Plusieurs fois candidat aux élections locales à Belfort pour diverses formations de gauche, Alain Dreyfus-Schmitt a été condamné hier en appel à 1500 euros d’amende pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. Au cours d’une manifestation en novembre 2007, il avait copieusement insulté les forces de l’ordre. La Cour d’appel de Colmar a allégé la peine, puisqu’en première instance, Alain Dreyfus-Schmitt avait été condamné à 10.000 euros d’amende.
Le jour des faits, les avocats étaient venus manifester contre la Garde des Sceaux de l’époque, Rachida Dati pour protester contre la réforme de la carte judiciaire. « Nous voulions rencontrer la ministre qui ne voulait pas nous parler », avait résumé le prévenu lors de l’audience le 14 novembre dernier.
« Cinq ans après, je regrette »
Alain Dreyfus-Schmidt avait expliqué qu’il s’était énervé après avoir été le témoin d’un incident entre une avocate et un policier chargé du service d’ordre. L’avocate, bousculée et blessée, avait porté plainte, mais l’affaire s’était terminée par un non-lieu.
Ulcéré, l’avocat belfortain avait qualifié les policiers de « gorilles de Rachida », « babouins », et autres « flics à deux neurones » et avait même lancé à un fonctionnaire: « En 40, ton grand-père a déporté des juifs. »
« J’ai réagi, je n’aurais pas dû. Cinq ans après, je regrette », avait dit Me Dreyfus-Schmidt lors de l’audience en appel. (Avec AFP)