Président et tête de liste de l’UDI pour les élections européennes du 26 mai, Jean-Christophe Lagarde était dans le Nord-Franche-Comté en début de semaine. L’occasion pour le leader du centre-droit de se positionner comme une alternative à Emmanuel Macron dans le camp des pro-européens. Une ligne de crête pas forcément aisée à suivre…
Il dispose de solides relais en Franche-Comté: le député du Territoire de Belfort Michel Zumkeller (lui aussi candidat, en position non éligible), le sénateur du Doubs Jean-François Longeot, et une ribambelle d’élus locaux, notamment dans les différents conseils départementaux.
Jean-Christophe Lagarde et l’UDI ont longtemps été les alliés de la droite. Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, les députés UDI siègent dans un groupe d’opposition certes, mais qui se veut constructif. L’espace politique est restreint, d’autant plus que le gouvernement est dirigé par le juppéiste Edouard Philippe, proche idéologiquement du centre-droit.
Et comme en France, tout le monde semble considérer que rien n’est plus payant électoralement que de taper sur Bruxelles, le candidat du centre-droit, d’inspiration libérale, en vient à dénoncer les « dérives ultra-libérales » de l’Europe et à critiquer Margrethe Verstager, la commissaire européenne à la concurrence, qui a mis son veto à la fusion Alstom-Siemens au nom de la libre concurrence et la protection des consommateurs, le nouveau groupe se retrouvant en situation de quasi-monopole dans certains pays de l’Union.
« Elle est trop libérale pour moi », argue Jean-Christophe Lagarde. Margrethe Verstager est pourtant la candidate de son parti à l’échelle européenne, l’ALDE, à la présidence de la future commission…
A Sochaux et Belfort, Jean-Christophe Lagarde a donc milité pour une « Europe qui protège » face aux « menaces extérieures », la Chine et les Etats-Unis notamment. Revendiquant l’héritage de Simone Veil, Valéry Giscard d’Estaing et Jean-Louis Borloo, la tête de liste UDI défend le principe d’une concurrence interne loyale au sein de l’UE, sur les travailleurs détachés, la fiscalité des entreprises et la protection sociale des salariés.
En plus de Michel Zumkeller, Jean-Christophe Lagarde compte sur sa liste deux autres élus comtois: le vice-président du Pays de Montbéliard Didier Klein et la conseillère régionale de Besançon Catherine Comte-Deleuze.
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