Alors que le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac vient d’annoncer que tous les projets de lignes à grande vitesse ne pourront être réalisés, la présidente socialiste du conseil régional se veut rassurante. Selon elle, les propos du ministre « ne remettent pas en cause » la LGV Rhin-Rhône, tout au moins sa branche est. Dans un communiqué, Marie-Guite Dufay rappelle qu’un protocole d’intention entre l’Etat, Réseau Ferré de France et les collectivités locales a été signé le 18 janvier dernier. Le plan de financement du projet doit être bouclé au cours du premier semestre 2013. Les travaux débuteraient « au plus tard en 2014 ». Rappelons que ce protocole d’intention concerne seulement la deuxième phase de la branche est, c’est-à-dire les quelque 50 kilomètres de voie rapide qu’il manque encore aux deux extrémités de la ligne inaugurée le 11 décembre 2011. On n’évoque donc même plus la branche ouest du projet, censée contourner l’agglomération de Dijon par le nord, et encore moins la branche sud, qui devait traverser le Jura pour connecter le réseau vers Lyon.
Marie-Guite Dufay, également présidente de l’Association Trans-Europe TGV Rhin-Rhône Méditerrannée, ajoute qu’elle suivra « avec une attention toute particulière » les travaux de la commission mise en place par le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, pour hiérarchiser les projets de Ligne à Grande Vitesse. La présidente de Région entend même demander à être entendue par cette commission, preuve que finalement, rien n’est garanti à l’heure où le gouvernement traque la moindre source d’économie.