Dans le Pays de Montbéliard, deux élus socialistes ont été investis par La République en Marche, le parti d’Emmanuel Macron: Denis Sommer, conseiller régional et maire de Grand-Charmont, sur la 3e circonscription du Doubs, et Frédéric Barbier, député sortant, sur la 4e. Une initiative qui déplaît fortement à Martial Bourquin, le 3e ténor socialiste de la place. Pour le sénateur et maire d’Audincourt, « adhérer à En marche est une erreur profonde qui risque de désorienter bon nombre d’électeurs qui voient certains de leurs élus passer d’une formation à une autre, et dans la 3ème circonscription se situer en concurrence avec une jeune femme socialiste qui est elle une authentique expression du renouvellement. »
Martial Bourquin fait référence ici à Sidonie Marchal, investie par le PS et pour qui se sera la première campagne. Denis Sommer se présentera donc contre elle.
Ils devront « choisir leur camp »
D’après Martial Bourquin, « personne n’a été prévenu de ces demandes d’investiture malgré les nombreuses réunions qui se sont tenues. Il y a pour le moins de l’indélicatesse dans ces façons de procéder ».
Et le parlementaire de prévenir ses camarades: « D. Sommer et F. Barbier devront choisir, à très court terme, leur camp puisque ni En Marche, ni le Parti Socialiste n’acceptent la double appartenance ».
Lui assure qu’il s’opposera, avec ses collègues socialistes, « à la réforme du code du travail par ordonnances (…) aux nouvelles baisses massives de dotations qui sont prévues pour les collectivités dans le programme d’E. Macron (…) aux hausses de la CSG et de la TVA, la fin de l’impôt sur la fortune. »
« Pour ma part, je préfère rénover le Parti socialiste »
« Certains nous disent, dont l’ancien Premier Ministre, qu’il ne serait plus à la mode d’être de gauche et ils répètent à corps et à cris que le PS est mort comme pour s’en persuader. Je pense que dans les mois qui viennent, nos concitoyens risquent de s’apercevoir que la gauche et le PS et les dizaines de milliers de militants qui le composent sont nécessaires pour défendre notre modèle social, une société plus juste, plus solidaire », ajoute Martial Bourquin.
« Pour ma part, je préfère rénover le Parti socialiste, le doter d’un projet conforme à notre temps et qui prenne en compte la crise écologique qui sévit et qui met en danger notre planète et les générations futures. L’économique, la justice sociale, l’écologie et une démocratie rénovée doivent être les socles de la refondation urgente du Parti socialiste », conclut-il.
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