Coup de tonnerre dans la formation de Florian Philippot. La Franc-Comtoise Sophie Montel, qui apparaissait comme le principal lieutenant du président des Patriotes, démissionne de toutes les instances du parti. « Après avoir quitté le Front National, dont l’aspect dysfonctionnel apparaît chaque jour un peu plus, je refuse de cautionner les mêmes dérives au sein de ma nouvelle formation », dénonce dans un communiqué la députée européenne. Sophie Montel pointe « la divine solitude de Florian Philippot », « loin des préoccupations du peuple français », et entend continuer d’ « incarner avec d’autres la nécessité du Frexit et de la reprise de la souveraineté française ».
« Nul ne gagnera seul et la résistance de l’Italie nous démontre tous les jours que ceux qui veulent que la France survive doivent s’unir au-delà des égos et des appareils », explique Sophie Montel, pour qui la « solitude » de Florian Philippot « est voulue et encouragée par un entourage qui nuit à la clarté du message des Patriotes ».
La conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté pointe l’influence de « Damien Philippot, Franck de la Personne, Ferial Mostefai et Joffrey Bollée », « à l’opposé des convictions et des valeurs qui sont les [siennes] ».
« La liberté de notre Nation, la continuité historique de notre peuple, l’autorité de l’État et l’espérance de dignité de chaque Français sont des conditions non négociables à l’émergence d’une grande opposition et d’un patriotisme authentique, seuls capables de préserver la France du péril de mort qui pèse sur elle. C’est sur cette voie que je compte m’engager avec tous ceux qui le voudront », conclut Sophie Montel.
« Un très mauvais numéro 1 »
Plusieurs proches de Sophie Montel quittent aussi Les Patriotes, notamment les conseillers régionaux Antoine Chudzic et Julien Acard, ou encore son assistant parlementaire européen Aloïs Navarro.
« On devrait être au moins cinq conseillers régionaux », détaille le Bisontin Julien Acard, qui cite, outre Antoine Chudzic et Sophie Montel, Patrick Jeanroch et Lilian Noirot.
« Il n’y a pas grand-chose qui allait » aux Patriotes, regrette le conseiller municipal de Besançon, élu en 2014 sous l’étiquette FN.
« Florian Philippot était un bon numéro 2 dans un parti tordu et de nuls, il est un très mauvais numéro 1, poursuit Julien Acard. Moi de toute façon je le déteste. Je pense qu’il n’aime pas les gens. Je ne fais pas de politique avec ceux qui n’aiment pas les autres ».
Je quitte « Les Patriotes ». pic.twitter.com/nl8UeSWPyo
— Sophie Montel (@Sophie_Montel) 5 juillet 2018
Ayant constaté des dérives organisationnelles chez @_LesPatriotes, j’avais rendu ma carte dès novembre 2017 ! Mais @f_philippot s’est appliqué à transformer son mouvement en impasse. Bravo à mon amie @Sophie_Montel qui démontre qu’elle fait de la Politique avec un grand P, elle !
— Julien Acard (@julienacard) 5 juillet 2018
J’ai décidé de quitter le parti « Les Patriotes ». Trop de pratiques m’y étaient devenues insupportables. Je continuerai le combat politique avec honnêteté et loyauté aux côtés de @Sophie_Montel.
— Antoine Chudzik (@Antoine_Chudzik) 5 juillet 2018
N’ayant pas le goût du ridicule, je refuse que mon nom soit associé aux activités du parti dénommé « Les Patriotes ».
— Alo 🇫🇷☨🐘 (@AlsNvr) 5 juillet 2018
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