La presse parisienne s’est un peu emballé, ce mardi, à propos de Pierre Moscovici. Le nouveau commissaire européen « n’a pas démissionné de l’Assemblée nationale », dénonce ainsi le Journal du Dimanche. « Polémique » renchérit le site d’Europe 1. « Une absurdité totale », pour le cabinet de Pierre Moscovici à Bruxelles. Le député du Doubs a bien démissionné. Les services de l’Assemblée l’ont confirmé en milieu d’après-midi.
Pierre Moscovici n’est plus le député de la 4e circonscription du Doubs. Le principal intéressé l’a confirmé à François Beaudonnet, le correspondant de France 2 à Bruxelles.
#Moscovici a @France2tv : « je me suis mis en conformité avec les droits europeen et français » En clair : il a démissionné de l’a. nationale
— François Beaudonnet (@beaudonnet) 4 Novembre 2014
Les services de l’Assemblée nationale ont confirmé cette démission aux journalistes de Radio France et du Monde:
La lettre de démission de Pierre Moscovici est bien arrivée…il y aura bien une éléction partielle dans le Doubs. #DirectAn — Langlet Julien (@julien_langlet) 4 Novembre 2014
On en serait presque déçu. La lettre de démission de Mosco est bien arrivée à l’Assemblée. Il y aura donc partielle dans le Doubs. #DirectAN
— Helene Bekmezian (@Bekouz) 4 Novembre 2014
Comme nous l’écrivions ici-même il y a quelques jours, Pierre Moscovici n’a donc pas obtenu la dérogation de quelques jours qui aurait permis à son suppléant, Frédéric Barbier, de le remplacer automatiquement à l’Assemblée nationale sans passer par la case élection. Pierre Moscovici était en effet chargé depuis le 5 mai d’une mission parlementaire « sur la place de la France en Europe ». Au bout de six mois, un parlementaire en mission est remplacé par son suppléant. Cela aurait été le cas si Pierre Moscovici n’avait démissionné que le 6 novembre.
Trois candidats connus
Le suppléant de Pierre Moscovici, Frédéric Barbier, devrait être le candidat du Parti socialiste. Il a déjà suppléé le titulaire pendant qu’il avait en charge le ministère de l’Economie. Déjà candidats en 2012, l’UMP Charles Demouge, maire de Fesches-le-Chatel, et Sophie Montel, députée européenne FN, se présenteront à nouveau devant les électeurs de cette circonscription où les villes de Valentigney et Hérimoncourt, par exemple, ont été conquises par la droite en mars dernier.
Le Front national espère obtenir au cours de ce scrutin partiel un 3e député. Son vice-président, le députée européen Florian Philippot, en appelle déjà aux patriotes.
Les petites manips n’auront pas suffi : il y aura une législative partielle dans le Doubs, en avant les patriotes ! #FN #RBM
— Florian Philippot (@f_philippot) 4 Novembre 2014
Malgré les pronostics de certains observateurs de la presse nationale (lire ici Le Figaro ou là le Huffington Post), Pierre Moscovici lui-même juge que « le Front national n’est pas en mesure de remporter cette circonscription » (interview à lire ici).
Le Parti socialiste n’a gagné aucune des huit législatives partielles organisées depuis juin 2012.
En cas de défaite, le PS perdrait la majorité absolue à l’Assemblée nationale, même si cette majorité comprend aussi les radicaux de gauche et les écologistes.
D’après la loi, l’élection du nouveau député doit avoir lieu dans un « délai maximal de trois mois », donc d’ici le 1er février 2015.
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