26 Jan

Affaire Penelope Fillon: Annie Genevard « renouvelle très fortement sa confiance à François Fillon »

La députée LR du Doubs Annie Genevard sur le plateau de LCP (DR)

La députée LR du Doubs Annie Genevard sur le plateau de LCP (DR)

Proche de François Fillon, la députée LR du Doubs Annie Genevard a défendu le candidat à l’élection présidentielle pour Les Républicains ce matin sur LCP. La maire de Morteau a notamment qualifié de « boule puante » les accusations d’emploi fictif visant Pénélope Fillon, épouse de François et employée comme assistante parlementaire pendant plus de dix ans. « Le Canard enchaîné affirme, mais ne démontre rien », affirme Annie Genevard. Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire sur des faits présumés de détournement de fonds publics, d’abus de biens sociaux et de recel.

« Je ne l’ai pas croisée dans cette fonction »

Interrogée sur la présence de Pénélope Fillon à l’Assemblée, Annie Genevard a répondu qu’elle n’était députée que depuis 2012: « Mme Fillon avait quasiment cessé son activité de collaboratrice à ce moment-là. Je ne l’ai pas croisée dans cette fonction, puisque nous n’avons pas été en même temps en situation professionnelle ».

« Il n’est pas le seul »

« Il n’est pas le seul homme politique de premier plan à travailler avec son conjoint, rappelle Annie Genevard. On a instruit le même procès à Claude Bartolone, le président de l’Assemblée Nationale, à Jean-François Copé, à Bruno Le Maire. François Fillon est candidat à l’élection présidentielle, et cette affaire prend un retentissement pour des faits qui sont très anciens et qui auraient pu être mis au débat public bien avant. Ils surgissent maintenant ».

La députée du Doubs a raison. Qu’un député emploie un membre de sa famille comme collaborateur n’est ni rare, ni illégal. En 2014, Médiapart avait décompté « 52 épouses, 28 fils et 32 filles » de députés rémunérés en tant parmi les assistants déclarés. Dans la liste d’élus concernés figuraient notamment le Jurassien Jean-Marie Sermier (LR), les Bourguignons François Sauvadet (UDI), Jean-Yves Caullet (PS) et Marie-Louise Fort (LR).

7500 euros mensuels? « Ce n’est pas le salaire net, ça grossit le trait »

La députée LR du Doubs Annie Genevard sur LCP (DR)

La députée LR du Doubs Annie Genevard sur LCP (DR)

Autre élément révélé par le Canard enchaîné: Pénélope Fillon aurait touché jusqu’à 7.500 euros de salaire brut mensuel. Rien de choquant pour Annie Genevard: « Ce n’est pas le salaire net, donc tout ça grossit le trait », regrette-t-elle. La rémunération moyenne sur l’ensemble de la période nous amène à un salaire net aux alentours de 4000 euros, ce qui j’en conviens est un salaire tout à fait confortable, mais nous ne sommes pas dans quelque chose d’illégal. »

Pour éviter tout soupçon, ne faudrait-il pas interdire aux élus de la Nation d’embaucher des membres de leur famille rémunérés par des fonds publics? « Ca me paraît excessif ! Le lien de parenté n’exclut pas le travail sérieux », répond la députée du Doubs.

« Il va s’expliquer très clairement »

« Je renouvelle très fortement ma confiance à François Fillon », assure en tout cas Annie Genevard au micro de LCP. Je ne doute, puisqu’il l’a annoncé, qu’il va s’expliquer très clairement sur les faits qui ne sont que des présomptions. C’est une boule puante (…) Le parquet financier se saisit de l’affaire avec une rapidité inédite, mais au fond cette rapidité servira, je n’en doute pas, notre candidat, parce qu’il va pouvoir s’expliquer ».

« Il a réagi en homme blessé pour sa femme »

Cette affaire tombe au plus mal pour le candidat de la droite. « A qui profite le crime? Certainement pas à la droite », assure Annie Genevard. Tous ceux qui imaginent que ça viendrait de la droite, je récuse cette analyse. Absolument personne n’y a intérêt, quel que soit le candidat qu’on a pu soutenir pendant la primaire. C’est toute notre famille politique qui est attaquée. J’observe d’ailleurs qu’elle fait bloc et qu’elle défend notre candidat ».

Et la députée de tenter de désamorcer l’affaire auprès du grand public: « J’invite les Français à ne pas se laisser emporter par des jugements hâtifs, mais à attendre les faits, la parole de notre candidat. Hier matin, il a réagi en homme blessé pour sa femme. Il a défendu sa femme. »

Revoir l’interview d’Annie Genevard sur LCP:

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