Les trois jours de deuil national à peine écoulés, les candidats aux élections régionales reprennent la campagne en Bourgogne Franche-Comté. Enfin presque tous. Le Parti socialiste a en effet choisi de laisser passer la semaine. La consigne est nationale. « Lundi 23 novembre, c’est le début de la campagne officielle, nous nous remettrons en marche avec un discours adapté », justifie Jean-Christophe Cambadélis, à nos confrères du Monde (lire ici).
La première tête de liste à reprendre ses réunions publiques a été la communiste Nathalie Vermorel, dès hier soir. La conseillère régionale bourguignonne sortante, à la tête d’une liste PCF-Front de Gauche-MRC, a tenu meeting à Chalon-sur-Saône. Dans son discours, elle a rappelé, dans la continuité de St-Just et du Conseil national de la résistance (CNR) que « le bonheur est une affaire publique et politique ». « Dans les terribles circonstances que nous connaissons je me suis dis que ce serait une bonne chose qu’on se parle de bonheur », a-t-elle affirmé, avant même donc la fin des trois jours de deuil national.
A gauche toujours, Europe Ecologie-Les Verts a maintenu son rendez-vous bisontin de ce mercredi soir. Cécile Prudhomme, la tête de liste régionale, sera comme prévu entourée de Dominique Voynet, ancienne patronne des Verts et ancienne députée du Jura, et d’Eric Alauzet, député EELV du Doubs. Mais le meeting sera transformé en « soirée d’échanges et de débats », comme elle s’en explique dans une lettre aux Bourguignons et aux Francs-Comtois. Le concert prévu est maintenu.
Notre meeting ne sera pas un meeting mais une rencontre avec les habitants : ce soir à 20h au Kursaal à #Besançon #TousUnis
— Cécile Prudhomme (@ceciprudhomme) 18 Novembre 2015
Extrait de la lettre de Cécile Prudhomme aux habitants de Bourgogne Franche-Comté
A droite, le candidat de l’alliance LR-UDI François Sauvadet reprend le chemin de la campagne ce jeudi, avec un déplacement consacré au transport fluvial dans l’Yonne. « Résister au terrorisme, c’est aussi continuer de faire vivre le débat démocratique dans notre pays. Un débat qui se doit d’être responsable, mesuré, respectueux, mais qui doit se poursuivre », écrit le député UDI de Côte d’Or dans un communiqué. Le favori des sondages, qui n’a toujours pas présenté son programme (c’était prévu samedi dernier…), devrait finalement le faire mardi de la semaine prochaine, douze jours seulement avant le premier tour.
Sophie Montel, tête de liste du Front national, a également repris sa campagne. La députée européenne FN a rencontré ce mercredi à 17 h les représentants de la Fédération française du bâtiment.
.@Sophie_Montel est l’invitée des représentants @FFBatiment de Bourgogne Franche-Comté #regBFC pic.twitter.com/ultNnv2xnu — Julien Acard (@julienacard) 18 Novembre 2015
A droite, Debout la France propose également une conférence ce mercredi soir à Dijon. Maxime Thiébaut sera accompagné du vice-président de DLF Dominique Jamet pour une soirée autour de « La France en état d’urgence ». C’est « une nécessité après le deuil national de faire vivre notre démocratie, de ne pas céder », explique le candidat.
Et le PS dans tout ça?
L’équipe de Marie-Guite Dufay va respecter le mot d’ordre de Solférino: attendre le début de la campagne officielle, lundi 23 novembre, pour recommencer à démarcher les électeurs. « Je ne me vois pas distribuer un tract, aller sur un marché : pour dire quoi ? Et comment on va être reçu ? », s’interroge Laurent Grandguillaume, député PS de la Côte d’Or, dans l’Opinion.
MAJ: dans un communiqué ce mercredi soir, l’équipe de Christophe Grudler (MoDem) indique que les réunions publiques ne reprendront que la semaine prochaine. Le conseiller départemental de Belfort fait par ailleurs plusieurs propositions suite aux attentats, notamment la construction d’un mémorial pour les victimes, des formations aux premiers soins et aux gestes de secours pour les agents de la Région et les lycéens, ou encore l’organisation d’une centaine de concerts « pour résister ».
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