Il a pris sa décision avant la présentation du programme d’Emmanuel Macron ce jeudi, et avant l’annonce de la mise en examen prochaine de François Fillon. C’est en fin de semaine dernière que Christophe Bois, adjoint au maire de Lons-le-Saunier et conseiller départemental du Jura, a décidé de parrainer Emmanuel Macron pour la présidentielle. « On peut être de la droite et du centre et soutenir Macron », assure cet élu du parti Les Républicains, qui fut porte-parole départemental d’Alain Juppé pendant la primaire.
« Qui est le plus proche d’Alain Juppé en termes de programme? » s’interroge à haute voix Christophe Bois, qui prend l’exemple du nombre de suppressions de postes de fonctionnaires: le maire de Bordeaux en promettait 200.000, François Fillon 500.000, Emmanuel Macron 120.000.
« Je ne me voyais pas défendre son programme radical »
« Je ne fais pas de politique alimentaire, je fais de la politique de conviction, explique ce chef d’établissement scolaire, passé par l’UDF. Quand on est élu on prend ses responsabilités, tant pis si ça ne plaît pas ».
Christophe Bois aurait aimé que François Fillon arrondisse les angles après la primaire. Le juppéiste est déçu: « Il s’est enferré dans un corner idéologique, presque confessionnel. Je ne me voyais pas défendre un programme radical comme le sien ».
« Frondeur avant l’heure »
A l’en croire, il a même accueilli avec soulagement la désignation de son collègue de l’équipe municipale lédonienne, Cyrille Brero, pour l’investiture LR dans la 1re circonscription du Jura: « J’avais le sentiment d’être un frondeur avant l’heure », souffle celui qui était aussi candidat à la candidature pour l’Assemblée nationale.
Son projet, il l’a mûri, de son adhésion au mouvement En Marche pour participer au meeting d’Emmanuel Macron début février à Lyon jusqu’au parrainage de l’ancien ministre de l’Economie pour la présidentielle.
Avec Christophe Perny, « c’est compliqué »
Après cette présidentielle, il y aura des élections législatives. Sera-t-il candidat? « Ce n’est pas forcément d’actualité, indique-t-il. Je suis quand même marqué, je ne suis pas sûr d’être le meilleur. Je ne pense pas candidater, ma démarche pourrait être mal interprétée ».
Dans le mouvement En Marche, il retrouvera un certain Christophe Perny, ancien président PS du conseil général, avec il reconnaît que « c’est compliqué ».
Mais, assure-t-il, « au delà des personnes, il faut se poser une question de fond: au soir du 7 mai, qu’est-ce qu’il faut pour la France? ». Lui a semble-t-il trouver sa réponse.
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