Le Parlement européen a imposé une nouvelle épreuve écrite au Français Pierre Moscovici, qui s’est heurté jeudi à l’hostilité d’une droite sceptique sur sa capacité à juger avec neutralité l’état des finances françaises. Pendant son audition devant les députés européens, l’ancien ministre des Finances, nommé commissaire européen aux affaires économiques, a promis qu’il ne serait ni « l’avocat, ni le procureur de la France ». Mais cela n’a pas suffi à convaincre ses opposants. Dans la soirée, la commission des affaires économiques du Parlement a demandé au député PS du Doubs de répondre « par écrit » d’ici le début de la semaine prochaine à de nouvelles questions.
Nous voulons des « éclaircissements » sur « sa crédibilité pour la mise en oeuvre du pacte de stabilité, et sur la répartition des compétences » avec les vice-présidents en charge des questions économiques, a expliqué la députée libérale française Sylvie Goulard.
La candidature de Pierre Moscovici ne serait pas forcément en danger, plusieurs spécialistes de l’Union européenne faisant état d’un accord entre les principaux partis politiques pour éviter toute contestation des candidatures des commissaires européens (lire ici). (avec AFP)
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