L’annonce de la future mise en examen de François Fillon par l’intéressé lui-même à la mi-journée fait à nouveau entrer la droite dans une zone de turbulences, à sept semaines seulement du premier tour de la présidentielle. Faut-il toujours soutenir le candidat désigné par la primaire ou l’abandonner en rase campagne? Beaucoup de nos élus se posent la question. En Franche-Comté, certains ont décidé de prendre leur distance avec l’ancien premier ministre.
Il y a d’abord les fidèles parmi les fidèles.
La députée du Doubs Annie Genevard, secrétaire générale adjointe de Les Républicains, est de ceux-là. Pour la maire de Morteau, « cette épreuve montre la solidité » de son champion:
Cette épreuve montre la solidité de @FrancoisFillon et de son combat pour la France. #FillonPresident pic.twitter.com/JkKE6vwPIr
— Annie Genevard (@AnnieGenevard) 1 mars 2017
Soutien également du patron du groupe de droite au conseil régional, François Sauvadet. L’élu UDI de Côte d’Or souhaite du « courage » à François Fillon.
Courage @FrancoisFillon, il nous faut maintenant parler du projet, les Français ne peuvent pas se faire voler le temps du débat présidentiel
— François SAUVADET (@sauvadet) 1 mars 2017
J’ai participé à une réunion de travail avec @FrancoisFillon sur la crise agricole à #interbev. Je lui ai réitéré mon soutien #Fillon2017 pic.twitter.com/cZg4C1QeYD
— François SAUVADET (@sauvadet) 1 mars 2017
Le député et maire de Belfort (LR) Damien Meslot confirme lui aussi son soutien à François Fillon: « Moi j’ai fait mon choix, je voterai pour le seul candidat qui ait une stature présidentielle, le seul qui a un vrai programme pour redresser la France, avec des idées de droite et du centre qui sont les miennes. Je voterai pour mes idées, je voterai pour François Fillon ».
En Haute-Saône, le sénateur Michel Raison reste « loyal et courageux » avec sa famille politique. « La situation est pour le moins difficile », nous indique l’ancien maire de Luxeuil-les-Bains, mais « tant que François Fillon reste nous ne devons pas quitter le navire. Ce serait de la désertion ».
« Fidélité » également pour le conseiller régional LR Jean-Philippe Lefèvre, adjoint au maire de Dole (Jura)
A Besançon, le conseiller municipal d’opposition Pascal Bonnet (LR) dénonce une « déstabilisation injuste ».
#Fillon situation difficile, campagne déstabilisation injuste contre #LesRépublicains et #alternance : solidité @FrancoisFillon pour France
— Pascal Bonnet (@pbonnetelubes) 1 mars 2017
A l’inverse, certains partisans de Bruno Le Maire (et ils étaient nombreux dans la région, voir ici) prennent leur distance avec le candidat à la présidentielle, à l’image du député de l’Eure. C’est le cas du député LR et maire de Vesoul Alain Chrétien.
Je partage et je soutiens la position de @BrunoLeMaire pic.twitter.com/mDQmdixWcv
— Alain Chrétien (@alainchretien) 1 mars 2017
Autre soutien de Bruno Le Maire pendant la primaire, le président du Département du Territoire de Belfort Florian Bouquet nous indique sobrement qu’il votera « pour le candidat de [sa] famille politique ».
Le député UDI du Territoire de Belfort Michel Zumkeller affirme pour sa part en milieu d’après-midi que les annonces de la mi-journée ne changent rien à son engagement derrière François Fillon « à l’heure qu’il est ».
Dans le Jura, dans la droite ligne de la décision annoncée en fin d’après-midi par son président Jean-Christophe Lagarde, le président de la fédération départementale UDI Simon Esteve indique qu’il lui est « simplement plus possible de participer activement à la campagne de François Fillon ».
Le conseiller départemental LR du Jura Christophe Bois, qui avait annoncé début février qu’il ne voterait pas François Fillon (lire ici), il officialise aujourd’hui son soutien, et son parrainage à… Emmanuel Macron !
Ces derniers jours, la droite franc-comtoise a enregistré deux défections importantes: le sénateur UDI du Doubs Jean-François Longeot a annoncé qu’il ne ferait pas la campagne de François Fillon, « pour des raisons d’éthique personnelle ». La présidente LR du Département du Doubs Christine Bouquin a de son côté retiré sa candidature aux législatives car « ça ne correspond plus à [son] éthique politique ».
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