon l’organisation Cyclistes Professionnels Associés (CPA), quelques stars de la discipline s’exprimant au sein du peloton Pro Tour peuvent gagner un salaire annuel dépassant le million d’euros. Quelques-uns des coureurs les plus médiatiques comme l’australien Cadel Evans, le belge Tom Boonen ou le luxembourgeois Andy Schleck par exemple… Le journal L’équipe avançait même le chiffre de 5 millions d’euros perçu par Alberto Cantador chez Astana. Un revenu comprenant le traitement du coureur au sein de la formation professionnelle qui l’emploie, et des contrats pour l’utilisation commerciale de son image. Un montant « fixe » auquel peuvent aussi s’ajouter quelques contrats de sponsoring. Des sommes relativement importantes, mais qui ne concerne qu’une infime minorité de l’ensemble des coureurs professionnels dont on parle ici.
Excluant quelques noms les plus médiatiques, chaque équipe octroie en moyenne 4 à 500 000 euros de salaire fixe à ses meilleurs éléments. 2, 3, 4 ou 5 coureurs par formation capables de figurer aux premières places de quelques grandes épreuves du World Tour.
Pour tous les autres, soit la très grande majorité du peloton Pro Tour (18 équipes / 489 coureurs), les salaires évoluent autour d’un montant minimum fixé par l’UCI (l’Union Cycliste Internationale). Une sorte de Smic du coureur cycliste professionnel, c’est-à-dire environ 30 000 euros par année (2500 euros brut mensuel), et même un peu moins encore pour les jeunes. 27 000 euros pour un néo pro.
Concernant spécifiquement le Tour de France, la compétition cycliste la plus médiatisée (le troisième événement sportif de la planète après la coupe du monde de football et les Jeux olympiques). En 2011, l’épreuve gérée par ASO (Amaury Sport organisation) l’entreprise propriétaire et organisatrice du Tour a remis un chèque de 450 000 € au maillot jaune sur les Champs Élysées. C’est pour cette dernière édition l’australien Cadel Evans (BMC) qui est reparti avec la jolie somme d’argent, mais qu’il a tout de suite dû partager avec toute son équipe comme c’est la règle au sein des formations.
Plus précisément, un maillot jaune rapporte 450 000 € à l’équipe qui le confirme sur la ligne d’arrivée à Paris. 200 000 € pour la deuxième équipe du classement général et 100 000 pour la 3e. A la 10e place il ne reste plus que 3800€ de prime à se répartir.
Une gratification est également distribuée à chaque arrivée d’étape : 8000€ pour le vainqueur, 4000€ pour le deuxième et 2000 pour le troisième.
Selon un rapport récent commandé par l’UCI (Ernst & Young) le budget moyen d’une équipe Pro Team dépasse aujourd’hui les 8 millions d’euros. Un budget qui selon cette même source n’a cessé d’augmenter ces dernières années comme les salaires de l’élite internationale qui auraient tout de même doublé en dix ans. JLG