13 Oct

Municipales à Besançon: une figure de la France insoumise intégrée par erreur à un groupe de discussion privée sur le programme du candidat LREM Eric Alauzet

Claire Arnoux sur le plateau de Dimanche en politique le 17 septembre 2018 (©f3fc)

C’est le genre de boulette dont un candidat se passerait bien lors d’une campagne. L’insoumise Claire Arnoux, figure du mouvement de Jean-Luc Mélenchon à Besançon, a révélé qu’elle avait eu accès par erreur à une conversation privée de l’équipe du candidat La République en Marche Eric Alauzet. La militante LFI a été intégrée à un groupe de travail sur la messagerie sécurisée Telegram. Fâcheux…

L’anecdote est savoureuse.

L’insoumise bisontine Claire Arnoux a dévoilé sur Facebook qu’elle avait été incluse par un membre de l’équipe de campagne d’Eric Alauzet sur un groupe de discussion privé consacré au programme « commerce et centre-ville » du candidat LREM.

« C’est très, très drôle! C’est quand même énorme comme bourde », sourit Claire Arnoux, qui fut notamment candidate LFI aux législatives 2017 dans le Doubs. Il n’y a quand même pas beaucoup de personnes qui ont mon numéro dans l’équipe Macron ».

La méprise vient en effet d’une vieille connaissance de Claire Arnoux, aujourd’hui soutien d‘Eric Alauzet, qui a ajouté par erreur le numéro de l’insoumise à la discussion privée. « C’est assez énorme que cela tombe sur moi. C’est comme si j’ajoutais Frank Monneur [directeur de campagne, NDLR] ou Eric Alauzet à nos groupes insoumis », ajoute Claire Arnoux, qui n’a pas manqué de moquer « l’équipe de flèches » du candidat LREM et les propositions formulées sur ce groupe: « complètement barbant, avec 0 imagination, et plein de phrases pour ne rien dire ».

« Je ne suis pas, comme toi, un professionnel de la politique »

Du côté de l’équipe de campagne d’Eric Alauzet, on reconnaît une « petite maladresse, un petit couac », mais on assure que l’auteur de la bourde ne s’est pas fait taper sur les doigts.

Ce dernier a d’ailleurs réagi directement en commentant la publication de Claire Arnoux. « On me pardonnera, je ne suis pas, comme toi, un professionnel de la politique… D’ailleurs, sur le fond, je postule l’acte manqué de l’amateur, sans doute l’ambition de travailler pour Besançon sans clivage, que des gens bien, tu vois le genre… mais je connais ton intégrité proverbiale, et jamais tu ne te serais compromise avec un type qui pense qu’Eric Alauzet est un type bien et qu’il fera un excellent Maire. Dommage! Ceci dit, la flèche te rassure: les bribes d échanges que tu cites n’engagent que moi, quelques amis, même si je nourris l espoir vaniteux qu’un jour nos propositions nourriront le débat. »

Bref, il n’y a pas mort d’homme, et les codes nucléaires n’ont pas été révélés par cette fausse manip’. Mais franchement, à quoi bon utiliser une messagerie sécurisée si l’on y convie des adversaires politiques ?

Une bévue risible, on vous avait dit, même si certains ont dû rire plus jaune que d’autres…

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