Alain Chrétien, un proche du Premier ministre Edouard Philippe et l’un des fondateurs du parti de droite pro-Macron Agir, a appelé jeudi l’exécutif à faire du centre-droit « un partenaire utile et à part entière de la majorité ». « Je milite pour qu’il y ait une reconnaissance, pour qu’on soit un partenaire utile, à part entière », a exhorté auprès de l’AFP Alain Chrétien. « Ça peut passer par un poste ministériel, mais pas que ça ».
« Il faut qu’on pèse davantage que ce qu’on pèse aujourd’hui », estime Alain Chrétien, selon qui « beaucoup d’élus locaux sont bienveillants vis-à-vis de Macron ». « Mais je trouve qu’on n’est pas assez utilisés, qu’on n’est pas suffisamment associés », poursuit-il, en réitérant des propos déjà rapportés par Le Monde.
« Il faut qu’on se rassemble »
« On pense tous plus ou moins la même chose. Il faut qu’on se rassemble », poursuit-il, en prévenant que « ça peut passer par un poste ministériel, mais pas que ça », alors qu’un remaniement du gouvernement est attendu dans les prochains jours.
L’élu de Haute-Saône, par ailleurs l’un des leaders du mouvement d’élus La France Audacieuse, animé par le maire de Nice, Christian Estrosi, appelle en outre à ce que Agir et La France Audacieuse « se réunissent en en un seul » mouvement, alors que le centre droit demeure une nébuleuse éclatée depuis l’élection d’Emmanuel Macron, à la reconstruction toujours incertaine.
L’ancien député LR (2012-2017), ardent soutien de Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite de 2016 avant d’afficher une bienveillance certaine à l’endroit d’Emmanuel Macron après son élection, « milite » en outre « pour un comité de liaison entre Agir et La France audacieuse, voire LREM ».
« Une décennie à l’Elysée »
« Au départ, le président de la République voulait qu’on intègre LREM pour le droitiser, ça n’a pas marché », poursuit-il, en déplorant « un certain cloisonnement entre les équipes LREM et nous qui sommes sur les territoires ».
Alain Chrétien souhaite qu’« Emmanuel Macron, qui est sur la bonne voie, fasse une décennie à l’Élysée ». « Or, pour faire 55% plutôt que 49% au second tour, il faut aller chercher des gens », fait-il encore observer.
« Pas assez de paratonnerres »
Dans Le Monde, Alain Chrétien, décrit comme « un visiteur régulier du Premier ministre », déplorait « une certaine solitude du président de la République », et le manque de « paratonnerres ». « La République en marche doit s’ouvrir vers le centre-droit. Les 5% dont Emmanuel Macron aura besoin à la présidentielle en 2022, c’est nous qui les apporterons », ajoute le maire de Vesoul. Sa supplique sera-t-elle entendue par l’Elysée et Matignon? La nomination du prochain gouvernement apportera un début de réponse. (avec AFP)
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