La députée PS du Doubs Barbara Romagnan fait partie des onze parlementaires socialistes qui ont choisi l’abstention lors du vote en deuxième lecture du « projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites », mardi à l’Assemblée. « Je continue à penser que nous aurions pu être plus offensifs, notamment pour préserver les personnes qui ne sont pas éligibles au minimum vieillesse tout en restant pauvres », explique la députée sur son blog. Le report de 65 à 67 ans de l’âge du départ à la retraite à taux plein et surtout l’allongement de la durée de cotisation, qu’elle juge comme « un non sens au regard du taux de chômage » ont été rédhibitoires pour l’élue bisontine.
Ce n’est pas la première fois que Barbara Romagnan ne vote pas comme la majorité du groupe PS. Elle s’est déjà abstenue pour l’accord interprofessionnel sur l’emploi et a voté contre le traité européen.
Aux yeux de Barbara Romagnan, ce texte sur les retraites a permis des avancées. Elle cite « la prise en considération de la pénibilité, la prise en compte des stages et des congés maternité dans le calcul des droits à la retraites ainsi que le seuil de 200 heures réduit à 150 par trimestre pour pouvoir cotiser ».
Insuffisant néanmoins pour modifier son vote en première lecture, surtout que le gouvernement a utilisé le vote bloqué pour ce deuxième passage devant les députés: « C’est une procédure anti-démocratique contre laquelle les socialistes se sont toujours élevés, à juste titre, puisqu’elle permet au gouvernement de présenter un texte dans la version qui lui sied faisant fi des débats parlementaires. »
Parmi les autres députés de Franche-Comté, seul Eric Alauzet s’est abstenu, comme l’ensemble du groupe EELV. Les socialistes ont voté pour (Frédéric Barbier, Jean-Michel Villaumé). Les députés UMP (Jacques Pélissard, Marie-Christine Dalloz, Jean-Marie Sermier, Marcel Bonnot, Annie Genevard, Alain Chrétien, Damien Meslot) et l’UDI Michel Zumkeller ont voté contre.
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