Annie Genevard ne fait plus partie du Conseil supérieur des Programmes. Chargée des questions d’éducation au sein du parti Les Républicains, la députée et maire de Morteau a démissionné du CSP, dont la mission est de refonder les programmes scolaires. Dans un entretien au Figaro, elle dénonce l’interventionnisme du cabinet de la ministre Najat Vallaud-Belkacem. « Je ne fais aucune confiance à la ministre pour nous laisser travailler dans l’indépendance », dit notamment l’ancienne professeur en lettres classiques.
« J’ai le désagréable sentiment d’une tutelle occulte et d’une indépendance de façade » écrit Annie Genevard dans sa lettre de démission adressée à la ministre de l’Education nationale.
« Au CSP d’élaborer les programmes, et à la ministre d’arbitrer. Mais pendant l’élaboration des programmes, il n’est pas souhaitable que le cabinet de la ministre intervienne en permanence », estime-t-elle dans Le Figaro.
Le 19 mai, un autre parlementaire franc-comtois des Républicains, le sénateur Jacques Grosperrin, avait démissionné du CSP, arguant que cet organisme était « le bras armé du ministère de l’Education ».
Le CSP, présidé par le géographe Michel Lussault, doit remettre début septembre sa nouvelle proposition de programmes, Najat Vallaud-Belkacem lui ayant demandé, début juillet, d’ « améliorer » sa copie sur plusieurs points. (Avec AFP)
A lire aussi:
La députée des Républicains Annie Genevard alerte sur la « révolte des maires »
Annie Genevard et Damien Meslot intègrent la direction des Républicains
Réforme du collège: la prof de lettres Annie Genevard défend le grec et le latin
Sept parlementaires de Franche-Comté disent non à la réforme du collège derrière Bruno Le Maire