Jacques Pélissard, Alain Chrétien à droite; Jean-Louis Fousseret, Etienne Butzbach à gauche; pour la première fois réunis sur un plateau (©f3fc)
Pendant plus d’une heure samedi, les maires des quatre villes-préfectures de Franche-Comté ont débattu dans La Voix est libre. A l’occasion de cette émission spéciale, les socialistes Jean-Louis Fousseret (Besançon) et Etienne Butzbach (Belfort) ont confronté leurs points de vue aux élus UMP Jacques Pélissard (Lons-le-Saunier) et Alain Chrétien (Vesoul).
Voici quelques phrases clés d’un débat que vous pouvez aussi revoir en intégralité.
Verbatim
Jean-Louis Fousseret
- Sur la fiscalité:
« J’avais pris l’engagement en 2008 de maintenir l’augmentation des taxes communales au niveau de l’inflation. Ces 6 dernièrses années, l’inflation c’est 1,8% par an, moi j’ai maintenu à 0,8. »
« Il n’y a pas une gauche qui serait dépensière et une droite qui serait économe. Comme maire de Besançon, chaque année je baisse les frais de fonctionnement parce que c’est nécessaire et qu’il faut faire des économies ».
- Sur l’économie:
« La gauche en général, le maire de Besançon en particulier, nous ne sommes pas des ennemis de l’entreprise, au contraire, nous avons besoin d’elle pour créer des emplois »
« Il faut donner confiance aux industriels pour qu’ils investissent »
- Sur la sécurité et l’immigration:
« Il faut prendre ce problème à bras le corps. Je n’ai pas de tabou, aucun complexe par rapport à cela »
« Le rôle d’un maire c’est de faire en sorte que dans sa ville on puisse vivre calmement et sereinement »
« Pas d’angélisme, pas de laxisme »
- Sur le Front national:
« Le FN ne propose pas de vraies solutions aux problèmes de notre société »
- Sur le cumul des mandats:
« C’est une erreur de ne pas avoir appliqué le non cumul des mandats dès 2014 »
« J’ai largement de quoi faire pour m’occuper sur une capitale régionale »
Jacques Pélissard
- Sur la fiscalité:
« On peut faire des réformes de fond qui permettent d’avoir une meilleure efficacité de la dépense publique »
« Dans ma ville, depuis que je suis maire, j’ai toujours baissé les impôts locaux, à cinq reprises »
- Sur l’économie:
« Nous sommes tous les élus des entreprises. Si l’Etat est aux côtés des entreprises, tant mieux, mais encore faut-il que les paroles coïncident avec les actes »
« Je suis partisan d’une action forte sur l’industrie »
- Sur la sécurité et l’immigration:
« Dans ma ville, depuis 3 ans et demi, j’ai mis en place un nombre important de caméras de vidéosurveillance qui ont fait chuté la délinquance »
« La moyenne de jugement pour un demandeur d’asile c’est 20 mois. Pendant 20 mois, l’Etat le loge. L’état supporte le coût de sa présence »
- Sur le Front national:
« Il faut rétablir la crédibilité de la parole politique »
- Sur le cumul des mandats:
« Le cumul permet d’avoir des parlementaires qui ne sont pas en apesanteur, en lévitation parisienne »
« On a une équipe, ce n’est pas le travail d’un homme seul »
Etienne Butzbach
- Sur la fiscalité:
« On est face à une impasse fiscale »
« Je n’ai pas touché aux taux depuis que je suis maire »
- Sur l’économie:
« Nous sommes là pour accompagner les entreprises »
« 4500 chômeurs à Belfort, c’est une préoccupation de tous les jours »
« L’industrie automobile est pour moi encore un joyau »
« Je sens un frémissement. Quelque chose est en train de bouger »
- Sur la sécurité et l’immigration:
« La question de l’insécurité, c’est la 1re préoccupation des maires que nous sommes »
« Nous on a des chiffres stables. Donc c’est plutôt le sentiment d’insécurité qui progresse que les phénomènes patents »
« L’Europe est devenue une passoire. Il ne faut pas être angélique. Il faut être juste et ferme en matière de sécurité »
« L’Europe du marché ne se préoccupe pas du développement des pays qui la composent »
- Sur le Front national:
« Si nous ne redonnons spas à la politique ses lettres de noblesse, cad sa capacité à faire bouger les choses, cette punition sera importante »
- Sur le cumul des mandats:
« Je suis de ceux qui pensaient que l’articulation d’un mandat local et d’un mandat national n’était pas absurde. Maintenant les Français veulent retrouver confiance en la politique, cela passe par le fait que nous soyons exemplaires »
Alain Chrétien
- Sur la fiscalité:
« François Hollande avait proposé une révolution fiscale, aujourd’hui on assiste à une révolte des contribuables »
« Quand on augmente les impôts, il faut aussi baisser les dépenses »
« En 15 ans, avec Alain Joyandet, les frais de fonctionnement n’ont pas augmenté »
- Sur l’économie:
« La croissance, elle reviendra par les entreprises, or depuis 18 mois, on les étouffe »
« Le vrai problème en France ce n’est pas la qualité, les technologies, c’est le coût du travail »
- Sur la sécurité et l’immigration:
« Quand vous avez chopé un délinquant, si 15 jours plus tard, il est relâché sans aucune sanction, comment voulez vous que cela n’incite pas à la récidive? »
- Sur le Front national:
« C’est le signe d’une exaspération. Ils ont raison. C’est à nous de leur montrer qu’on a compris les questions qu’ils se posent et d’apporter les réponses adéquates »
- Sur le cumul des mandats:
« Je pense que la limitation du cumul à deux mandats, un local à un national, permet de garder les pieds sur le terrain »
« Toutes les décisions se prennent à Paris. Si vous n’avez pas un poids à Paris, vous êtes moins bien lotis que ceux qui sont parlementaires »
Pour revoir l’intégralité du débat:
Partie 1: fiscalité, économie, sécurité, immigration…
Partie 2: montée du Front national, cumul des mandats…
