« Rien n’est jamais acquis, il y a deux mois de campagne, mais normalement c’est une place éligible ». Joint par téléphone « dans l’antichambre de la conférence de presse », à quelques minutes de l’officialisation des 30 premiers noms de la liste de la majorité présidentielle menée par Nathalie Loiseau, Christophe Grudler ne cache ni sa joie, ni son émotion. Dans le cadre de l’accord entre la République en Marche et le parti de François Bayrou, le conseiller départemental du Territoire de Belfort figure en 20e position sur la liste macroniste.
« Il faut faire 19,5%, j’ai calculé ». Christophe Grudler en est conscient: il a de réelles chances de siéger bientôt au Parlement européen. Dans le dernier sondage Ipsos, LREM est créditée de 23,5% des intentions de vote.
Âgé de 53 ans, le journaliste et historien est élu départemental du Territoire de Belfort depuis 1998.
D’abord membre du RPR, il en est exclu en 2003. Il rejoint ensuite le MoDem de François Bayrou, dont il portera les couleurs aux législatives de 2007, sans succès. Christophe Grudler sera également battu aux municipales de 2008 et 2014, aux régionales de 2015, ainsi qu’aux législatives de 2017, malgré le soutien de La République en marche.
Défendre l’industrie européenne
« Je suis très sensible au fait que François Bayrou m’a lui-même prévenu. C’est une preuve de confiance qui me touche », souffle Christophe Grudler au téléphone. Il rappelle que le patron du MoDem le suit depuis plus de dix ans, « et ça n’a pas toujours été facile ».
L’élu de Belfort, qui abrite les usines Alstom et General Electric, entend défendre « une politique industrielle européenne, qui ne se contente pas d’ouvrir les vannes, défend nos emplois et permet à notre patrimoine industriel de prospérer ».
La liste de la majorité présidentielle aura un autre candidat régional en position éligible: il s’agit de Jérémy Decerle, le président des Jeunes Agriculteurs, originaire de Saône-et-Loire. Le Bourguignon est 4e sur la liste.
A lire aussi:
Visite d’Albert de Monaco : Christophe Grudler est très, très heureux de l’accueillir !
Damien Meslot: « Christophe Grudler ? Ce serait un casus belli »