La vice-présidente sortante du Parlement européen Sylvie Guillaume a fait étape en Franche-Comté avant un meeting ce vendredi soir à Dijon, avec François Rebsamen. A Besançon, la numéro 2 sur la liste de Raphaël Glucksmann a retrouvé la conseillère municipale Myriam El Yassa, en position non éligible, et une poignée de militants. Une campagne difficile, presque dans l’indifférence générale, pour le parti d’Olivier Faure, toujours pas remis du traumatisme électoral de 2017.
Les sourires sont là, et pourtant l’ambiance n’y est pas vraiment… Dans cette campagne européenne où le PS a longtemps tergiversé avant de se ranger derrière l’essayiste Raphaël Glucksmann et son mouvement Place publique, les socialistes ont des difficultés à trouver leur voix…
Après le score désastreux de la présidentielle et le départ de nombreux cadres vers La République en Marche, la reconstruction demande du temps.
A Besançon, Sylvie Guillaume a été accueillie à son arrivée à la gare par l’adjoint d’une commune périphérique, puis aux Jardins de Cocagne par Abdel Ghezali, le premier fédéral du Doubs et adjoint aux sports, et Patrick Ayache, vice-président de la Région, adhérent de Place publique. C’est tout.
Une maigre délégation, donc, pour vanter l’implication de l’Europe dans ce beau projet des Jardins de Cocagne, une structure d’insertion spécialisée dans le maraîchage bio. Le fonds social européen participe à hauteur de 10% environ du budget.
Les municipales dans toutes les têtes
Manque d’appétence des électeurs pour le scrutin du 26 mai, difficulté de positionnement du PS, faible notoriété des candidats… les difficultés du PS se mesurent également à sa capacité de mobilisation. Une vingtaine de militants et d’élus locaux, au plus, à l’heure du déjeuner, pour écouter la seule vice-présidente française du Parlement européen. Dans leurs conversations, l’Europe un peu, et les prochaines municipales beaucoup. En début de semaine, à Belfort, l’UDI de Jean-Christophe Lagarde avait réuni deux fois plus de personnes.
Du coup, ce sont les absents que l’on remarque surtout: la présidente de région, Marie-Guite Dufay, ou le seul parlementaire PS de Franche-Comté, Martial Bourquin, sénateur du Doubs… « C’est un vrai problème », reconnaît d’ailleurs un militant, qui, lui, a fait le déplacement. Mais dans un parti qui depuis longtemps a pris l’habitude de ne pas soutenir ses candidats investis, est-ce vraiment une surprise ?
Reportage de Jérémy Chevreuil et Denis Colle
A lire aussi:
Quels candidats de Bourgogne-Franche-Comté peuvent-être élus députés européens ?
A Bruxelles, l’opération séduction de l’Europe auprès des élus de Bourgogne-Franche-Comté
Le socialiste Nicolas Bodin (lui aussi) candidat à la mairie de Besançon