Une femme est désormais à la tête du Département du Doubs. La divers droite Christine Bouquin succède au socialiste Claude Jeannerot. Les nouveaux conseillers départementaux, élus dimanche, se sont réunis pour leur première session ce jeudi. Une session marquée par quelques moments de belle émotion, de l’évocation du souvenir de Claude Girard par la nouvelle présidente à l’hommage de l’ancien président, sur le départ à la « vie politique », « une des plus nobles activités humaines ».
C’est Claude Jeannerot qui, en tant que doyen, préside cette séance.
Le président socialiste sortant salue d’emblée une assemblée « qui ressemble enfin au monde réel », avec autant de femmes que d’hommes. Et il est vrai que cette parité change le visage de l’assemblée. Il n’y avait que 6 femmes au conseil général sortant (sur 35). Elles sont désormais 19 (sur 38).
« Le Doubs a été ma passion exclusive » a lancé celui qui préside aux destinées du Département depuis 2004. « Fier » de son bilan, il a souhaité au Doubs « de réussir avec la nouvelle majorité ». « Servez le Doubs avec engagement a-t-il lancé aux nouveaux conseillers départementaux.
Avec 24 voix contre 14 à la désormais chef de file de l’opposition Martine Voidey, Christine Bouquin est élue présidente. La première femme à la tête du Doubs. La première à la tête d’un département en Franche-Comté.
Son discours commence par un hommage, « l’émotion d’un souvenir », celui de Claude Girard, « un homme, un ami, un père ». Il présida ce Département de 1999 jusqu’à son décès en 2004. Christine Bouquin était destinée à prendre la relève. Mais quelques jours plus tard, la gauche faisait basculer le Département.
Après cette séquence émotion, Christine Bouquin salue « Claude Jeannerot, son équipe, son travail ». Elle reprend les principaux points du programme de l’union de la droite et du centre (à lire ici). Elle appelle l’opposition « à oeuvrer pour l’intérêt général » et la rassure: « Nous ne souhaitons pas remettre en cause ce qui fonctionne ».
Christine Bouquin annonce qu’elle démissionne de son emploi et de tous ses autres mandats (maire de Charquemont, présidente de la communauté de communes, présidente de l’association des maires) pour « se consacrer entièrement à ce Département que j’aime ».
Enfin, elle en termine, émue, et embrasse chaleureusement Pierre Simon, le Pontissalien, secrétaire de séance car benjamin de l’assemblée. En 2004, c’est elle qui tenait ce rôle lors de l’élection de Claude Jeannerot. La boucle est bouclée.
Claude Jeannerot, justement, redemande la parole. Il s’exprime, « pour une seule fois », « au nom du groupe socialiste et divers gauche ». Après avoir félicité « chaleureusement » celle qui lui succède à la présidence, il annonce son intention de démissionner prochainement. A 69 ans, il va représenter la France au Bureau International du Travail à Genève.
La séance, commentée en direct, est à revoir ici:
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