Cécile Duflot, ministre du Logement et de l’Égalité des Territoires, sera en visite en Haute-Saône demain. Or ce département est l’un des seuls encore dépourvus d’autoroute. L’UMP de Haute-Saône, menée par l’ancien ministre Alain Joyandet et son successeur Alain Chrétien, député-maire de Vesoul, rappelle donc à la ministre écologiste que « la dénomination de son Ministère n’a guère de résonance dans notre Département depuis que le Gouvernement a remis en cause le projet autoroutier ». Sur ce sujet, la droite sait qu’elle peut compter sur celui qui accueillera Cécile Duflot en Haute-Saône, le président socialiste du conseil général Yves Krattinger. Le sénateur rappelle d’ailleurs opportunément cette semaine qu’il est le président de l’association Autoroute Atlantique-Rhin-Rhône, qui milite pour un ruban autoroutier de Nantes à la frontière allemande, sans passer par Paris.
On ne sait pas si le sujet sera abordé devant Cécile Duflot, mais les élus locaux devront faire preuve de persuasion pour convaincre la ministre, ancienne patronne d’Europe Ecologie-Les Verts et opposante farouche à la construction de nouvelles autoroutes. L’A319, qui doit relier Langres à Vesoul, est toujours dans les cartons, à défaut d’être financée. Reste à convaincre l’Etat de débloquer le budget, ce qui n’est pas gagné par les temps qui courent.
« Le désenclavement de la Haute-Saône passe par cette infrastructure majeure que tous les habitants et les acteurs économiques attendent depuis des années », rappelle l’UMP locale dans un communiqué.
« Nous souhaitons œuvrer pour le maintien de ces projets structurants pour nos territoires dans le futur document qui sera présenté au Parlement », renchérit Yves Krattinger, dont l’association regroupe un bataillon d’élus locaux prêts à tout faire pour que LEURS projets soient inscrits dans le prochain Schéma national des infrastructures de transports.
Un lobbying actif qui commencera sûrement dès demain en Haute-Saône.
A lire aussi: Et si l’autoroute Langres-Vesoul ne voyait jamais le jour… Cécile Duflot en quête de justice territoriale en Haute-Saône