Elles sont toutes les deux députées, toutes les deux membres de la direction des Républicains, et toutes les deux figuraient en bonne place dans l’équipe de campagne d’Alain Joyandet pour les élections régionales en Bourgogne Franche-Comté. Annie Genevard et Marie-Christine Dalloz devront maintenant composer avec l’UDI François Sauvadet, désigné tête de liste pour la droite et le centre dans le cadre d’un accord national. « Vous dire que j’en suis ravie? non », affirme la députée jurassienne Marie-Christine Dalloz, en charge du projet d’Alain Joyandet. La décision a été prise par Les Républicains. Je suis Républicaine. Je m’adapte. » « Le président a validé l’accord national, dont acte », lâche de son côté la députée du Doubs. Et la directrice de campagne d’Alain Joyandet de prévenir: « Cette désignation ne vaut pas blanc-seing. Il faudra que François Sauvadet joue le jeu avec les Républicains s’il veut le soutien actif de tous. »
Voilà donc François Sauvadet prévenu.
Pour que l’ensemble des Républicains se range derrière le député UDI et président du conseil départemental de Côte d’Or, il lui faudra séduire, notamment en Franche-Comté.
« J’espère qu’il sera dans cette logique d’union. Il doit rassembler », assène Annie Genevard, qui note que le Bourguignon « ne connaît pas beaucoup la Franche-Comté ».
Pour Marie-Christine Dalloz, le principal défaut de François Sauvadet n’est pas d’être centriste, mais d’être Bourguignon: « Cette nouvelle région mériterait un équilibre territorial. Si Dijon est choisie comme préfecture de région, ce qui me semble logique, il eut fallu une tête de liste franc-comtoise ». La députée jurassienne poursuit: « J’attends de voir le positionnement de François Sauvadet, la campagne qu’il entend mener. J’espère que son projet dépassera les frontières de la Côte d’Or et de la Bourgogne ».
Pour autant, ces deux membres de la direction des Républicains (Annie Genevard est déléguée à l’Education, Marie-Christine Dalloz secrétaire nationale en charge de la fiscalité), rejettent l’idée d’une candidature dissidente qui pourrait affaiblir la droite: « Maintenant on se range derrière le candidat désigné. Je n’ai jamais fait perdre mon camp », assure Annie Genevard. « Nicolas Sarkozy a été très clair. Alain Joyandet n’aurait pas l’investiture des Républicains s’il se présentait », complète Marie-Christine Dalloz.
Mardi après-midi, alors que les termes de l’accord entre Les Républicains et l’UDI n’étaient pas encore officialisés, l’entourage d’Alain Joyandet nous assurait qu’il « n’excluait absolument pas d’être candidat divers droite ».
Le sénateur de Haute-Saône, qui consulte actuellement ses troupes, a de nouveau rendez-vous avec Nicolas Sarkozy ce mercredi.
Il tiendra une conférence de presse demain, jeudi, pour dévoiler sa position.
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