Alors que la 2e circonscription du Territoire de Belfort est toujours réservée au Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement, le socialiste Yves Ackermann ne veut pas céder. Un bras de fer qui fait le jeu de Michel Zumkeller, le député radical de droite sortant, qui a lui réussi à éviter une candidature concurrente UMP.
La commission d’investiture du Parti socialiste a confirmé, début décembre, la candidature de la première vice-présidente du conseil général Anne-Marie Forcinal dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort, détenue aujourd’hui par l’UMP Damien Meslot.
En revanche, Solférino a maintenu le gel de la 2e circonscription, en dépit des demandes répétées des socialistes locaux. Le président du conseil général Yves Ackermann entend en effet se présenter en personne sur cette circonscription réservée au MRC dans le cadre d’un accord national.
« Ackermann joue la division »
« Le MRC n’a plus l’aura d’antan. Nous maintiendrons notre position, a déjà prévenu Guy Berthelot, le patron du PS 90, que les menaces d’exclusion du parti n’effrayent pas. Yves Ackermann se présentera, comme socialiste de cœur, avec le soutien de la fédération départementale. »
Le maire chevènementiste de Belfort Etienne Butzbach, qui se voyait porter les couleurs de la gauche unie face au député radical sortant Michel Zumkeller, accuse ses compères socialistes de « sectarisme ». « Yves Ackermann joue la division », regrette le maire de la ville-préfecture, qui espère que le retrait de la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle convaincra définitivement les socialistes locaux.