15 Jan

La région Franche-Comté va-t-elle disparaître et fusionner avec la Bourgogne ?

Deux logos aujourd'hui pour une seule grande région demain ?

Deux logos aujourd’hui, pour une seule grande région demain?

Les collectivités locales seront « incitées et invitées à se rapprocher. Les régions, d’abord, dont le nombre peut aussi évoluer. » Il a suffi de quelques mots du Président de la République François Hollande hier, lors de sa conférence de presse, pour relancer l’idée d’une fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté. A force de l’envisager, le regroupement des régions va-t-il enfin aboutir ? Et avec quelles conséquences pour la Franche-Comté ?

Notre région, avec une population estimée au 1er janvier 2013 à 1.177.906 personnes (source Insee), est une des plus petites de France. Seuls la Corse et le Limousin sont moins peuplés. La Bourgogne (16e/22) n’est guère plus peuplée (1.643.931 personnes), mais la réduction de la dépense publique passe peut-être par là.

La future carte des régions de France selon Les Echos (DR)

La future carte des régions de France selon Les Echos (DR)

Selon le député PS Thierry Mandon, il devrait rester à terme une « quinzaine » de régions.  « C’est sept de moins, cela fait quand même 30% de régions en moins », a précisé le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, chargé de piloter le conseil de simplification pour les entreprises au sein duquel siège… la présidente de la Région Franche-Comté, Marie-Guite Dufay.

La fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté est tout sauf une idée nouvelle, comme le rappellent nos confrères de France 3 à Dijon. Le président PS du conseil régional de Bourgogne, François Patriat, fait d’ailleurs un appel du pied à ses collègues de Franche-Comté: « que les Francs-Comtois et les Bourguignons acceptent de se parler, au lieu de se défier ».

En 2009 déjà, un rapport d’Edouard Balladur intitulé « Il est temps de décider » (à consulter sur le site des Echos), préconisait de réduire le nombre de régions « à une quinzaine ».

Plus récemment, un autre ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, en collaboration avec le président du conseil général de Haute-Saône Yves Krattinger, proposait dans le cadre d’une mission sénatoriale « de ramener de huit à dix le nombre de régions ».

Une chose est certaine: si la fusion s’opère, les Francs-Comtois feront tout pour s’assurer que ce mariage n’est pas un enterrement de première classe.

François Hollande, qui souhaite « en terminer avec les enchevêtrements, les doublons et les confusions », assure que « les élus mais aussi nos concitoyens sont prêts à ces évolutions ».

On parierait pourtant davantage sur « les incitations puissantes » de l’Etat (autrement dit, l’argent des dotations) que sur la bonne volonté des uns et des autres pour concrétiser ces regroupements maintes fois promis, et toujours repoussés.

A lire aussi: 
Fusion des régions: l’appel du pied du président de la Bourgogne à la Franche-Comté
La mission Krattinger-Raffarin propose de diviser par deux le nombre de régions
Décentralisation: Jean-Pierre Raffarin milite pour des « régions plus grandes, plus européennes »
Marie-Guite Dufay membre du conseil de la simplification pour les entreprises
Discours de François Hollande: les réactions de nos politiques