Le maire de Belfort Étienne Butzbach a officialisé ce matin son départ du conseil régional. Dans un courrier adressé à la présidente de l’exécutif régional, Marie-Guite Dufay, celui qui a quitté le MRC pour rejoindre le PS cet été rappelle qu’il s’était présenté presque contraint et forcé aux dernières élections régionales. « Je vous avais d’emblée fait part de mes réticences », souligne-t-il. Étienne Butzbach souhaitait à l’époque « rester disponible » pour les élections législatives. Il s’agit désormais pour lui de ne pas rater le prochain scrutin municipal.
Au conseil régional, Étienne Butzbach était un vice-président de poids, mais un vice-président par intermittence. Son absentéisme avait été dénoncé en séance, notamment par les élus du Front national. Il faut dire qu’en plus d’administrer la deuxième ville de Franche-Comté, Étienne Butzbach est également président de l’agglomération belfortaine et président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Belfort-Montbéliard (CHBM), en plus de son futur ex-mandat régional donc. Et Étienne Butzbach va bientôt prendre la présidence du syndicat mixte de l’Aire urbaine. Autant de travail pour un seul homme, aussi organisé soit-il, cela faisait beaucoup.
Surtout, Étienne Butzbach entend remettre de l’ordre dans la maison belfortaine. « Je suis la cible, dans mon propre camp, d’attaques insensées, reconnaît-il. Je ne veux pas laisser tout ce que l’on a fait ces dernières années partir à vau-l’eau. » (voir son interview)
Après sa défaite aux législatives, dans une circonscription qui avait pourtant voté en faveur de François Hollande quelques semaines plus tôt, Étienne Butzbach n’aura pas le droit à l’erreur pendant la campagne des municipales. Ses anciens camarades chevènementistes, et notamment Christian Proust, ont déjà affiché leurs ambitions.
A lire aussi: Christian Proust lance le débat et la course aux municipales à Belfort Etienne Butzbach explique son choix de rejoindre le PS Jean-Pierre Chevènement règle ses comptes avec Étienne Butzbach Etienne Butzbach: « Il faudra un électrochoc » Jean-Louis Fousseret, l’autre vainqueur des législatives