Sénateur du groupe centriste, Jean-François Longeot craint « une recrudescence d’absence de candidat » et un « risque de listes incomplètes » pour les prochaines élections municipales. Le parlementaire UDI du Doubs interpelle le gouvernement à ce sujet.
« C’est LE sujet de conversation parmi les maires ». Le sénateur du Doubs Jean-François Longeot, se fait le relais des élus de terrain. Que se passera-t-il si les listes sont incomplètes au moment du scrutin des 15 et 22 mars? « On sent que ça rame, nous indique le parlementaire au téléphone. Certains candidats ont du mal à boucler leur liste ».
Le sénateur souhaite donc connaître la position du gouvernement, et l’attitude des préfectures en cas de déficit de candidats. Il prend l’exemple d’Échevannes, qui depuis 2014 n’a que trois élus au conseil municipal. « Une telle situation sera-t-elle encore acceptée pour la prochaine mandature ? », s’interroge-t-il.
Six communes sans aucun candidat en 2014
Selon le sénateur, lui-même ancien maire d’Ornans, cette crise des vocations s’explique par la loi sur le non-cumul des mandats (« des parlementaires comme moi ne peuvent plus être élus »), par le nombre élevé de maires ayant déjà effectué plusieurs mandats, et par le manque de personnes qui veulent s’engager.
« Le mandat est de plus en plus difficile à mener à bien avec les baisses de dotations, l’accroissement des normes et des responsabilités, sans oublier les transferts de compétences aux intercommunalités », fait-il remarquer par écrit au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
En 2014, six communes de Franche-Comté n’avaient aucun candidat aux élections municipales avant le premier tour (trois dans le Jura, deux dans le Doubs et une en Haute-Saône), mais toutes avaient finalement pu élire le conseil municipal au second tour.