Un nouveau candidat se déclare aujourd’hui pour la législative de juin : le MoDem Laurent Croizier, conseiller municipal d’opposition et conseiller communautaire du Grand Besançon. C’est la socialiste Barbara Romagnan qui détient cette circonscription et qui se représente. A droite, Françoise Branget a obtenu l’investiture des Républicains. Il se murmure qu’Annick Jacquemet et Pascal Routhier seraient également tentés par cette circonscription.
C’est par une lettre ouverte aux habitants de la circonscription que Laurent Croizier fait part de sa candidature. Etonnant, cet élu MoDem se garde bien de donner son étiquette politique. Pourtant, il est président du MoDem pour le Doubs et se lance dans la bataille avec l’étiquette du parti de François Bayrou.
Joint par téléphone, il se justifie : » C’est pour créer un effet de surprise, je vois que c’est réussi ! Je veux briser les codes. L’étiquette, c’est juste l’emballage. Je veux que les électeurs ouvrent le carton… » Et bien, justement, dans le carton, il y a quoi, au juste ? » Du libéralisme-humanisme. » Mais encore ? » Je veux apporter quelque chose de différent. Je veux apporter du renouvellement, face aux noms qui circulent, comme Mr Routhier, Mmes Branget, Jacquemet ou même Romagnan. »
Barbara Romagnan a été élue par les militants socialistes pour défendre son siège à l’Assemblée nationale. Françoise Branget, ancienne députée sur cette circonscription, a reçu l’investiture des Républicains pour tenter de reconquérir son fauteuil perdu en 2012. Annick Jacquemet, vice-présidente du département et 1ère adjointe à Saint-Vit, et Pascal Routhier, maire de Saint-Vit ont fait part de leur envie de se présenter. Donneront-ils suite ?
Ah, dernier détail : ne demandez pas à Laurent Croizier si François Bayrou « va y aller », autrement s’il sera candidat à la présidentielle. Il dit qu’il ne sait pas. Et, même, que François Bayrou, lui-même, ne le sait peut-être pas encore non plus…
Voici la lettre envoyée par Laurent Croizier :
« Mon engagement permanent à vos côtés, ma connaissance des dossiers, la transparence avec lesquels j’informe et je rends compte de mon action pour défendre les intérêts des Bisontins et des Grands Bisontins sont ma marque de fabrique.
J’ai grandi en milieu rural à Roulans, pour ensuite emménager dès l’adolescence à Besançon (Saint-Ferjeux, Montrapon, Saint-Claude) ; J’ai travaillé huit ans dans le quartier de Planoise. Depuis, mon métier me fait parcourir ville et villages, rencontrer l’ensemble des habitants de la circonscription, des quartiers urbains de Besançon jusqu’au secteur rural, de Miserey jusqu’à Saint-Vit.
Je suis fier d’appartenir à cette génération qui ne se résoudra jamais à rester spectatrice du triste spectacle que nous offre la vie politique. Et c’est avec cette force et cette volonté que je souhaite porter la voix des citoyens et influer sur le débat national.
Aujourd’hui, nous assistons, impuissants, à la faillite d’une génération d’élus aux logiciels et aux pratiques dépassés, davantage préoccupés par la conquête du pouvoir que par notre quotidien.
Trente-cinq ans d’idéologies, de renoncements et de manque de courage ont fait ce que la France est aujourd’hui : un pays qui ne protège plus ses citoyens, qui produit du chômage, des inégalités et une dette qu’il transfère aux jeunes générations.
Je veux remettre la politique et les politiciens à la place qui devrait être la leur, aux côtés de ceux qui agissent, ceux qui entreprennent, ceux qui façonnent nos villes et nos campagnes.
Je veux incarner cette génération d’élus, rassembleurs, connectés avec son temps qui comprend et saisit les enjeux qui feront la France demain, qui perçoit l’innovation, les mutations économiques, technologiques et écologiques comme des opportunités.
Je crois en une société qui valorise l’esprit d’initiative, le travail tout en étant solidaire avec les plus fragiles ; une société ouverte qui, parce qu’elle a confiance en elle, est intransigeante sur ses valeurs, transmet son héritage, sa langue et son histoire.
Ayons conscience que nous avons le pouvoir redonner de l’ambition à notre pays et de l’espoir à notre jeunesse.
Pour construire demain et après-demain, tout doit partir de Nous. Les 11 et 18 juin 2017, décidons. »