Jacqueline Ferrari lance un pavé dans la mare du conseil régional : l’élue écolo du Jura quitte le groupe majoritaire PS-PRG-UDE. Elle fragilise la majorité de Marie-Guite Dufay. Et elle créée un groupe « Emmanuel Macron »…
Son coup de gueule, ses raisons et ses perspectives…
L’automne dernier, Jacqueline Ferrari avait déjà grincé des dents : elle estimait ne pas être suffisamment intégrée au groupe, pas assez sollicitée, ne pas recevoir les documents pour travailler. Elle se plaignait d’être « oubliée » dans des représentations de la région. Suite à son coup de gueule, elle avait reçu une pimpante « délégation à l’eau. » Une « coquille vide », maintenant selon elle… Elle faisait jusqu’à maintenant partie de l’UDE, l’Union des Ecologistes et Démocrates dont le patron est Jean-Vincent Placé.
Quelques mois plus tard, elle récidive. En plus grave.
Elle quitte le groupe majoritaire qui passe donc de 51 à 50 membres, sur 100 conseillers régionaux. La majorité ne peut pas être plus juste.
Déjà, il y avait eu tangage lors de l’élection de la présidente. Les deux membres du PRG n’avaient pas voté pour Marie-Guite Dufay dès le premier tour. Un deuxième tour avait été nécessaire pour que la socialiste s’installe dans le fauteuil de présidente. Ce couac avait marqué les esprits et laissait présager une majorité très fragile.
Le groupe majoritaire connaît donc sa première défection officielle.
J’avais pensé que la primaire de gauche allait laisser des traces au conseil régional entre les supporters de Montebourg, Hamon et Valls… Le coup est venu d’ailleurs.
L’ironie de l’histoire : Marie-Guite Dufay semble être également conquise par Emmanuel Macron, sans qu’elle dise encore officiellement qu’elle rejoint « En Marche ». Si elle franchit le pas, elle pourrait alors se retrouver à rallier sa première « frondeuse. »
Voici ce que dit Jacqueline Ferrari, interviewée ce matin dans les locaux de France 3 Franche-Comté.
L’interview de Jacqueline Ferrari, conseillère régionale
