Ramazan François Kaymak a écrit aux Vésuliens pour expliquer les raisons de sa candidature (DR)
C’est reparti pour un tour. A 32 ans, Ramazan François Kaymak sera à nouveau le candidat socialiste à la mairie de Vesoul. En 2008, il n’avait rassemblé que 18,3% des suffrages, loin derrière Alain Joyandet, réélu au premier tour avec 60% des voix. Le socialiste avait même été devancé par la liste du communiste Frédéric Bernabé (21,7%). Cette fois, cet inspecteur du Trésor entend bien rassembler largement. Il discute avec les autres formations de gauche, mais aussi avec le MoDem de François Bayrou. Persuadé que « Vesoul est une ville modérée », il mise sur la mobilisation des électeurs pour faire basculer la ville-préfecture de Haute-Saône, ancrée à droite depuis l’élection d’Alain Joyandet en 1995. Interview.
Pourquoi avoir décidé de vous représenter?
« C’est un beau challenge. J’ai des choses à dire. Je veux montrer aux Vésuliens quelles sont les conséquences de la gestion municipale d’Alain Joyandet et Alain Chrétien. J’expliquerai comment la droite a dépecé la ville. On est en perte démographique, il y a 25 classes en moins, et en perte de vitesse économique. »
Un challenge seulement?
« Personne ne croit à l’alternance. Tout le monde considère que Vesoul est un fief de la droite. Mais il faut se rendre compte que c’est une ville modérée quand l’électorat de gauche se mobilise. Mon challenge, c’est par rapport à l’abstention. C’est indéniable. Aujourd’hui, la puissance du vote est remise en cause. Mon challenge, c’est ma capacité à motiver les gens pour aller voter. Mais j’ai bien l’intention de remporter la mairie. »
La tête de liste du Parti socialiste va-t-elle se borner à critiquer le bilan du maire UMP sortant?
« D’abord, j’ai vocation à mener une liste de rassemblement. Ensuite, mon objectif est de poser un diagnostic. Je vais poser les chiffres sur le papier, de manière froide. A partir de janvier, j’expliquerai qu’une autre voie est possible, que mes priorités sont tout autres: assainir les finances, moderniser nos équipements, sportifs et culturels, et nos écoles. »
Une liste de rassemblement, ça comprend qui?
« Je négocie avec toutes les autres formations de gauche, et avec le MoDem. J’ai aussi l’intention de demander l’investiture au Front de Gauche et au Parti communiste. Ça va plutôt dans le bon sens. »
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