« On ne peut pas passer par là, en disant ‘tiens il y a de la lumière, je me présente, je vais passer devant la télé, il paraît qu’il y a beaucoup de spectateurs, je n’existe pas ou peu, là ça me permettra d’exister’… » Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, ne semble pas vraiment emballé à l’idée une candidature de Bastien Faudot, élu MRC de Belfort, à la primaire de la gauche. « C’est la même chose que Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne, NDLR): on ne peut pas s’inviter à la primaire de la « Belle alliance populaire », il faut en faire partie… Enfin c’est le comité d’organisation qui décidera… », a indiqué le patron du PS sur iTELE hier (son interview ici).
Comme nous vous le révélions dès hier matin, Bastien Faudot, candidat à la présidentielle pour le Mouvement républicain et citoyen (MRC), va présenter « d’ici à la fin de la semaine » sa candidature à la primaire organisée par le PS.
« La primaire a changé de nature depuis le renoncement volontaire de François Hollande, à partir du moment où il est sorti du jeu, il a libéré le débat politique qui aura lieu pendant cette primaire », a expliqué à l’AFP Bastien Faudot pour justifier cette décision.
Porte-parole de la gauche du « non »
Il a ajouté qu’il estimait indispensable que soit « représentée autour de la table la gauche du ‘Non' » au traité constitutionnel européen de 2005. « Sauf erreur pour l’instant, tous les candidats à la primaire ont voté ‘oui’ et ont voté en faveur du pacte de stabilité en 2012″, a-t-il observé.
« On ne peut pas rassembler sur ces questions sans qu’elles soient soumises à l’arbitrage des citoyens », a estimé le candidat issu du parti créé par Jean-Pierre Chevènement, que ce dernier a quitté depuis.
210 parrainages
Concrètement, M. Faudot avait rassemblé jusqu’ici 210 parrainages d’élus pour pouvoir participer à la présidentielle. Il a affirmé qu’« il y avait une possibilité pas nulle » pour engranger les 500 à temps mais son parti, réuni en conseil national dimanche, a préféré à plus de 70% des suffrages qu’il participe à la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier.
Hors parti socialiste, tout candidat désigné par un parti constitué peut théoriquement participer à la primaire. Une théorie pas évidente apparemment pour le patron du Parti socialiste. (avec AFP)
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