10 Mar

Le Cacograph #42, revue poétique, graphique et comique Orléanaise vient de paraître

Le numéro #42 de la revue Cacograph vient de paraître. Revue orléanaise, poétique et comique, elle est richement illustrée et magnifiquement mise en page.

De l’Art du pliage : Le Cacograph, revue orléanaise poético-dessino-comique et pleine de tendresse se présente comme toujours sous la forme d’une petite lettre de format carré d’environ 13 centimètres de côté. Ce format carré fait de la revue ce qu’on appelle une fausse maigreur, car le carré se déplie deux fois, la première fois dans la largeur, et la seconde en hauteur, de manière à donner une belle feuille au format A3, 42 cm de hauteur sur 30 cm de large, et elle n’est pas seule, car une seconde feuille l’accompagne, imprimées recto-verso pour ceux qui doutent.

La Machine :

Dans tous ses états, la machine inspire, développe, et accompagne les inspirations, à commencer par la couverture, une série d’engrenages issue des Temps Modernes de Chaplin, référence essentielle pour qui se penche sur le machinisme du XXème siècle.

Plus loin, c’est une main humaine dont le texte s’émerveille de la haute technologie, avec ses multiples articulations, sa capacité de saisie d’objets, fins, légers ou fragiles…

 

 

Ou l’évocation du talent singulier de Jean Tinguely :

Tinguely fait tourner des roues de bicyclette
Ferraille rouillée, rien d’immobile
Ça ne sert à rien, c’est ça qu’est beau.
D’absurdes mouvements réveillent les sens
Fragilité de guingois, grincement métalliques
Ephémère tournoyant
Pied de nez au bien pensant
Dérision souriante en poésies mobiles
Calder en écho, c’est ça qu’est beau
Ça ne sert à rien, c’est ça qu’est bien…

 

 

Ou, sur un ton plus léger, mais pas moins :

Le roulement s’accéléra,
Les vibrations avec…
Le tambour se mit à vrombir, le linge
n’en serait que plus propre
C’est bien vrai ça, dit la mère Denis
qui passait machine allemand par là.
Le père lus tu cru,
Inventeur à ses heures perdues…

L’analyse ne suffirait pas à donner une idée précise de cette revue, dont le foisonnement et l’entrelacement des dessins, des poèmes et des textes est le principal non pas atout, mais moteur, et cette machine ne manque pas d’énergie pour faire développer ces jeux de mots, ses poèmes et ses drôleries : prenez votre temps pour déguster cette petite revue qui a la simplicité des grandes…

42 : Et en guise de conclusion, je terminerai cet article avec une référence annexe : dans le Guide du Voyageur galactique  : 42 est la réponse donnée par la machine, le super-ordinateur, à la question sur le sens ultime de la vie. Le problème étant qu’on ignore quelle est la question… Compulsez donc le Cacograph #42 dans le même esprit !

Bernard Henninger

02 Jan

« Lire au Centre » vous souhaite pour 2020 de belles lectures

Lire au Centre ouvre sa troisième année de chroniques, de romans, de témoignages et de livres d’histoire et je voulais remercier les auteurs et les éditeurs de la confiance qu’ils ont bien voulu me témoigner… et si une magicienne me donnait le pouvoir de faire trois vœux, je dirais : lisez plus, lisez mieux, lisez comme un fleuve emporte une crue !

Meilleurs vœux 2020 aux auteurs, aux éditeurs, aux lecteurs et à tous les autres.

« Les livres ouvrent des voies pour mieux comprendre le monde… » Souvent l’information nous surcharge de nouvelles, où l’accumulation et la répétition finissent par nous étouffer sous une masses de faits mis bout à bout sans discernement. Trop d’informations et aucune de pertinente, souvent.

Mieux qu’un maître-à-penser, la fiction — et l’imaginaire plus que tout autre — nous propose, quand elle est réussie, une piste de réflexion singulière, et à un certain point de lecture, nous nous disons : « Tiens ! Cet auteur me parle de… » sans que cela soit explicite, ni surchargé ou cadenassé par une sur-interprétation : quelques pas légers où la distraction arrive à nous prendre au sérieux et nous glisse que l’essentiel est souvent ailleurs… Là où l’information est débordée par une communication qui s’essaie à noyer les poissons — c’est-à-dire-nous —, le roman est une distraction qui ouvre des pistes sur le monde… C’est dire si nous avons besoin de littérature.

Bernard Henninger

20 Sep

Orléans : nouveau numéro du Cacograph, la revue de poésie et d’humour

Le dernier numéro du cacograph #39 est paru et en ces temps de records, la chaleur s’est invitée comme thème caniculaire…

Revue orléanaise, de poésie et d’humour, le cacograph se retrouve en librairie et aussi sur la toile. Constitué de deux grandes feuilles au format A3 (42 x 29.7 cm), le Cacograph se plie en six, s’imbrique pour donner un livret carré qui a l’air petit, mais qui cache bien une multitude de textes et de dessins. Quelque part, LE UN est son grand frère, et lui le petit potache.

Les textes n’ont d’autre souci que de vous faire vous désopiler. Dessins, poèmes, épigrammes, blagues, pastiches et jeux de mots, tout est mis en œuvre pour vous dérider. Précision, le Cacograph se lit aussi bien à l’envers qu’à l’endroit…

C’est également, au détour d’une page, les « Histoires de bouilloire et de frigo » :
« De sang froid un soir                               
   De canicule, Bouilloire et
   Frigo s’entretiturent »
   […]
   Il réclame sa chaleur,
   Elle ricane froidement
   Il déclame son ardeur,
   Elle suffoque séchement
   Il proclame
   L’effervescence,
   Elle siffle l’évanescence.
st

Cette revue bien pensée, plaisamment conçue, se lit à toute heure, le temps d’un trajet en tram, ou pour éclairer une fin d’après-midi désenchantée, le Cacograph #39 comme remède au pot-au-noir, aux dimanches qui n’en finissent pas, le temps de sourire et de découvrir les facettes de son humanité. On le trouve dans les bons kiosques, les librairies et sur sa page dédiée. Dépliez le Cacograph !

Bernard Henninger

 

 

20 Jan

A Orléans, cacophonie au Cacograph ! (poésie et burlesque)

Nouveau venu dans la lignée des revues de poésie, le CACOGRAPH c’est une vingtaine de poètes et d’illustrateurs qui s’associent tous les mois autour d’un thème, et s’efforcent de le faire transpirer, rugir et sourire, de façon à lui faire rendre l’insensé potentiel d’humour qu’il nous cachait…

D’un format presque carré, le CACOGRAPH est un petit livret presque carré tenu par un collant, qu’il faut enlever pour découvrir l’existence d’une seconde feuille pliée :

  1. un rabat à droite,
  2. un rabat à gauche,
  3. déplier vers le haut
  4. déplier vers le bas

et vous voilà avec en mains deux grandes feuilles imprimées recto-verso au format A3, un beau papier agréable à manipuler et à lire…

Les co-auteurs se réunissent chaque mois, et définissent ensemble un thème, charge à chacun avec ses moyens, langue, dessin, graphisme et tout ce qui peut leur passer par la tête de donner vie à ce thème. Leurs productions relèvent du plaisir de créer et se distinguent par la liberté du ton :

« Publication texto-picturale mensuelle, fruit multisaveur issu de la réunion d’Orléanais producteurs de gribouilles en tout genre, le cacograph poursuit son exploration décalée, erronée, absurde, conceptuelle, illustrative des mots de notre société et des êtres qui la composent. »

Par exemple, le CALCUL est le thème ce numéro #34 : parti d’un simple calcul, représentation des chiffres, des nombres, nous passons à l’impossible calcul de nombre de Gilets Jaunes dans une manif, puis au pathologique calcul rénal, avant de culminer avec ce portrait d’une calculatrice prodige autour de laquelle papillonnent les prétendants et qui affirme avec hauteur : « Je n’en calcule aucun ! »

Le jeu et la fantaisie sont le guide, le sourire et le calembour de rigueur… Mensuel, le cacograph nous invite à partager sa cacophonie débridée. Il a déjà atteint le numéro 34, et fêtera bientôt sa troisième année, pour mieux en profiter, je vous invite à visiter leur page Facebook Cacograph ou Instagram Cacograph. Le Cacograph a une adresse :  27, rue Greffier 45000 Orléans. Deux euros le numéro.

 

Bernard Henninger