Nouveau venu dans la lignée des revues de poésie, le CACOGRAPH c’est une vingtaine de poètes et d’illustrateurs qui s’associent tous les mois autour d’un thème, et s’efforcent de le faire transpirer, rugir et sourire, de façon à lui faire rendre l’insensé potentiel d’humour qu’il nous cachait…
D’un format presque carré, le CACOGRAPH est un petit livret presque carré tenu par un collant, qu’il faut enlever pour découvrir l’existence d’une seconde feuille pliée :
- un rabat à droite,
- un rabat à gauche,
- déplier vers le haut
- déplier vers le bas
et vous voilà avec en mains deux grandes feuilles imprimées recto-verso au format A3, un beau papier agréable à manipuler et à lire…
Les co-auteurs se réunissent chaque mois, et définissent ensemble un thème, charge à chacun avec ses moyens, langue, dessin, graphisme et tout ce qui peut leur passer par la tête de donner vie à ce thème. Leurs productions relèvent du plaisir de créer et se distinguent par la liberté du ton :
« Publication texto-picturale mensuelle, fruit multisaveur issu de la réunion d’Orléanais producteurs de gribouilles en tout genre, le cacograph poursuit son exploration décalée, erronée, absurde, conceptuelle, illustrative des mots de notre société et des êtres qui la composent. »
Par exemple, le CALCUL est le thème ce numéro #34 : parti d’un simple calcul, représentation des chiffres, des nombres, nous passons à l’impossible calcul de nombre de Gilets Jaunes dans une manif, puis au pathologique calcul rénal, avant de culminer avec ce portrait d’une calculatrice prodige autour de laquelle papillonnent les prétendants et qui affirme avec hauteur : « Je n’en calcule aucun ! »
Le jeu et la fantaisie sont le guide, le sourire et le calembour de rigueur… Mensuel, le cacograph nous invite à partager sa cacophonie débridée. Il a déjà atteint le numéro 34, et fêtera bientôt sa troisième année, pour mieux en profiter, je vous invite à visiter leur page Facebook Cacograph ou Instagram Cacograph. Le Cacograph a une adresse : 27, rue Greffier 45000 Orléans. Deux euros le numéro.
Bernard Henninger