Emplois fictifs, Plan B : les élus des Républicains sont bien gênés pour réagir chez nous. La plupart d’entre eux reconnaissent leur désarroi, la colère des sympathisants et tentent de faire bloc.
Le clan François Fillon regroupe de nombreux élus en Franche-Comté. Seul Bruno Le Maire avait recueilli davantage de soutiens lors de la primaire de la droite et du centre.
Parmi les parlementaires, l’ont soutenu : Annie Genevard, député-maire de Morteau, Marcel Bonnot, député du Doubs, Jean-Marie Sermier, député-maire de Dole, Gilbert Barbier, sénateur du Jura et Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort.
Damien Meslot, député-maire de Belfort, lui, a soutenu Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, il est très prudent. Joint par téléphone, il dit ne pas vouloir en « rajouter ». Pour lui, il est urgent… d’attendre. L’enquête est en cours. Elle devrait dire, très vite, si les soupçons d’emplois fictifs sont fondés ou pas. Il est vrai que les propos de ce Sarkozyste convaincu pourraient être mal interprétés. Il avait déclaré que, après la primaire, le candidat François Fillon devait davantage faire rêver et que son programme était « une purge ».
Annie Genevard est, elle, une proche de François Fillon. Elle est étroitement associée à la campagne présidentielle. Jointe par téléphone, elle dit être consciente de « l’émoi de la population, suscité par le matraquage médiatique ». Elle parle également de « lynchage médiatique » et elle demande « d’attendre, attendre que les résultats de l’enquête soient connus. » Elle dit suivre les consignes données par François Fillon lui-même : « continuer la campagne, aller sur le terrain, au contact des électeurs. » Y a –t-il un plan B au cas où ? « La décision appartient à François Fillon. Il a déclaré que, mis en examen, il abandonnera. Pour le, moment, il a la légitimité donnée par les 3 millions d’électeurs de la primaire. »
Elle insiste également sur ce que vit actuellement Pénélope Fillon, « une femme discrète, réservée ».
Demain matin, le comité départemental des Républicains se tiendra à Gonsans. Il devait initialement parler de l’organisation de la campagne présidentielle de François Fillon…
Annie Genevard rappelle ce que le comité politique des Républicains, dont elle fait partie, a déclaré :
« Les membres du comité politique, réunis ce jour, sous l’autorité du Président Gérard Larcher et de Bernard Accoyer, Secrétaire Général des Républicains, ont réaffirmé à l’unanimité leur soutien plein et entier à François Fillon et lui expriment leur solidarité face à la violence du déchaînement médiatique dont il est victime.
Le comité politique tient à rappeler l’immense succès populaire que fut la primaire de la droite et du centre. Cette primaire a fait de François Fillon notre candidat, le seul capable de battre la gauche et l’extrême-droite.
La droite et le centre sont unis et solides. L’heure est au rassemblement et à la mobilisation pour faire gagner le candidat qui porte le seul projet de redressement du pays.
Le comité politique demande aux élus, cadres et militants du mouvement d’amplifier la campagne et de multiplier les rencontres avec les Français.
Chacun aura bien compris que nos adversaires veulent faire oublier leur bilan calamiteux en tentant de confisquer la campagne et priver les Français du débat d’idées.
Les Français ne doivent pas se faire voler l’élection présidentielle.
Pour rappel, les membres du Comité politique sont : Gérard LARCHER, Bernard ACCOYER, Christian JACOB, Bruno RETAILLEAU, Laurent WAUQUIEZ, Isabelle LE CALLENNEC, Virginie CALMELS, François BAROIN, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Thierry SOLERE, Jean-Frédéric POISSON, Jean-François COPE, Annie GENEVARD et Gérald DARMANIN.«
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