Départementales: et si le Doubs n’avait pas de majorité ?

Le Doubs, à gauche depuis 2004, sera-t-il repris par la droite, dont les candidats ont réalisé le meilleur score au premier tour ? Le Parti socialiste de Claude Jeannerot, le président sortant, bénéficiera-t-il des reports de voix des électeurs du PCF et d’Europe Ecologie-Les Verts, nombreux dimanche dernier ? Le conseil général, où des élus Front national entreront probablement, aura-t-il tout simplement une majorité ? Beaucoup de questions restent en suspens avant le second tour dimanche.

Dimanche, lors du premier tour, les candidats de l’alliance UMP-UDI-MoDem sont arrivés en tête dans 11 cantons sur 19, la gauche dans 4 cantons, le Front national dans quatre cantons également.

Au vu des résultats du premier tour, le second est très ouvert… et il pourrait bien ne pas y avoir de majorité dimanche soir. Pour rappel, le Doubs compte 19 cantons, il faut donc en remporter 10 pour avoir la majorité.

• La droite semble en mesure de remporter entre 8 et 10 cantons.
• Le FN peut avoir des élus dans 1 à 5 cantons.
• La gauche est en ballottage favorable dans 4 cantons seulement… mais elle peut aussi en remporter jusqu’à 10.

Bref, ce sera serré dans beaucoup d’endroits, notamment à Besançon et dans le Pays de Montbéliard.

• Les cantons à suivre: dans la capitale comtoise, il faudra surveiller les cantons 3 (Besançon-Châtillon) et 4 (Besançon-Thise), où le ballottage n’est que très légèrement favorable à la gauche. Ce sont les deux cantons qui peuvent faire basculer le conseil général, futur conseil départemental, à droite. Dans le Pays de Montbéliard, les binômes PS-DVG sont légèrement favoris face au FN à Audincourt et Valentigney. Dans les cantons de Baume-les-Dames (triangulaire) et Bethoncourt (duel gauche-FN), cela paraît très ouvert.
• Les consignes de vote: Le PCF-Front de Gauche appelle à faire barrage au FN et à l’UMP; Europe Ecologie-Les Verts appelle à voter contre le Front national. A droite, quelques élus se sont affranchis de la ligne sarkozyste du « Ni PS, ni FN »: Christine Bouquin, chef de file de la droite départementale, Didier Klein, le président de l’UDI du Doubs, ou encore Marcel Bonnot, député UMP du Doubs qui « invite les électeurs de droite à voter pour les candidats socialistes là où ils se trouvent face à des candidats du FN, et les électeurs de gauche à voter pour les candidats de la droite là où ils se trouvent face à des candidats du FN » (à lire ici).

 

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