Connaissez-vous Arnaud Deborne? Non? Pourtant, il vient de faire une entrée en campagne remarquée. « Ça commence à bien faire », lance dans un communiqué le candidat chevènementiste dans la 1re circonscription du Jura. Visiblement, il en a ras la casquette et ne mâche pas ses mots sur trois dossiers qui agitent le Landerneau jurassien ces dernières semaines: le projet de Prison du Coeur à Saint-Julien-sur-Suran, les risques d’inéligibilité des candidates socialistes aux législatives et la pub radio provocatrice du comité départemental du tourisme.
Sur l’affaire de Prison du Cœur imaginée par l’ancien détenu Pierre Botton à Saint-Julien-sur-Suran, les élus municipaux ont validé le projet, passant outre le choix de la population du village, qui s’était exprimée par référendum. L’ancien assistant parlementaire du député parisien Georges Sarre dénonce un « déni démocratique » et appelle à « mettre fin au drame (sic) qui se vit actuellement en « Petite-Montagne », en respectant le vote populaire ».
Affaire qui le concerne plus directement, les risques d’inéligibilité qui pèsent sur les candidates socialistes: « Se soustraire à la force de la loi, quand on exerce des mandats électifs, est l’expression manifeste d’un mépris », regrette celui qui se présente comme un candidat « inattendu » à Lons-le-Saunier. Il demande au PS de renoncer à présenter ses candidates et aimerait que s’organise « une rencontre entre les forces de la Gauche jurassienne ». Une rencontre dont on imagine bien les bénéfices que pourraient en retirer les partenaires du Parti socialiste, notamment le MRC…
L’image du Jura est devenue « merdique »…
Quant à la polémique autour de la campagne de publicité sur le Jura, l’avis de ce « gaulliste de gauche et socialiste patriote » (c’est lui qui le dit) est tranché: selon lui, elle « ridiculise notre département et ses habitants ». Arnaud Deborne est même particulièrement critique à l’égard du comité départemental du tourisme du Jura, à l’initiative de ces pubs radio. « A vouloir faire parler du Jura, à tout prix, notamment par des propos sexistes, les décideurs locaux qui veulent moderniser l’image de notre Jura ont fini par la rendre « merdique ». La ringardise se la dispute à la vulgarité et à l’outrance ! »
Des propos chocs qui pourraient faire sortir de l’anonymat le chevènementiste. La méthode est éprouvée. Le Jura vient de montrer qu’elle fonctionnait à merveille, au moins en ce qui concerne le tourisme. Pour le politique, l’avenir nous le dira…