18 Mar

Que faut-il retenir des 614 parrainages d’élus de Franche-Comté pour la présidentielle ?

Le conseil constitutionnel a validé 14296 parrainages d'élus locaux pour la présidentielle (AFP / Jacques DEMARTHON)

Le conseil constitutionnel a validé 14296 parrainages d’élus locaux pour la présidentielle (AFP / Jacques DEMARTHON)

614 élus (maires, présidents d’intercommunalités, conseillers départementaux, conseillers régionaux, parlementaires) de Franche-Comté ont accordé leur parrainage à l’un des candidats à l’élection présidentielle. Le conseil constitutionnel a définitivement validé ce samedi 11 candidatures: Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, François Fillon, Benoît Hamon, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou. Les élus de Franche-Comté avaient apporté leur signature à pas moins de 23 candidats. Le détail. Continuer la lecture

16 Mar

L’hémorragie continue au PS: Denis Sommer et David Barbier marchent pour Emmanuel Macron

Denis Sommer (©f3fc)

Denis Sommer (©f3fc)

Après Yves Krattinger, président du conseil départemental de Haute-Saône et ancien sénateur, deux autres élus socialistes de Franche-Comté annoncent ce jeudi leur ralliement à Emmanuel Macron. Il s’agit de Denis Sommer, conseiller régional et maire de Grand-Charmont, et de David Barbier, conseiller départemental du Doubs. Les deux élus du Pays de Montbéliard estiment dans un communiqué qu’il n’y aurait « rien de pire que les progressistes se retrouvent face à un choix Le Pen/Fillon. C’est un risque que nous ne prendrons pas, parce que nous sommes socialistes et entendons le rester ». Continuer la lecture

11 Mar

Vote des primo-votants : Marine Le Pen en tête

 

Vote des jeunesA chaque élection, les sondeurs s’interrogent sur le vote des jeunes. Pour qui votent-ils ? Pour quelles raisons ?

Un sondage réalisé par l’institut Ipsos répond, en partie, à cette question : ils placent en tête de leurs intentions de vote Marine Le Pen. Puis, Emmanuel Macron, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. François Fillon est loin derrière.

Dans Dimanche en Politique, on parle des jeunes, de leur engagement, de leur rôle dans cette campagne et de leurs attentes.

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Christophe Bois, cet élu Les Républicains du Jura qui rejoint Emmanuel Macron

Christophe Bois (LR) est adjoint au maire de Lons-le-Saunier et conseiller départemental (DR)

Christophe Bois (LR) est adjoint au maire de Lons-le-Saunier et conseiller départemental (DR)

Il a pris sa décision avant la présentation du programme d’Emmanuel Macron ce jeudi, et avant l’annonce de la mise en examen prochaine de François Fillon. C’est en fin de semaine dernière que Christophe Bois, adjoint au maire de Lons-le-Saunier et conseiller départemental du Jura, a décidé de parrainer Emmanuel Macron pour la présidentielle. « On peut être de la droite et du centre et soutenir Macron », assure cet élu du parti Les Républicains, qui fut porte-parole départemental d’Alain Juppé pendant la primaire. Continuer la lecture

16 Fév

La justice autorise le meeting de Marine Le Pen à Clairvaux-les-Lacs

Marine Le Pen à Besançon en octobre 2015 (©f3fc)

Marine Le Pen à Besançon en octobre 2015 (©f3fc)

Marine Le Pen tiendra bien, comme prévu, une réunion publique dans la commune de Clairvaux-les-Lacs. Saisie par le Front national, la justice administrative a suspendu ce jeudi l’annulation de la réservation de la salle de fêtes par le maire. Ce dernier invoquait des « raisons de sécurité ». Pour le tribunal administratif de Besançon, « la décision du maire de Clairvaux-les-Lacs porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de réunion, qui est une liberté fondamentale ». Continuer la lecture

Marine Le Pen entre 25% et 33% d’intentions de vote en Bourgogne-Franche-Comté

Marine Le Pen (©f3)

Marine Le Pen (©f3)

D’après l’enquête électorale de Cevipof-Ipsos, la Bourgogne-Franche-Comté est une des régions de France qui accorde les meilleurs scores pour Marine Le Pen. La candidate du Front national est créditée de 28 et 29% des suffrages selon la participation ou non de François Bayrou (MoDem) au scrutin. C’est trois points de plus qu’au niveau national. En tenant compte de la marge d’erreur, le résultat de Marine Le Pen oscille entre 25% et 33%. Par ailleurs, la Bourgogne-Franche-Comté amplifie le score de François Fillon (+2 points) et atténue celui d’Emmanuel Macron (-2,5 points). Continuer la lecture

12 Fév

L’union de la gauche, mission impossible ? Revoir le débat de Dimanche en politique

Quatre partisans francs-comtois de candidats à la présidentielle ont débattu sur le plateau de Dimanche en politique (©f3fc)

Quatre partisans francs-comtois de candidats à la présidentielle ont débattu sur le plateau de Dimanche en politique (©f3fc)

On connaît désormais le casting de l’élection présidentielle, mais à gauche, une redistribution des rôles est-elle envisageable ? Depuis la victoire de Benoît Hamon à la primaire, le PS est redevenu fréquentable pour les autres partis de gauche. Le socialiste a d’ailleurs tendu la main à Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise et du PCF, et Yannick Jadot, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts. Un rapprochement est-il possible, incluant ou excluant l’ancien ministre Emmanuel Macron? Dimanche en Politique recevait quatre partisans de ces candidats à la présidentielle: Jean-Sébastien Leuba, adjoint PS au maire de Besançon, Bruno Kern, référent d’En Marche dans le Territoire de Belfort, Brigitte Monnet, co-secrétaire régionale d’Europe Ecologie-Les Verts et Quentin Hafekost, secrétaire de section PCF d’Héricourt (Haute-Saône). Un débat à voir ou revoir ici: Continuer la lecture

30 Jan

Après la primaire : rassemblement, attentisme ou départ annoncé ?

Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon (@CHRISTOPHE PETIT TESSON/EPA/MaxPPP)

Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon (@CHRISTOPHE PETIT TESSON/EPA/MaxPPP)

Seule la députée du Doubs Barbara Romagnan avait misé sur le cheval gagnant, Benoît Hamon. Le député de Haute-Saône, Jean-Michel Villaumé, soutenait, lui, Manuel Valls. Sinon, les autres parlementaires de gauche s’étaient montrés… discrets, voire prudents. Aujourd’hui que la victoire de Benoît Hamon est incontestable, comment réagissent les uns et les autres ?

On commence notre tour des grands élus avec Martial Bourquin, sénateur du Doubs. Il note :  » Une grande volonté de changement dans l’électorat de gauche. On doit tous être unis derrière Benoît Hamon. Franchement, une nouvelle page s’ouvre pour la gauche. Cette page, il faut qu’on l’ouvre ensemble et qu’il n’y ait pas de volonté de ne pas respecter ce verdict. En ce qui me concerne, je serai derrière le candidat choisi par la primaire. » (son interview en longueur plus bas)

« Faire l’union sur une ligne qui convienne à tout le monde. »

Frédéric Barbier, le député de la 4ème circonscription du Doubs, souhaite également une union : « J’espère que nous allons être capable de faire l’union sur une ligne qui convienne à tout le monde. » (Pour cette synthèse, il faudrait appeler… non, non, ce n’est pas une bonne idée. François Hollande a jeté l’éponge.)

Marc-Henri Duvernet, premier secrétaire fédéral du Jura, a soutenu Arnaud Montebourg au premier tour puis il a voté Benoît Hamon au second. Lui aussi appelle au rassemblement derrière le vainqueur. Il affirme que ce « score net et incontestable lui donne une véritable légitimité. Les gens ne veulent pas d’un discours basé sur la peur, comme ceux tenus par Trump ou Poutine. Ils souhaitent de l’espoir, de la solidarité. Benoît Hamon propose un futur désirable. Il faut se rassembler derrière lui pour une transition démocratique, écologique et sociale. »

Beaucoup moins enthousiaste, Nicolas Bodin, premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, se pose de nombreuses questions pour « l’après », c’est à dire pour maintenant et pour les campagnes présidentielle et législative. Lui, il s’interroge tout haut : «Quelle ligne politique sera défendue pendant la campagne de la présidentielle ? Celle du PS ou celle de Benoît Hamon ? » Oui, quelque part, il y aurait « incompatibilité, comme dirait l’autre…

« Je ne peux pas soutenir le revenu universel »

L’un des parlementaires a tranché : Jean-Michel Villaumé, député PS de Haute-Saône qui ne se représente pas (ce détail n’en est pas un…). Dès les résultats du premier tour favorables à Hamon, il avait annoncé dans un communiqué :  » Si Benoît Hamon est désigné pour être le candidat des socialistes, je ne me sentirai pas lié par ce choix et soutiendrai le candidat qui sera en mesure d’éviter aux Français d’avoir à choisir, au second tour, entre Marine Le Pen et François Fillon. »

Ces propos avaient au moins le mérite de la clarté, même s’ils ont été jugés inapropriés avant le deuxième tour par certains responsables socialistes. Aujourd’hui, Jean-Michel Villaumé « récidive » : « Je suis un social-démocrate ou un réformiste. Alors, pour moi, en ce moment, c’est douloureux. Je suis un député légitimiste. J’ai soutenu le pacte de responsabilité et la loi travail. Faut tout jeter aujourd’hui ? Je ne peux pas soutenir le revenu universel moi qui défend les valeurs du travail et du courage. » Et il ajoute que :

« Je serai demain à Paris avec les 30 députés du Pôle Réformateur et nous publierons une tribune sur notre position. D’ici quelques semaines, j’étudierai une autre offre politique, celle d’Emmanuel Macron. »

Pas la première scission

Entre volonté de rassemblement, questionnement et départ quasi annoncé, les positions des socialistes sont très variables.

Grandes questions : qui va rester au PS ? Qui va en partir ? Le PS va-t-il exploser ?

Habituellement, c’est l’aile gauche qui quitte le navire. Sans remonter au Congrès de Tours de 1920, deux exemples récents : Jean-Pierre Chevénement qui part du PS en 1993 pour fonder le MDC (Mouvement Des Citoyens) et Jean-Luc Mélenchon qui s’en va du PS pour créer le Front De Gauche en 2008.

Jean-Pierre Chevénement, s’il représente une référence à gauche, n’a réussi qu’un petit 5 % à la présidentielle de 2002.

Dix ans plus tard, Jean-Luc Mélenchon, lui, a totalisé 11 % des voix à la présidentielle. Il est encore en course pour le 23 avril de cette année. Mais c’est lui, en fait, qui est certainement le plus gêné par la victoire de Benoît Hamon : il commence à y avoir beaucoup de candidats à la gauche du Parti Socialiste.


Martial Bourquin: « on doit tous être unis derrière Benoît Hamon »

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