Les deux députés de Haute-Saône: Jean-Michel Villaumé (PS) et Alain Chrétien (UMP)
Entre les deux députés de Haute-Saône, ça ferraille dur autour du chemin de fer. D’un côté, l’UMP Alain Chrétien, député-maire de Vesoul, qui fait feu de tout bois depuis la publication du rapport Duron sur les infrastructures de transports. A propos d’un très probable report au-delà de 2030 de l’autoroute Langres-Vesoul, il accusait jeudi la majorité socialiste d’un « autisme effarant ». Ce matin dans l’Est Républicain, il en remet une couche à propos de la ligne 4, la liaison ferroviaire entre Paris et Belfort. « Le rapport rendu public jeudi ne mentionne même pas la ligne Paris-Bâle pourtant classée ligne d’équilibre du territoire » Et le successeur d’Alain Joyandet de dénoncer le bilan « affligeant » des parlementaires PS. « Démagogie » lui répond Jean-Michel Villaumé, le député-maire d’Héricourt.
Le parlementaire socialiste invite son collègue UMP à « agir dans sa circonscription pour défendre les services publics après 5 années marqués par un désengagement sans précédent de l’Etat« et rappelle que « le précédent ministre des transports a laissé une ardoise de plus de 245 milliards d’euros en oubliant très largement la Haute-Saône dans ses projets! »
245 milliards d’euros, c’est le coût des quelque 70 projets d’infrastructures de transports (lignes à grande vitesse, autoroutes…) parmi lesquels la commission Mobilité 21 a dû faire des choix (lire son rapport). Le gouvernement tranchera le 9 juillet prochain. En Franche-Comté, la commission présidée par le député socialiste Philippe Duron préconise de reporter au-delà de 2030 la deuxième phase de la branche Est de la Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône et l’A319 entre Langres et Vesoul.
Aucune mention de la fameuse ligne 4 dans ce rapport donc, ce qui fait dire à Alain Chrétien que « le pouvoir socialiste oublie la Paris-Bâle. » « M. Krattinger, Villaumé et Michel disposent désormais d’un TGV à leurs portes. Alors pourquoi se préoccuper d’une gare à Vesoul? » interroge le député-maire de Vesoul.
Le gouvernement a débloqué au début de l’année 400 millions d’euros pour les trains d’équilibre du territoire comme ceux de la ligne 4.
Un comité de pilotage de la ligne le 23 juillet prochain.
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