« Des plus grandes régions, donc moins de régions ». Voilà l’une des propositions de Jean-Pierre Raffarin, qui préside au Sénat la mission d’information sur l’avenir de l’organisation décentralisée de la République. L’ancien Premier ministre est en visite aujourd’hui en Haute-Saône avec une délégation de sénateurs, à l’invitation d’Yves Krattinger, le rapporteur PS de cette mission.
Jean-Pierre Raffarin nous a accordé une interview exclusive ce midi dans le journal de France 3 Franche-Comté.
Le père de l’acte II de la Décentralisation, lorsqu’il était à Matignon, milite pour « des régions plus grandes, plus européennes », qui seraient en charge « des grandes infrastructures, des grandes stratégies financières, de l’université ».
« Nous préférons des régions plus puissantes, de manière à ce qu’elles ne fassent pas le même métier que les Départements. Ainsi on évitera les doublons et on fera des économies », détaille Jean-Pierre Raffarin.
« Pas de raison de traiter la Haute-Saône comme la région parisienne »
L’ancien Premier ministre nous a également expliqué que la mission sénatoriale qu’il préside travaille sur une « réforme plus ambitieuse » que celle du gouvernement, « à l’horizon 2020 », sans pour autant critiquer l’acte III préparé par François Hollande: « Tout ce qui va dans la décentralisation pour moi va dans le bon sens ».
Jean-Pierre Raffarin entend aussi reconnaître la diversité des territoires: « Il n’y a pas de raison de traiter la Haute-Saône comme la région parisienne ».
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