La guerre des Alain fait rage en Haute-Saône, avec une nouvelle bataille rangée concernant cette fois l’investiture du parti Les Républicains pour les législatives dans la première circonscription de Haute-Saône. Alain Chrétien, député sortant et maire de Vesoul, touché par la loi sur le non-cumul, ne se représente pas. Il souhaitait que Marie Breton, son actuelle suppléante, le remplace au Palais Bourbon. Pas du goût d’Alain Joyandet, qui a poussé la candidature de son attaché parlementaire Dimitri Doussot. Et c’est le jeune maire de Vauconcourt et référent départemental de François Fillon qui vient de recevoir l’investiture officielle du parti. Marie Breton et Alain Chrétien (cette fois comme candidat suppléant) annoncent qu’ils seront néanmoins candidats !
La circonscription est souvent considérée comme imperdable par la droite. L’ouest de la Haute-Saône a envoyé tour à tour au Palais Bourbon Pierre Chantelat, Christian Bergelin, Alain Joyandet et Alain Chrétien.
Imperdable, peut-être, mais ce sera beaucoup plus compliqué en cas de dissidence…
« Je n’ose imaginer que mon soutien à Bruno Le Maire soit à l’origine de cette sanction », lance dans un communiqué, faussement naïf, Alain Chrétien. Il avait quitté l’équipe de campagne de François Fillon quand ce dernier a annoncé sa mise en examen. Alain Joyandet, pro-Sarkozy, joue au contraire le jeu de l’union derrière le candidat investi par la primaire.
« Cette décision de retrait n’est par ailleurs motivée par aucun élément précis et objectif et s’apparente à une sanction », se désole l’actuel député, qui fait remarquer qu’avec ce choix, la commission d’investiture préfère un homme à une femme. Le vote a d’ailleurs été très serré, 7 voix contre 5…
A droite aussi, cette campagne présidentielle risque de laisser des traces. Peut-être même des marques indélébiles.
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