Adjoint aux sports à Luxeuil-les-Bains et ancien patron de l’opposition de droite au conseil régional de Franche-Comté, Stéphane Kroemer annonce sa candidature aux élections législatives de 2017 dans la 2e circonscription de Haute-Saône. Ce partisan d’Alain Juppé et fidèle de Michel Raison entend faire basculer la circonscription aujourd’hui détenu par le socialiste Jean-Michel Villaumé, qui ne se représente pas. Avec déjà un credo: défendre le territoire haut-saônois. Interview.
Pourquoi vous lancez-vous dans la course à l’Assemblée nationale ? Pas parce que vous vous ennuyez depuis que vous n’êtes plus conseiller régional quand même ?
« Pas du tout. C’est un projet qui date. Les dernières élections départementales et régionales ont reconduit des exécutifs socialistes avec plus de voix contre eux que pour eux. Et aussi bien à la Région qu’au Département, et même au niveau national, la gauche continue avec le même dogmatisme: le schéma des collèges en Haute-Saône, la hausse des indemnités puis la hausse des impôts à la Région, les trésoreries de Saint-Loup et de Mélisey menacées de fermeture… Et le député de la 2e circonscription, on ne l’entend pas. Il faut changer de braquet, ne pas accepter la fatalité, ne pas baisser les bras, se battre. Je veux défendre la Haute-Saône à Paris, pas défendre les décisions de Paris en Haute-Saône, comme le fait Jean-Michel Villaumé ».
Est-ce que vous vous connaissez des concurrents pour cette investiture à droite ? Des candidats potentiels qui contrairement à vous ne soutiendraient pas Alain Juppé à la primaire ?
« Je suis seul à l’heure actuelle, et l’idée c’est que je suis candidat aux législatives. L’investiture n’est qu’une étape interne. Je suis, je pense, catalogué comme un travailleur. Je parcours déjà la circonscription en large et en travers. Je connais les dossiers dont je parle. J’ai le sens de l’intérêt général, je l’ai montré encore lors des élections régionales (3e sur la liste de Haute-Saône, il n’a pas été élu, contrairement à Alain Joyandet, 1er dans ce département et chef de file pour LR aux régionales, ndlr). J’ai déjà une équipe, avec des gens qui ne partagent pas mon amour pour Alain Juppé, des élus locaux sans étiquette, LR, UDI ou MoDem, car je ne suis pas allergique au MoDem… Je ne me serai pas lancé si j’avais été seul ».
Cette 2e circonscription de Haute-Saône est celle de Bourgogne Franche-Comté où le Front national fait le plus recette. Comment l’expliquez-vous ?
« Par une certaine forme d’exaspération. Il faut changer de logiciel politique. Je fais partie d’une nouvelle génération, qui veut défendre le terrain avec loyauté et pragmatisme. Je suis issu de l’école Raison, j’inscris ma démarche au service du territoire. Je ne suis pas un professionnel de la politique. Je me lève tous les matins pour aller bosser (il est chercheur en microbiologie, ndlr). Je ne suis pas coupé du terrain comme tant d’autres. Il faut des nouvelles têtes, qui n’ont pas de casseroles. C’est ma famille politique, celle de la droite et du centre, qui représente l’alternance, pas l’extrême-droite, dont le programme mènerait la France au chaos. En 2017, nous avons l’occasion de redonner à la France la grandeur qu’elle a perdue ».
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