Le Premier ministre Edouard Philippe en personne tenait meeting ce lundi à Vesoul, chez son compagnon de route Alain Chrétien, qui comme lui a quitté Les Républicains pour rejoindre la majorité d’Emmanuel Macron. La réunion publique a attiré quelque 300 personnes, dont pas mal d’élus locaux.
La République en marche prône le dépassement du clivage gauche-droite, et force est de constater que le parti présidentiel compte dans ses rangs des anciens du Parti socialiste comme des Républicains.
A Vesoul, pour débuter la dernière semaine de campagne, c’est surtout la jambe droite que les marcheurs ont mis en avant. Outre l’invité d’honneur, Edouard Philippe, et son hôte du jour, Alain Chrétien, les deux candidats présents partagent une trajectoire similaire; la sénatrice alsacienne Fabienne Keller, ex-LR, fait partie avec Alain Chrétien des membres fondateurs d’Agir-la droite constructive; quant à Christophe Grudler, le conseiller départemental du Territoire de Belfort est un fidèle de François Bayrou depuis une dizaine d’années, mais avant de rejoindre le MoDem il était adhérent du RPR.
Une partie du conseil municipal de Besançon à Vesoul
Si les marcheurs venus de la droite tenaient le micro à Vesoul, les marcheurs venus de la gauche les écoutaient. Au premier rang en effet, figuraient les trois députés du Doubs Eric Alauzet (ex-EELV), Frédéric Barbier (ex-Ps) et Denis Sommer (ex-PS), aux côtés du maire de Besançon, ancien socialiste lui aussi Jean-Louis Fousseret.
Plusieurs conseillers municipaux de Besançon étaient aussi présents, membres de la majorité (Catherine Thiébaut, Dominique Schauss, Pascal Curie…) comme de l’opposition (Philippe Gonon, membre lui aussi d’Agir).
Rassembler au delà des clivages, c’est le pari réussi du parti présidentiel, au moins chez les élus. Reste à le faire aussi chez les électeurs de dimanche, pour la liste de Nathalie Loiseau dont l’objectif a été fixé par le Président de la République lui-même: la première place, sinon rien.
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