Benoît Hamon, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a dévoilé mercredi son quartier général de campagne, dans la Tour Montparnasse à Paris. Sans surprise, la députée PS du Doubs Barbara Romagnan était à ses côtés, ravie que l’ancien ministre de l’Education nationale prenne position notamment pour une nouvelle réduction du temps de travail.
Alors que des chargés de communication conversent, un membre de l’équipe met un dernier tour de vis au bureau du député des Yvelines. Derrière lui, quelques livres sur Jaurès ou l’écologie, encadrés par un portrait du trompettiste américain Miles Davis et une affiche du « plus grand sportif de tous les temps », le boxeur Mohammed Ali.
« Ce lieu va être assez effervescent avec des gens plutôt près de 25 ans que de 45 », a déclaré le candidat PS, qui en a profité pour dévoiler une plateforme de dons pour financer sa campagne.
« On va avoir une campagne assez offensive de dons en ligne parce que la seule manière pour nous de faire campagne, elle est de multiplier les petits dons », a-t-il poursuivi.
Une logique de « financement citoyen », pour s’assurer une indépendance politique, et en partie inspirée par le candidat malheureux à l’investiture démocrate aux Etats-Unis Bernie Sanders, selon Bastien Recher, adjoint au maire du 11e arrondissement de Paris et également « monsieur finances » de la campagne.
« Il y a ceux qui font des dîners à Londres et qui sortent avec un chèque de 100.000 euros. Moi, si je fais des dîners à Londres, je risque de payer 2.000 euros à la fin de l’addition », a ironisé Benoït Hamon en faisant référence Emmanuel Macron, dont le quartier général se situe… trois étages au-dessus.
Une occasion aussi pour le clan Hamon, qui assure avoir recueilli les parrainages nécessaires pour la primaire, d’afficher ses soutiens, comme les députés PS Denys Robiliard ou Barbara Romagnan.
« Il aborde plein de questions que beaucoup n’abordent pas », a estimé la députée du Doubs, évoquant notamment la « question écologique, la réduction du temps de travail » et un positionnement sur la question européenne « à la fois très critique mais qui reconnaît que c’est notre horizon. »
Concédant que « l’attention des Français n’est pas encore à la campagne de gauche », Benoît Hamon a tout de même prévu d’accélérer ses déplacements. L’ancien ministre de l’Education nationale ira notamment jeudi à Marseille pour une journée consacrée à l’écologie, puis à Strasbourg pour travailler à un arc d’alliance des gauches européennes. Il a annoncé un grand meeting national aux alentours du 10 décembre.
(AFP)
Une des raisons de mon soutien à @benoithamon https://t.co/Y8ubUDCI4y
— Barbara Romagnan (@bromagnan) 17 octobre 2016
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