François Sauvadet et Sophie Montel (©f3bfc)
Pendant la campagne des élections régionales, François Sauvadet avait promis de démissionner de l’Assemblée nationale. Or, le député UDI et président du Département de Côte d’Or, battu en décembre dernier par la socialiste Marie-Guite Dufay, siège toujours au Palais Bourbon. La conseillère régionale Front national Sophie Montel estime dans un communiqué qu’il « doit donc arrêter de traîner des pieds et démissionner de son mandat de député (…) Ce serait sinon la démonstration de son mépris des électeurs à qui il aurait sciemment menti. Inimaginable ».
Comme l’explique Sophie Montel, « trois recours ont été déposés en vue d’un contrôle par le Conseil d’Etat du bon déroulé des élections régionales ».
Le Journal du Dimanche a révélé il y a quelques jours qu’au total, la plus haute juridiction administrative a reçu une trentaine de recours. « Ces procédures suspendent l’application du non-cumul des mandats, le temps que l’élection contestée soit définitivement validée, ou pas, par les hauts magistrats », précise le JDD (lire ici).
Une « filouterie » ?
« On n’oserait (…) croire que derrière l’un de ces recours se cache M. Sauvadet, parce que l’on n’oserait croire que M. Sauvadet cherche à rester député, lui qui affirmait en septembre 2015 qu’ «être député ne sert plus à rien, ironise Sophie Montel, dont la liste talonnait celle de François Sauvadet le 13 décembre dernier. Car alors, ce serait faire preuve de la part de M. Sauvadet d’une filouterie que l’on a peine à croire possible chez lui : en effet, à partir de juin 2016, il ne lui sera plus possible de démissionner de son mandat – les élections législatives partielles étant interdites à partir de cette date ».
En Normandie, un recours attire les suspicions, accusé par certains de favoriser volontairement le cumul du président Hervé Morin (lire ici).
Rappelons que Sophie Montel, en plus de son siège de conseillère régionale de Bourgogne Franche-Comté, est députée européenne FN. Elle avait annoncé entre les deux tours qu’elle n’entendait pas démissionner du Parlement de Strasbourg, même en cas de victoire aux régionales.
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